Jane Goodall : une vie au service des chimpanzés et de la planète

Primatologue mondialement reconnue pour son travail sur les chimpanzés, Jane Goodall a été rendue célèbre grâce au magazine National Geographic. Cette Britannique a été la première personne à vivre seule au milieu des chimpanzés et continue de consacrer sa vie à les défendre. A la fois scientifique et activiste, elle voyage dans le monde entier pour alerter l'opinion publique sur les dangers qui menacent notre planète.


La naissance d'une vocation

Jane Goodall est née le 3 avril 1934 à Londres. A Noël 1942, la jeune Jane reçoit le livre Dr. Dolittle comme cadeau. Elle décide alors qu'un jour elle se rendra en Afrique pour observer les animaux et écrire sur eux.
En 1957, son rêve se réalise : invitée au Kenya par une amie, elle se rend pour la première fois en Afrique.
Elle fait alors une rencontre qui va changer sa vie, celle de l'anthropologue et paléontologue Louis Leakey.
Ce dernier recherche une personne pour étudier les chimpanzés dans leur milieu naturel.
Jane n'a aucun diplôme ni expérience dans ce domaine, mais cela constitue plutôt un point positif car, selon les mots de Leakey, elle "offre un regard sans préjugés".

Ses premières découvertes majeures

En 1960, accompagnée de sa mère, Jane Goodall se rend à Gombe en Tanzanie pour commencer ses recherches sur le comportement des chimpanzés sauvages.

Suivant une méthode de recherche inédite, elle s'immerge dans le groupe de singes au lieu de les observer à distance.
C'est ainsi qu'elle fait plusieurs découvertes majeures. Elle constate tout d'abord que les chimpanzés sont aussi carnivores, et pas uniquement herbivores comme on le croyait.
Mais surtout, elle observe un jour un chimpanzé en train d'utiliser un morceau de paille pour extraire des insectes d'une termitière.
Elle découvre ainsi que les chimpanzés savent fabriquer et utiliser des outils, une caractéristique que l'on croyait jusque là réservée aux humains !
Grâce à cette proximité avec les primates, elle établit en détail leurs liens familiaux, leur mode de vie et se rend compte qu'ils ont chacun une personnalité et des émotions.
Elle a ainsi contribué à démontrer que les chimpanzés partagent beaucoup de caractéristiques communes avec l'Homme.

De scientifique à activiste

En 1962, Jane s'inscrit à l'université de Cambridge afin de préparer un doctorat d'éthologie.
En 1963, elle reçoit la récompense Franklin Burr de la National Geographic Society pour sa contribution à la science. En août de la même année, son premier article intitulé "Ma vie parmi les chimpanzés" est publié par le magazine National Geographic : elle y raconte son quotidien et ses travaux et devient ainsi populaire dans le monde entier.
En 1964, elle épouse le photographe et réalisateur néerlandais Hugo van Lawick, dont les photos illustrent ses articles et font connaître son travail.
En 1966, Jane obtient son doctorat d'éthologie et devient la 8ème personne à obtenir un doctorat sans avoir auparavant passé de Bachelor's degree.
C'est en 1971 qu'elle publie son premier livre, Les chimpanzés et moi, un ouvrage qui sera traduit en 48 langues !

Dès 1977, elle crée l'Institut Jane Goodall aux Etats-Unis. Initialement destiné à financer des programmes de recherche sur les chimpanzés et à protéger la biodiversité, cet institut mène aujourd'hui des programmes d'aide au développement durable ainsi qu'un vaste programme éducatif (voir le lien ci-dessous).
En 1984, Jane lance ChimpanZoo, un programme de recherche international consacré à l'étude du comportement des chimpanzés en captivité et à l'amélioration de leurs conditions de vie.

Mais c'est en 1986 que sa carrière prend un tournant majeur. Suite à une conférence, elle décide de passer de l'observation et la recherche scientifique à une approche plus globale et devient activiste. Elle quitte alors la Tanzanie où elle s'était installée 26 ans plus tôt.
Depuis, elle voyage 300 jours par an pour alerter l'opinion publique sur les dangers qui menacent notre planète. A maintenant 83 ans, la primatologue n'a pas l'intention de lever le pied !
Avec son Institut, elle a été la première à lancer des programmes pour sensibiliser les enfants à l'environnement ou pour venir en aide aux populations défavorisées.

Une reconnaissance internationale

Le travail de primatologue de Jane Goodall, ainsi que son engagement pour la défense de l'environnement, lui ont valu de nombreuses récompenses prestigieuses.
Elle a reçu de nombreux prix parmi lesquels :
=> la médaille d'honneur de la Tanzanie
=> la médaille Hubbard de la National Geographic Society
=> le prestigieux prix Kyoto pour la science, équivalent japonais du prix Nobel
=> le prix Prince des Asturies pour la recherche technique et scientifique
=> la médaille Benjamin Franklin pour la science
=> la récompense Gandhi/King pour la non-violence
En 1995, la Reine Elisabeth II lui décerne le titre de Commandeur de l'ordre de l'Empire britannique, et lors d'une cérémonie à Buckingham Palace en 2004, le Prince Charles nomme Jane Goodall dame commandeur de l'ordre de l'Empire britannique.
En 2002, le secrétaire général des Nations Unies Kofi Annan la nomme Messager de la paix (la plus haute distinction décernée par les Nations Unies). Le Secrétaire général Ban Ki-moon lui renouvellera ensuite sa mission.
En France, en 2006, le Premier Ministre Dominique de Villepin remet à Jane Goodall les insignes d'Officier de la Légion d'honneur. Dans la foulée, elle reçoit la Medaille d'Or des 60 ans de l'UNESCO en reconnaissance de sa contribution exceptionnelle à la protection de l'environnement et de l'écosystème, la recherche sur le comportement et la conservation des chimpanzés en Afrique.
En 2009, elle est la Marraine de l'Année Internationale du Gorille des Nations Unies et en 2010, un film intitulé Jane's Journey retrace sa vie.
Plus récemment, en 2015, cette ardente ambassadrice de la planète a participé au Sommet sur le Climat Cop21 à Paris
Elle est l'auteur de nombreux ouvrages sur les chimpanzés et l'environnement, ainsi que de livres pour enfants.

Le saviez-vous ?

Louis Leakey, le mentor de Jane Goodall, a encouragé deux autres femmes à étudier les grands singes :
=> l'Américaine Dian Fossey qui a étudié les gorilles
=> la Canadienne Biruté Galdikas qui a étudié les orangs-outans
Ces trois femmes sont parfois surnommées "les trimates" ou les Leakey's Angels.

Date de création : 2017-06-14
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