Paysages, du romantisme à l'impressionnisme : une exposition au Parc de Sceaux

Le Château de Sceaux dans les Hauts-de-Seine accueille une exposition intitulée "Paysages, du romantisme à l'impressionnisme". Ce parcours vous invite à redécouvrir les paysages franciliens vus par les plus grands peintres du XIXe siècle (Corot, Daubigny, Renoir, Sisley).


Le paysage comme sujet à part entière

L'exposition Paysages, du Romantisme à l'impressionnisme retrace, à travers une centaine de tableaux, dessins et photographies, l'engouement des artistes du XIXe siècle pour les paysages franciliens.
Au début du XIXe siècle un vent de renouveau souffle sur la peinture : le paysage devient un sujet en soi et les peintres sortent de leurs ateliers avec leur chevalet pour dépeindre la nature telle qu'ils la voient.
L'Ile-de-France devient le terrain de jeu favori de ces artistes qui inventent le paysage moderne, en particulier certains lieux emblématiques comme Barbizon, Auvers-sur-Oise ou encore les bords de Marne.
A l'apogée du genre, toutes les générations de peintres, français et étrangers, se retrouvaient dans les environs de la capitale pour créer et échanger en marge de la vie artistique parisienne, de ses salons et de son Académie.

Une exposition très riche

Riche d'une centaine d'oeuvres, le parcours de l'exposition "Paysages, du Romantisme à l'impressionnisme" s'organise en 7 sections :
1- Quand l'Ile-de-France s'inventait aux Pays-Bas
Cette section remonte aux sources du goût des artistes pour les environs de Paris. Le modèle du siècle d'Or hollandais exerce un fort attrait auprès de peintres précurseurs comme Lazare Bruandet (1755-1804) ou Georges Michel (1763-1843).
2- L'élan romantique dans les environs de Paris
Alors que le voyage en Italie reste l'absolu de la formation académique, l'Ile-de-France devient pour les peintres de la génération romantique, autour de 1830, un contre-territoire.
Ils s'y libèrent des exigences de la peinture d'histoire et trouvent dans les forêts franciliennes un écho à leurs âmes romantiques. Paul Huet (1803-1869) a ainsi pu dire : "On va bien loin chercher des motifs, on n'en trouve pas de plus beaux que ceux que l'on peut trouver à Paris ou aux environs : le parc de Saint-Cloud est, en son genre, aussi grand de style que la campagne de Rome"
3- L'école de Barbizon et les fraternités de plein-air
L'Isle-Adam, Cernay, Grez-sur-Loing, Auvers-sur-Oise, Bougival... De très nombreux lieux aux environs de Paris ont été le berceau de rencontres artistiques.
Barbizon, village de peintres à l'orée de la forêt de Fontainebleau, est l'exemple type des sociabilités artistiques qui se développent en Ile-de-France au XIXe siècle, loin des ateliers parisiens. Ces fraternités de plein-air favorisent les rencontres entre les différentes générations, ainsi que les échanges entre peintres et photographes.
4- Vers la lumière impressionniste
Héritiers ou rénovateurs Renoir et Sisley retournent sur des lieux peints par les artistes de la génération précédente mais abandonnent progressivement les motifs de forêts pour choisir ceux, baignés de lumière, des bords de Seine. Cette section montre comment les environs de Paris et la vallée de la Seine jusqu'aux côtes normandes ont été le berceau de l'épopée impressionniste.
5- Un nouveau regard
Cette section replace le sujet artistique dans son contexte historique et social. Elle montre grâce à des Affiches publicitaires et des guides de voyages comment la peinture dans les environs de Paris a influencé le regard des contemporains sur les paysages qui les entourent.
6- Panoramas parisiens
Cette section réunit deux points de vue privilégiés par les artistes aux environs de Paris, où ils s'essaient au genre du panorama.
S'éloigner de Paris leur permet de prendre la capitale et ses monuments, repères visuels, en ligne de mire.
D'autre part, la vue de la Seine à Sèvres est un motif repris par toutes les générations de peintres.
7- Les paysages du désastre
En 1870, les environs de Paris connaissent le traumatisme des villes détruites et des paysages ravagés.
Peu de peintres ont témoigné de ces bouleversements, mais les photographes, précurseurs des photo-reporters, ont gardé la mémoire de Neuilly ou Saint-Cloud en ruine.

Infos pratiques

L'exposition "Paysages, du romantisme à l'impressionnisme" se tient au Domaine départemental de Sceaux du 18 mars au 10 juillet 2016.
Adresse
Petit Château de Sceaux – Parc de Sceaux
9, rue du Docteur Berger
92330 SCEAUX
Tél. : 01 41 87 29 50
Horaires
Ouvert tous les jours sauf lundi et jours fériés
- de 13h à 17h30 (en mars)
- de 14h à 18h30 (d'avril à octobre)

Tarifs
Tarif plein : 4 €
Tarif réduit : 2,50€
Gratuit pour les moins de 12 ans et les étudiants

Date de création : 2016-03-21
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