Le métier de cordiste : une spécialité de haut vol

Spécialiste des travaux d'accès difficile, le cordiste exerce son métier suspendu dans les airs. Ce travailleur acrobatique peut remplir des missions variées, qu'il s'agisse de nettoyer, de réparer ou de repeindre une cathédrale ou la cheminée d'une usine. Nous vous proposons de découvrir cette profession étonnante où la vie des ouvriers ne tient qu'à un fil.


Des ouvriers du ciel

Peut-être avez-vous déjà vu ces ouvriers qui travaillent sur les façades des gratte-ciel, au sommet d'un arbre ou bien d'un pylône... Cette spécialité porte un nom, cordiste, car ceux qui l'exercent se déplacent à l'aide de cordes, sans utiliser ni échafaudage ni nacelle.
Ces spécialistes des travaux en hauteur et des travaux d'accès difficile ont une compétence rare : ils ne ressentent aucun vertige et sont capables de travailler à toutes les hauteurs pour remplir les missions les plus improbables.
On dénombre aujourd'hui 9000 cordistes en France. Lorsque cette profession est apparue, il y a 30 ans, ces ouvriers du ciel étaient d'anciens alpinistes. Aujourd'hui, ce sont plutôt des professionnels du BTP (peintres, maçons etc.) ou du nettoyage qui se spécialisent dans les interventions aériennes.

Des missions variées

Le cordiste, qui ne travaille jamais seul pour des raisons de sécurité, peut intervenir sur toutes sortes de constructions et ouvrages d'art en hauteur : viaducs, ponts suspendus, grues, téléphériques, flèches de cathédrales, barrages, tours ou monuments (y compris la Tour Eiffel ou la fameuse pyramide du Louvre ...).
Avant de suivre une formation spécifique pour réaliser des travaux acrobatiques, la plupart des cordistes ont appris un autre métier comme maçon, élageur, bûcheron ou zingueur.
En effet, "cordiste" n'est pas à proprement parler une profession mais plutôt une compétence pour accéder à des lieux difficiles.
Selon les cas, cet ouvrier peut donc être un professionnel du bâtiment, de la maintenance ou du nettoyage.
Equipé de cordes, d'un harnais et d'un casque, il peut être chargé :
=> de construire, rénover ou entretenir des bâtiments (entretien des toitures, des gouttières ou des peintures)
=> d'assurer la maintenance d'équipements (cheminées d'usines, silos, grues...)
=> d'installer du matériel électrique (antennes, pylônes...)
=> d'installer des filets de protection autour des falaises
=> d'abattre ou d'élaguer des arbres considérés comme dangereux.
En résumé, les cordistes remplissent des missions diverses, mais ont pour point commun de travailler dans un monde en vertical.

Des compétences particulières

Pour travailler à une telle hauteur, le cordiste doit posséder une double compétence :
=> d'une part, il doit maîtriser sa spécialité (maçon, peintre, couvreur, soudeur, élagueur...)
=> d'autre part, il doit avoir appris les techniques de déplacement sur cordes et les consignes de sécurité très strictes, indispensables pour exercer cette profession acrobatique.
Une bonne condition physique et une bonne endurance sont bien sûr nécessaires.
Mais les capacités sportives et l'absence de vertige ne sont pas les seules qualités requises. Les cordistes doivent aussi faire preuve de concentration pour éviter les risques inhérents au métier.
A noter : comme ce métier est très physique, on ne l'exerce pas jusqu'à l'âge de la retraite mais l'on prévoit une reconversion en tant que conducteur de travaux, chef d'équipe ou de chantier.
De plus, comme il s'agit d'un métier à risque, on est en général mieux payé que les techniciens et ouvriers non cordistes. Un débutant gagne selon les entreprises entre 1600 et 3000 € brut par mois.

Quelles formations suivre ?

Si l'idée de travailler en plein air et dans le vide ne vous impressionne pas, sachez que le métier de cordiste offre des débouchés notamment dans les secteurs du BTP, de l'élagage et même du spectacle.
Il existe deux formations homologuées en France :
=> le certificat de qualification professionnelle (CQP) de cordiste, qui comprend 3 niveaux . Le CQP niveau 1 correspond au niveau minimum pour entrer dans la profession. Le CQP niveau 2 fait de vous un professionnel confirmé et le CQP cordiste niveau 3 un professionnel expert. 
=> le certificat agent technique cordiste (CATC) proposé notamment par le GRETA de Die dans la Drôme. Voir le site : http://greta-viva5.org/formation/agent-technique-cordiste-0
Les cordistes doivent également être Sauveteurs Secouristes du Travail (SST) pour pouvoir porter secours à leurs collègues lors d'interventions en équipe.
A noter : les professionnels des activités sportives telles que alpinisme, Escalade et spéléologie bénécifient de conditions amenagées pour accéder au CQP cordiste niveau 2. 
Après la classe de 3e, il est conseillé de passer d'abord un diplôme du secteur du BTP de type CAP ou Bac pro avant de se spécialiser dans les travaux acrobatiques, en passant son CQP puis son CATC.
Ces deux formations complémentaires consistent essentiellement à réaliser des exercices pratiques en conditions réelles, afin d'acquérir la technique et d'apprendre les règles de sécurité.
Pour en savoir plus sur cette profession et sur les formations existantes, nous vous invitons à consulter le site du SFETH, le Syndicat Français des Entreprises de Travail en Hauteur (voir le lien ci-dessous).

Date de création : 2016-09-12
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