Tout savoir sur le pastis

Le pastis, aussi appelé le "jaune" ou le "fenouil", est un apéritif anisé synonyme de soleil, de cigales et de détente. La recette de cet alcool, qui est aujourd’hui la boisson anisée la plus vendue dans le monde, a été élaborée par le marseillais Paul Ricard en 1932.


Les secrets du pastis

Le pastis, dont le nom signifie "mélange" ou "embrouille" en occitan provençal, est un Apéritif fabriqué à partir d'eau, d'alcool à 45° et d'extraits végétaux d'anis et de badiane, que l'on appelle aussi anis étoilé.
Cet Apéritif se boit en général avec cinq ou sept volumes d’eau fraîche pour un volume de pastis.
Le liquide passe alors d'une couleur ambrée limpide à un jaune laiteux et trouble. Ce phénomène est dû à la présence d’anéthol (essence d'anis pur), peu soluble dans l'eau.
A noter : l'ouzo grec et le raki turc qui sont également fabriqués à partir d'huiles essentielles de plantes anisées deviennent eux aussi troubles quand on y verse de l’eau.
Cet Apéritif doit sa couleur jaune à un colorant, qui est souvent du caramel.
Il existe d’ailleurs des pastis blancs sans colorant et même des pastis bleus.

Une recette inspirée de l'absinthe

Dès l’Antiquité, l'anis vert, la badiane et le fenouil étaient utilisés comme Plantes médicinales pour leurs vertus stimulantes et stomachiques.
Il est probable que des liqueurs au fenouil et à L'absinthe aient été consommées en Apéritif dans les pays méditerranéens, il y a plus de 2000 ans.
La liqueur d'absinthe est apparue en France vers 1792 : surnommée la " fée verte ", elle était consommée allongée d'eau sucrée, pour en masquer l'amertume.
C'est Henri-Louis Pernod, distillateur installé à Pontarlier dans le Doubs en 1805, qui a lancé en France la grande mode de l'absinthe.
Mais L'absinthe titre 72° d'alcool et, face à la progression alarmante de l’alcoolisme en France, les ligues antialcooliques demandent son interdiction.
L'interdiction de L'absinthe et des boissons similaires en France est finalement votée en 1915, entraînant une chute de la production des boissons à base d'anis.
En 1920, l'Etat rétablit l'autorisation des consommations anisées, à condition qu’elles ne contiennent pas d'absinthe et que leur degré d'alcool soit inférieur à 30°.
En 1922, une nouvelle loi fait passer la teneur autorisée à 40°.
Il faudra attendre 1938 pour que la loi française autorise un dosage d'alcool de 45°. Le Marseillais Paul Ricard lance alors sa recette exclusive de pastis sous la formule "Ricard, le vrai pastis de Marseille".

La saga Ricard

S’il est courant de demander "un ricard" pour un pastis, c’est que cette marque a su lier son nom à cette boisson dans la mémoire collective.
Le Marseillais Paul Ricard a crée l’apéritif que nous connaissons aujourd’hui en 1932.
Ce fils d’un marchand de vins de Sainte-Marthe, un quartier de Marseille, alors âgé de 23 ans met au point sa propre recette à base d’anis étoilé, d'anis vert, de Réglisse et de diverses plantes aromatiques.
Il est aussi le premier à utiliser le nom de "pastis" sur ses bouteilles de liqueur : ce terme à la consonance typiquement méridionale remportera un tel succès que tous les apéritifs anisés seront désormais désignés par ce mot !
Jusqu'à leur fusion en 1975, les sociétés Ricard et Pernod se sont livrées une âpre concurrence sur le marché des boissons anisées.
Aujourd’hui, le groupe Pernod Ricard domine le marché mondial du pastis avec les marques Ricard et 51 même s’il existe aussi un marché haut de gamme pour des productions artisanales comme Eyguebelle ou Henri Bardouin.
A noter : selon la société Pernod-Ricard, la consommation de pastis en France représente quelque 130 millions de litres par an, soit plus de 2 litres par habitant.
L’apéritif "made in Marseille" reste incontestablement l’un des préférés des Français…

Date de création : 2008-08-01
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