1- C'est un phénomène mondial
L'expression "fake news" a été popularisée par Donald trump durant sa campagne électorale.
Plus qu'un simple slogan, le terme de fake news désigne différentes formes de fausses informations : des rumeurs, des théories du complot, voire de la manipulation médiatique…
Derrière cette expression se cache un phénomène d'ampleur mondiale et Hillary Clinton tout comme Emmanuel Macron affirment avoir été la cible de ces campagnes de désinformation.
2- Ce n'est pas nouveau
Même si l'on entend beaucoup parler des Fake news depuis quelques mois, il faut savoir que ce phénomène a toujours existé.
Déjà sous l'Ancien régime, des billets diffamatoires étaient diffusés dans Paris pour salir la réputation des hommes et des femmes de pouvoir.
Tout comme les tweets mensongers d'aujourd'hui, ces messages étaient le fait d'opposants politiques qui voulaient nuire à leurs adversaires.
La principale différence aujourd'hui est la rapidité de diffusion de ces fausses informations : désormais, les réseaux sociaux leur donnent une ampleur inédite et il est encore plus difficile de contrer la désinformation en ligne.
En résumé, la technologie a rendu l'accès à l'information mais aussi à la désinformation beaucoup plus facile.
3- Un citoyen averti en vaut deux
Selon Beth Hewitt, professeur à l'Université de Salford et experte sur le sujet, il n'est pas possible d'éradiquer les fake news.
Mais il est possible de les contrer en formant les cyber-citoyens à ce risque : "Je pense que la clé, c'est de donner les outils aux gens pour analyser et décider ce qu'ils veulent lire et comment interpréter ces lectures".
L'une des solutions pour se protéger de la désinformation est d'apprendre à repérer la source de l'information : qui a écrit cet article Le site consulté est-il sérieux, douteux ou parodique De quand date cette information
4- Les mesures préventives se multiplient
Depuis l'élection de Donald Trump, les fakes news sont au coeur de nombreux débats.
Emmanuel Macron a affirmé sa volonté de faire voter un texte de loi pour lutter contre la désinformation en période électorale.
Ce texte, rebaptisé "loi de confiance et de fiabilité de l'information", doit être présenté prochainement à l'Assemblée nationale.
Il propose notamment d'étendre le champ d'application de la loi de 1881 sur la liberté de la presse, qui définit le délit de fausse nouvelle et le punit de 45.000 euros d'amende, aux grandes plateformes numériques comme Facebook, Google, Twitter et YouTube.
Au niveau européen aussi, la Commission européenne a organisé un colloque sur le sujet. Ce colloque a réuni une centaine d'experts qui ont formulé des pistes pour contrer les fausses informations en ligne.
La Commission devrait dévoiler son plan d'action contre les "fake news" au printemps.
5- Il y a même un jeu éducatif sur le sujet
Une équipe de chercheurs de l'Université de Cambridge vient également de mettre en ligne un jeu pour déconstruire les techniques de désinformation utilisées sur Internet.
Pour sensibiliser les jeunes au problème des fake news, ce jeu leur propose... d'en inventer !
Les joueurs sont invités à se mettre dans la peau d'un créateur de fausses informations en diffusant des théories conspirationnistes, en discréditant des opposants ou en se faisant passer pour eux.
L'objectif est bien sûr d'accroître la capacité des gens à repérer et à résister à ces techniques de désinformation.
Ce jeu, accessible sur le site www.getbadnews.com (lien en bas de page), a été expérimenté auprès d'une centaine de lycéens aux Pays-Bas et a donné des résultats prometteurs.