L'élection du pape : présentation et déroulement

Quand le chef de l’Eglise catholique renonce à sa fonction ou meurt, son successeur est désigné par des cardinaux réunis en conclave dans la chapelle Sixtine, à l’écart du monde extérieur. Nous vous proposons de découvrir les différentes étapes de l'élection du pape.


Préparatifs de l'élection

Le chef de l’Eglise catholique est élu par un conclave de cardinaux, dont le nombre est fixé à 120 maximum. En vue de l'élection du pape, les cardinaux sont convoqués au Vatican et doivent, sauf raison de santé ou empêchement grave, s'y rendre dans les quinze à vingt jours suivant la mort ou la renonciation du pape.
Pendant la vacance du Siège apostolique, la direction de l'Eglise est confiée au collège des cardinaux. Ce dernier est dénué de pouvoir législatif et se contente de gérer les affaires courantes.
Lors des premières congrégations générales, l'ensemble des cardinaux prêtent serment, la main sur les évangiles, d'observer les prescriptions de la constitution Universi Dominici Gregis.
Une de ces congrégations décide du jour et de l'heure du début des opérations de vote, prend les dispositions nécessaires au logement des cardinaux et à l'aménagement de la Chapelle sixtine où se déroule le vote.

Déroulement du vote

Les opérations de vote doivent commencer au plus tôt quinze jours et au plus tard vingt jours après la mort ou la renonciation du pape. Seuls les cardinaux âgés de moins de 80 ans peuvent participer à l'élection du pape.
Le matin du jour où doit commencer le vote, la messe votive Pro Eligendo Papa est prononcée, avant la procession des cardinaux électeurs de la chapelle Pauline à la chapelle Sixtine.
Pendant le vote et jusqu'à l'annonce publique du nom du nouveau souverain pontife, la Chapelle sixtine et tous les lieux qui accueillent les cardinaux sont fermés. Toute communication avec l'extérieur est interdite, sauf urgence. Le cardinal camerlingue vérifie l'isolement du Sacré Collège à l'intérieur et le préfet de la Maison pontificale fait de même à l'extérieur.
Par ailleurs, les cardinaux électeurs prêtent serment, la main sur les Evangiles, de garder perpétuellement le secret sur tout ce qui concerne directement ou indirectement l'élection et d’en accepter le résultat. Le même secret est demandé à toutes les personnes qui pourraient être amenées à approcher les cardinaux pendant le vote.
Chaque jour, quatre scrutins sont organisés (deux le matin et deux le soir). Si l'élection n'a pas abouti, les bulletins sont brûlés à la fin de la session de la demi-journée.
Les cardinaux n’ont pas le droit de voter pour eux, mais peuvent choisir un candidat cardinal ou non cardinal. En théorie, tout prêtre catholique peut être élu pape, s’il obtient les deux tiers des voix. En cas d’impasse, un vote à la majorité absolue est possible.
A noter : pendant le déroulement du vote, un poêle installé dans la Chapelle sixtine informe la foule des fidèles rassemblée sur la place Saint Pierre du résultat du scrutin. Si la fumée est noire, il n’y a pas d'élu. Si la fumée est blanche, un nouveau pape a été élu.

Annonce du résultat

Quand le résultat est atteint, le doyen des cardinaux demande aussitôt à l'élu s’il accepte sa nouvelle fonction.
Si c’est le cas, celui-ci devient pape sur-le-champ et sa juridiction s'étend sur les catholiques du monde entier. Si l'élu n'est pas encore évêque, il est consacré immédiatement. Le nouveau pape doit aussi indiquer quel nom il choisit de porter en tant que Souverain Pontife.
Les bulletins de vote et les notes des cardinaux sont brûlés dans le poêle de la chapelle Sixtine de façon à produire une fumée blanche, le signe qu'un nouveau pape a été élu.
Le premier des cardinaux diacres annonce officiellement, depuis le balcon central de la basilique Saint-Pierre, "Nous avons un pape" (Habemus papam en latin) et dévoile son nom.
Le nouveau pape donne alors la bénédiction apostolique Urbi et Orbi (à la ville et au monde) depuis le balcon de la basilique.

Le saviez-vous ?

Au cours de son histoire, l’Eglise catholique a modifié plusieurs fois les modalités d'élection du pape. En effet, aucun texte dans l’Evangile ne précise comment choisir le chef de l’Eglise catholique.
Ces prochaines semaines, 118 cardinaux (62 Européens, 19 Latino-Américains, 14 Nord-Américains, 11 Africains, 11 Asiatiques, 1 Océanien), originaires de 48 pays, se rassembleront dans le secret de la Chapelle Sixtine pour choisir le successeur de Benoît XVI.

Date de création : 2013-02-13
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