Harcèlement de rue : les femmes disent stop !

Cette semaine est la semaine internationale de lutte contre le harcèlement de rue. Cette expression désigne les sifflements, les remarques sexistes, les interpellations ou insultes, voire les attouchements auxquels les femmes sont confrontées dans l'espace public, en particulier dans la rue ou dans les transports. Cette semaine est l'occasion de sensibiliser hommes et femmes à ce fléau beaucoup plus courant qu'on ne pourrait le croire.


Un fléau quotidien

Le harcèlement de rue désigne un ensemble de comportements intimidants, insistants, irrespectueux, humiliants, voire menaçants que les femmes subissent dans les espaces publics comme la rue ou les transports en commun.
Concrètement, cette expression traduite par street harassement en anglais recouvre différentes formes de Harcèlement sexuel telles que les sifflements, les commentaires sexistes, les interpellations ou insultes, voire les attouchements…
Certains hommes pensent qu'il s'agit simplement de drague, de Compliments ou encore que les femmes ne partagent pas leur Sens de l'humour ...
Mais les statistiques expliquent pourquoi les femmes se sentent agressées par de tels comportements et préfèrent souvent ne pas répondre et changer de trottoir :
=> 82% des Françaises ont subi ce genre de harcèlement avant l'âge de 17 ans
=> 100% des utilisatrices des transports en commun en France ont été victimes au moins une fois de harcèlement sexiste ou d'agressions sexuelles
=> 76% des Françaises ont déjà été suivies dans la rue
Ces chiffres accablants prouvent que ce phénomène est beaucoup moins anecdotique qu'on le pense généralement.



Une semaine de sensibilisation

Pour dénoncer ces agressions sexistes quotidiennes et faire prendre conscience du phénomène, une semaine de sensibilisation a été instaurée.
Cette année, la semaine internationale de lutte contre le harcèlement de rue se déroule du 3 au 9 avril et des actions sont prévues dans le monde entier.
Cette initiative s'adresse aussi bien :
=> aux hommes pour leur faire comprendre que ce type de comportement n'est pas acceptable
=> aux femmes qui en sont victimes pour qu'elles en prennent conscience et qu'elles aussi se rendent compte que ce n'est pas normal.
En France, l'association Stop Harcèlement de rue (lien ci-dessous) se charge de faire passer le message grâce à des actions dans l'espace public.
Cette année, elle organise une campagne d'affichage sur le thème : "Qui manque de tenue dans la rue  ".
Des hashtags, des messages et des témoignages circulent aussi sur les réseaux sociaux pour sensibiliser le plus grand nombre à ce problème d'une affligeante banalité.



Comment réagir ?

Si un homme vous aborde dans la rue, ce n'est pas forcément pour vous harceler. Le problème est que la différence est parfois ténue entre drague et harcèlement de rue...
Pour mettre les choses au clair, l'association "Stop harcèlement de rue" rappelle que la drague se construit à deux, là où le harcèlement est la responsabilité d'un individu qui ignore volontairement l'absence de consentement de son interlocuteur.
Face à ce type de comportement, l'association conseille :
=> soit de s'en aller, de passer son chemin
=> soit de dire non de manière claire, en nommant les choses : "Ce geste est une agression, arrêtez"
=> soit de demander de l'aide, si nécessaire, aux autres personnes qui se trouvent autour de vous pour qu'elles se sentent concernées.
Il est triste que les femmes ne puissent pas marcher tranquillement dans la rue et porter les vêtements qu'elles veulent sans avoir à subir des commentaires ou des insultes.
Homme ou femme, n'hésitez pas à dénoncer ce sexisme ordinaire avec le hashtag #stophdr pour que les mentalités changent.

Le saviez-vous ?

La loi du 17 janvier 2002 a élargi le champ d'application du harcèlement sexuel. La loi française dit que "Le fait de harceler autrui dans le but d'obtenir des faveurs de nature sexuelle est puni d'un an d'emprisonnement et de 15000 euros d'amende."
En 2016, la semaine internationale de lutte contre le harcèlement de rue a permis l'adoption de lois contre ce type de harcèlement en Argentine.
Au Portugal, une loi votée le 27 décembre 2015 rend condamnables les commentaires infamants à l'encontre des femmes dans la rue, la peine encourue pouvant aller jusqu'à trois ans de prison ferme. Cette sanction sévère a suscité un vif débat dans le pays.
Au Japon, certaines compagnies ferroviaires réservent des wagons et des rames de métro aux femmes pour les protéger des harceleurs.



Date de création : 2017-04-06
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