Une histoire du portrait
Le musée Jacquemart André à Paris consacre une exposition inédite aux grands portraitistes florentins du XVIe siècle : Florence, portraits à la cour des Médicis.
Au cours de l'âge d'or des Médicis (1512-1599), l'art du portrait devient de plus en plus répandu parmi les élites florentines.
Pour transmettre les traits de leur visage et leur statut social à la postérité, les nobles font appel à de grands peintres tels que Rosso Fiorentino, Andrea del Sarto, Alessandro Allori, Francesco Salviati, Pontormo et Bronzino.
A travers une quarantaine d'œuvres, l'exposition raconte l'évolution passionnante de cet art en résonance avec les grands changements culturels et religieux du Cinquecento.
Cette exposition-événement a été rendue possible par un partenariat exceptionnel avec les Musées de Florence et par des prêts en provenance de musées de renommée internationale et de collections exceptionnelles telles que la Royal Collection de Londres, le musée du Louvre ou encore le Städel Museum de Francfort ...
Un parcours foisonnant
Même si elle ne présente qu'une quarantaine de portraits, l'exposition "Florence, portraits à la cour des Médicis" est particulièrement dense et instructive.
Elle s'organise en cinq sections qui permettent de mesurer les changements majeurs dans l'art du portrait au fil du siècle.
Le parcours s'ouvre sur les portraits aux allures sévères du début du siècle, effigies d'hommes et de femmes liés aux valeurs stoïciennes de la période républicaine, qui se termine peu après la mort de Savonarole en 1512.
La deuxième section présente les condottieres en armes et s'intéresse à la mise en scène héroïque des hommes de guerre au service d'Alexandre et de Côme de Médicis. Le portrait sert alors à l'affirmation du pouvoir de la dynastie.
La troisième section est dédiée au portrait de cour, et plus particulièrement au luxe et à l'élégance qui transparaissent dans les toiles de Bronzino, mais aussi dans la richesse des matériaux utilisés (avec des peintures sur cuivre ou lapis-lazuli).
La quatrième section s'ouvre à d'autres formes d'art, comme la poésie et la musique, symboles de l'émancipation culturelle que les hommes de la bourgeoisie florentine associent à leur propre image.
Enfin, la dernière section met en avant les deux grandes tendances du portrait de 1560 à la fin du siècle : d'une part, l'utilisation du langage allégorique dans la représentation du modèle et de ses proches ; d'autre part, le retour à une certaine simplicité dans la représentation des sentiments et de l'exaltation familiale, en particulier dans la série de portraits d'enfants réalisée par Santi di Tito.
Infos pratiques
L'exposition "Florence, portraits à la cour des Médicis" se tient au musée Jacquemart André jusqu'au 25 janvier 2016.
Adresse
Musée Jacquemart-André
158, boulevard Haussmann
75008 PARIS
Tél. : 01 45 62 11 59
• Métro : lignes 9 et 13 (Saint-Augustin, Miromesnil ou Saint-Philippe du Roule)
• RER : RER A (Charles de Gaulle-Étoile)
• Bus : 22, 28, 43, 52, 54, 80, 83, 84, 93
Horaires
• Ouvert tous les jours : de 10h à 18h
• Nocturnes tous les lundis jusqu'à 20h30
Tarifs
• Plein tarif : 12 €
• Tarif réduit : 10 € (étudiants, enfants de 7 à 17 ans, demandeurs d'emploi)
• Gratuit pour les moins de 7 ans, les journalistes, les handicapés, les Membres et le personnel de l'Institut de France.
• "Offre famille" : l'entrée est gratuite pour le deuxième enfant de 7 à 17 ans accompagnant deux adultes et un enfant payant
