Les métiers verts : le point sur un secteur porteur

Depuis une dizaine d’années, de nouvelles professions regroupées sous le nom de "métiers verts" voient le jour. Chef de projet éolien, acousticien, agent de traitement des eaux, technicien en environnement… les métiers liés à l’environnement sont nombreux et variés. Ils pourraient créer des centaines de milliers d'emplois en France, à condition de former un personnel qualifié.


Les métiers verts : une définition floue

Selon le Ministère du Développement Durable, la France compte actuellement 950.000 emplois verts : près de 420.000 emplois dans les éco-activités et 530.000 dans les activités dont la finalité n'est pas directement environnementale.
En effet, la définition des métiers verts (qui vont de l’agent de traitement des eaux au responsable déchets) reste floue. Un observatoire national des métiers de la croissance verte a été créé en 2010. Il devrait fixer clairement les limites de ce secteur d’ici à 2012.
Pour l’instant, on distingue deux grandes familles de professions :
• celles qui ont pour finalité directe de préserver l’environnement ou "éco-activités"
• celles, beaucoup plus nombreuses, qui intègrent des compétences supplémentaires liées à l’environnement dans d’autres secteurs comme le bâtiment ou la chimie.
Ainsi, la croissance verte ne créerait pas beaucoup de nouveaux métiers mais entraînerait plutôt des mutations dans des professions déjà existantes. Par exemple, les architectes vont intégrer à leur métier de nouvelles exigences de performance énergétique et les couvreurs vont apprendre à poser des panneaux solaires…

La formation : un effort indispensable

Selon le Conseil d'orientation pour l'Emploi, le secteur de l'économie verte pourrait créer des centaines de milliers d'emplois d'ici à 2020, à condition d’investir massivement dans la formation. Pour l’instant, les compétences manquent aussi bien chez les jeunes diplômés que chez les professionnels.
Même si l’intérêt des étudiants pour les métiers verts n’a jamais été aussi grand, beaucoup ont une fausse image de ce secteur. Les métiers "au contact de la nature" ne représentent que 2,7% des emplois, alors que le traitement des eaux et des déchets couvre 50% de ces emplois.
Un effort de promotion de ces métiers et de formation reste donc à faire auprès des étudiants.
Par ailleurs, des millions de salariés déjà en poste (couvreurs, électromécaniciens…) doivent également être formés aux nouvelles compétences liées à la croissance verte.
A noter : la mobilisation en faveur des métiers de l'économie verte est l’un des chantiers prioritaires du Grenelle de l'Environnement ; 440 milliards d'euros d'investissements sont prévus d'ici à 2020 dans les secteurs du logement, des transports, des énergies renouvelables, de l'agriculture ...

Les métiers verts : un nouvel eldorado ?

Le nombre d’emplois potentiels liés à la croissance verte est évalué à plusieurs centaines de milliers d'emplois dans la prochaine décennie.
Certaines études avancent le chiffre de 600.000 emplois verts. Selon l'Observatoire national des emplois liés à la croissance verte, ce secteur pourrait représenter près de 1 million emplois d'équivalent temps plein, et jusqu’à 3,7 millions d’emplois "verdissants".
Les métiers verts représentent incontestablement un secteur porteur en termes d’emplois. Actuellement, les recrutements concernent surtout des métiers très spécialisés dans les éco-industries (traitement des déchets, traitement des eaux, surveillance de l’air). La majorité des postes exigent un profil de technicien supérieur, avec des compétences techniques et scientifiques.

Date de création : 2011-06-23
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