L’Exposition LOOTERS WILL BE SHOT squatte la Galerie de la Marine

Les lauréats du Prix de la ville de Nice et de la Fondation Bernar Venet décortiquent les mécaniques d’un chaos constructif, le temps d’une exposition à la Galerie de la Marine. Entre ruine et recomposition, l’installation réalisée par les étudiants de la Villa Arson surprend, dérange, interpelle l’œil du visiteur en bouleversant repères et méthodes d’expressions artistiques institutionnelles. Âmes sensibles s’abstenir !


Schiavi & Teurlaï, la méthode « Grunge »

Diplômés de l’Ecole Nationale Supérieure d’Art de la Villa Arson, Ugo Schiavi, Lauréat du Prix Bernar Venet (2011) et Thomas Teurlaï, Lauréat du Prix de la ville de Nice (2011), métamorphosent l’espace qui leur est réservé en une zone de création alternative définitivement inédite, inspirée des ateliers artistiques Berlinois et New Yorkais contemporains.
Pablo Picasso disait que pour savoir construire, il faut tout d’abord savoir "détruire". Chez Schiavi et Teurlaï, principes bétonnés, macadam et codes urbains volent en éclat, ici et maintenant, pour mieux se reconstruire sous un angle neuf.

Mécaniques désordonnées ou « vrac » méthodique ?

Le concept Schiavi & Teurlaï repose sur un principe de classification et d’archivage de messages multi générationnels (tags), inscrits spontanément dans le bitume, afin d’en extraire une nouvelle matière fondamentale, artistique, conceptuelle, culturelle et sociale. Une sorte d’archivage mi-artistique, mi-sociologique, de coups de gueules ou sentiments personnels, gravés dans la pierre par des inconnus au grès des émotions, au fil des époques.
Décomposer, analyser, archiver les messages de notre société inscrits dans le bitume.
Une mécanique de destructuration réalisée en « décollant la peau qui recouvrait les « murs corps », pour tenter de poser des référentiels multiples, notamment dans le fait de prélever, de dérober, de s’approprier », explique Ugo Schiavi.
Thomas Teurlaï explore, quant à lui, un travail de sculptures et d’installations soutenus par « différents régimes qui reposent aussi bien sur l’idée de présence de la sculpture mettant en tension des phénomènes physiques, l’espace et le spectateur que sur des notions voisines de clandestinité ».

Le jubilé du squat, la philosophie en plus !

Entre Béton armé et poésie urbaine, dégradation naturelle et vandalisme, les jeunes plasticiens s’interrogent autour de l’esthétique de la ruine. Les deux artistes, indiscutablement complémentaires, constatent un statu quo des lois qui régissent méthodes et pratiques contemporaines de la sculpture.
Schiavi & Teurlaï dénoncent ici les limites de la liberté de création, confinée entre les murs (réduits) des espaces urbains. Une étrange atmosphère à découvrir sans préjugé, proche du concept culturel de la Demeure du Chaos à Lyon, ou bien des récentes installations conceptuelles de Kristof Kintera au sein du collectif niçois La Station.

Tout à commencé le jour où ...

Thomas Teurlaï intègre un nouveau cycle universitaire à la DNSEP, l’Ecole Supérieure d’Art de la Villa arson après trois ans d’études aux Beaux-Arts de Nantes et un séjour à la Florida University (USA).
De son côté, Ugo Schiavi, Lauréat du Prix Bernar Venet (2011), étudie les pratiques fondamentales de la sculpture à la Villa Arson, depuis l’année 2006.
En juin 2011, les jeunes artistes attirent tous deux l’attention des membres du Jury de la Fondation Bernar Venet à l’occasion de l’exposition annuelle des étudiants, située dans la célèbre galerie d’essai de la Villa Arson.

Informations pratiques

Jusqu’au 3 février 2013. Exposition: « Looters wille be shot ».
Adresse :
Galerie de la Marine
59 Quai des Etats Unis.
06000 Nice.
Fermé le lundi. Entrée gratuite.
Contacts :
www.nice.fr en collaboration avec la fondation Bernar Venet : www.bernarvenet.com

Date de création : 2013-01-22
Auteur :

Plus d'informations :
Plus d'information

0 Avis

Pas encore d'avis.

Déposer un avis

CGU - Gralon - Confidentialité
Accéder au site complet
© Gralon 2011-2024