Joaquin Ferrer : l'abstraction tout en douceur

La rétrospective Joaquin Ferrer, qui se tient actuellement à la Maison de l'Amérique latine à Paris, est unanimement saluée comme l'un des événements culturels incontournables de l'été 2017. Mais connaissez-vous cet artiste cubain, dont il se dit qu'il est l'un des plus talentueux de ces cinquante dernières années Nous vous proposons de découvrir sa vie et son oeuvre en quelques mots.


Une courte biographie

Joaquin Ferrer est un artiste cubain né en 1928 à Manzanillo.
Après avoir étudié à l'Ecole des Beaux-Arts de La Havane, il y expose ses oeuvres dès le milieu des années 1950.
Chaque année, entre 1954 et 1958, une exposition personnelle lui est consacrée au salon annuel du Musée d'Art moderne de La Havane.
En 1960, le Ministère de l'Education lui accorde une bourse pour aller étudier l'art à Paris.
Son voyage d'études a pris ensuite un caractère définitif, puisque l'artiste a décidé de s'installer à Paris et y réside toujours aujourd'hui.

Ses expositions

Outre ses expositions à La Havane à Cuba, Joaquin Ferrer a été exposé à Paris dès 1968 à la galerie Le Point Cardinal.
Cette première exposition parisienne, préfacée par Max Ernst, lui permet de faire connaître son travail.
Il sera par la suite exposé en France à la Fondation maeght et au Musée d'Art moderne de la Ville de Paris, mais aussi en Europe (Belgique, Suisse) et en Amérique du Sud.
Parallèlement à son travail de peintre, il est l'auteur d'une oeuvre graphique importante et a illustré de nombreux ouvrages de poètes et d'écrivains.

Son style

Tout comme ses amis Jorge Camacho et Agustín Cárdenas, Joaquin Ferrer s'est d'abord intéressé au surréalisme sans rejoindre ce mouvement.
A vrai dire, cet artiste cubain, qui pratique une forme d'abstraction graphique et douce, ne s'est jamais laissé enfermer dans une case.
Suivant les périodes de son œuvre, il a tour à tour utilisé ou banni les couleurs, les droites ou les courbes.
Cette absolue liberté lui a permis d'expérimenter, de multiplier les tentatives artistiques et de produire avec la même inventivité une petite aquarelle ou un panneau monumental.

Une petite sélection de ses oeuvres permet de mesurer l'évolution de son style, avec par exemple des formes courbes et une palette douce dans "L'axe du temps" (1960) :

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Changement d'atmosphère avec les entrelacs serrés de "La jungle de la mémoire", une acrylique sur toile datant de 2007 :

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Dans cette oeuvre plus récente intitulée "Fleur carnivore" (2016), ce sont les formes géométriques qui dominent et les couleurs qui éclatent par contraste avec le noir :

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Comme on peut le constater, l'artiste joue tantôt avec une vaste palette chromatique, tantôt avec des lignes quasi-architecturales.
Toujours inventif, voire espiègle, il s'amuse à tromper notre oeil et notre perception par sa géométrie toute personnelle.

Une exposition événement à Paris

Presque 50 ans après la première exposition de Joaquin Ferrer à Paris, la Maison de l'Amérique latine lui consacre une grande exposition gratuite.
Cette rétrospective riche de de 110 peintures et dessins de l'artiste est l'occasion rêvée de découvrir son œuvre unique et immense.
L'exposition, conçue par le commissaire Serge Fauchereau, explore le parcours de l'artiste cubain de manière chronologique, de ses années de jeunesse à La Havane jusqu'à nos jours.



Si cet article vous a donné envie d'en voir plus, sachez que l'exposition se tient à Paris jusqu'au 9 septembre 2017.
Vous pouvez aussi découvrir le travail de Joaquin Ferrer en visitant le site web ci-dessous.

Date de création : 2017-07-27
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