VAE, validation des acquis de l'expérience

Reconnue par le Code du travail, la validation des acquis de l'expérience (VAE) consiste à faire reconnaître son expérience (professionnelle ou non) en vue d'obtenir un diplôme, un titre ou un certificat de qualification professionnelle. Voici quelques indications sur la procédure à suivre pour bénéficier de ce type de certification.


Historique

La procédure de validation des acquis, visant à rétablir une certaine Parité entre les acquis de l'enseignement classique et ceux de parcours parallèles ou autodidactes, est apparue en France en 1985 avec la VAP, validation des acquis professionnels, parfois appelée "VAP 85".
Cette formule, qui a eu du mal à s’imposer, a été relancée et élargie en 2002 avec la création de la VAE, par la loi dite "de modernisation sociale" n° 2002-73 du 17 janvier 2002 et décret n°2002-590 du 24 avril 2002.

Qui peut en bénéficier ?

La VAE, validation des acquis de l'expérience est un droit ouvert à tous, aux salariés (en contrat à durée indéterminée ou déterminée, intérimaires) comme aux non-salariés, aux demandeurs d'emploi, aux bénévoles et aux agents publics, quels que soient les diplômes précédemment obtenus ou leur niveau de qualification.
La seule condition à remplir est de justifier d'une expérience professionnelle (salariée ou bénévole) de 3 ans en continu ou en discontinu, en rapport avec le contenu de la certification envisagée.
Les périodes de formation initiale ou continue, les stages et périodes de formation en milieu professionnel accomplis pour l'obtention d'un diplôme ou d'un titre ne sont pas pris en compte dans la durée d'expérience requise.

Quels sont les titres et diplômes concernés ?

Grâce à la validation des acquis de l’expérience, des diplômes, titres et certificats sont accessibles par un autre biais que la formation initiale ou continue et selon d'autres modalités que l'examen.
La VAE s'applique en théorie à l'ensemble des diplômes et titres à vocation professionnelle ainsi qu'aux certificats de qualification, à l’exception de certaines certifications dans les domaines de la défense nationale ou de la santé.
Elle donne ainsi accès aux diplômes de l'Education nationale et de l'enseignement supérieur (du Cap au Master en passant par le BEP, les différents Bac, BTS, DUT), aux diplômes de la Jeunesse et des Sports (BAPAAT, BEATEP, BPJEPS, BEES), aux diplômes de l'agriculture (du CAPA au BTSA), du secteur sanitaire et social, des affaires culturelles ou des affaires maritimes. A plus long terme, toutes les certifications devraient être accessibles par cette procédure.
L'imputabilité des dépenses liées à cette procédure est soumise au fait que la certification visée soit inscrite au Répertoire National des Certifications Professionnelles.
Avant d’entamer une telle procédure, il est nécessaire de bien préciser son projet professionnel et de choisir la certification la plus adaptée.
Les personnes intéressées peuvent trouver des informations et des conseils auprès de points relais conseil de proximité (Centres de bilans, centres d'information et d'orientation, agences pour l'emploi) placés sous la responsabilité des conseils régionaux.

A qui s'adresser ?

Du certificat d'aptitude professionnelle (CAP) au brevet de technicien supérieur (BTS), il faut se renseigner auprès des dispositifs académiques de validation des acquis (DAVA) de votre académie.
Pour les diplômes de l'enseignement supérieur, vous pouvez vous adresser aux services de formation continue des établissements (universités ou écoles d'ingénieurs).

La procédure

La VAE se déroule en plusieurs étapes incluant une évaluation de la validité de la demande, un accompagnement éventuel du candidat pour l’aider à constituer les preuves, la constitution par le candidat d'un dossier décrivant précisément son expérience, la réunion d'un jury, avec éventuellement un entretien et une mise en situation professionnelle réelle ou reconstituée lorsque cette procédure est prévue par l'autorité qui délivre la certification.
Un jury, composé de représentants qualifiés de la profession, vérifie si le candidat possède les compétences, aptitudes et connaissances exigées pour l'obtention du diplôme, titre ou certificat concerné et prononce soit un refus de validation soit la validation totale soit la validation partielle (les connaissances et aptitudes du candidat doivent alors faire l'objet d'un contrôle complémentaire).

Avantages

La validation des acquis de l’expérience (VAE) est la reconnaissance du rôle formateur de l'entreprise. C’est un moyen pour les entreprises de réduire les temps et les coûts de formation et de faire reconnaître la qualification de leur personnel.
Pour les bénéficiaires, particuliers ou salariés, la procédure de validation permet la reconnaissance officielle des compétences qu’ils ont acquises par l'expérience professionnelle, personnelle ou associative.
Cette procédure, qui facilite l’accès aux diplômes et à la reprise d'études, est une aide à la conduite d’un parcours professionnel en évolution ainsi qu’un gain de temps et d'investissement personnel et financier.

Date de création : 2007-04-25
Auteur :

Plus d'informations :
Plus d'information

1 Avis note 3

La VAE est une validation d'acquis professionnels, mais pas uniquement. Elle requiert également un ensemble de connaissances qui est celui des étudiants qui préparent également le diplôme.
En trois ans d'activité dans le domaine, il est impossible de posséder toutes les exigences requises.
Orientée qui par le CIBC, qui par l'AFPA, on m'apprend que je dois maîtriser notamment un logiciel dont je n'avais jamais entendu parler. Et ce, à deux mois de l'examen.
N'aurait-il pas été plus intéressant de créer un diplôme approprié aux acquis professionnels, plutôt que d'essayer d'intriquer des connaissances forcément incomplètes dans un cursus que seuls les étudiants vont pouvoir valider du premier coup
Les connaissances que l'on acquiert dépendent également de la structure dans laquelle on travaille. Mon activité étant partagée et les attentes de mon entreprise n'étant pas strictement celles que prévoit le diplôme, je présente forcément des manques. Je dois donc prévoir une ou deux formations complémentaires et me présenter à deux reprises aux examens (le premier avant la prescription de mon attestation de faisabilité émise par le ministère du travail, le second pour compléter les "activités type" qui ne seront pas validées, faute de temps pour la formation complémentaire). Alors ma question est la suivante : Quelle est la différence entre une VAE et la participation à un examen en tant que candidat libre, si ce n'est la prise en charge des frais d'accompagnement (à condition que l'on ait bien été conseille, ici aussi...) ?

Déposer un avis

CGU - Gralon - Confidentialité
Accéder au site complet
© Gralon 2011-2024