La charrue, un des plus anciens outils agricoles

La charrue permet aux cultivateurs de labourer les champs depuis des temps immémoriaux. Nous vous proposons de découvrir le fonctionnement et l’évolution de cet instrument aratoire qui a donné naissance à différents types de charrues modernes.


Présentation

La charrue est un instrument aratoire (c’est-à-dire qui sert au travail du sol) utilisé en agriculture depuis des temps immémoriaux.
Elle permet de labourer, c’est-à-dire d'ameublir la terre et de la préparer à recevoir le semis, tout en enfouissant les résidus des cultures précédentes et les mauvaises herbes.
Cet outil de labour se distingue de l’araire (autre instrument aratoire aux origines très anciennes).
Son principe a évolué pour donner naissance à différents types de charrues : outre la charrue à soc, qui est le modèle le plus courant, il existe également des charrues à disques et des charrues spécialisées.

Description

Les charrues modernes sont mues par un Tracteur et peuvent comporter de nombreux socs travaillant en parallèle.
La charrue à socs actuelle est fabriquée en acier.
Elle se compose :
- d'un bâti qui comprend des pièces de liaison comme l'age et un système d'attelage
- d'un ou plusieurs corps de labour qui rassemblent les pièces travaillantes (le soc, le versoir et le coutre).
L’age est une très longue pièce sur laquelle sont fixées toutes les pièces travaillantes.
Le coutre, lame droite ou disque tranchant placé en avant du soc, sert à découper verticalement la bande de terre.
Le soc est une pièce trapézoïdale dont le plus long côté présente une arête tranchante qui coupe la terre horizontalement au fond de la raie. Il peut être équipé d'une pointe ou carrelet.
Le versoir, lame incurvée fixée dans le prolongement du soc, permet de soulever et de retourner la bande de terre. Il existe plusieurs formes de versoir : hélicoïdal, cylindrique ou mixte.
Le soc et le versoir sont fixés solidairement sur une pièce horizontale appelée sep.

Différence avec un araire

L’araire, qui a été inventé au IV ème millénaire av. J.-C. en Mésopotamie, est considéré à tort comme l'ancêtre de la charrue.
Cet outil, tracté par un animal, scarifie le sol.
Il se compose de trois parties essentielles :
- le mancheron, que l’on tient à la main, permet de guider l'araire
- le sep, pièce centrale qui entre en contact avec la terre
- l'age, qui relie l'araire au brancard ou au joug de l’attelage.
Bien que les éléments essentiels de la charrue à soc soient à peu près les mêmes, elle se distingue de l'araire car elle est munie d'un versoir qui rejette la terre d'un seul côté.
Le coutre, permettant de découper la motte de terre, qui sera ensuite soulevée par le soc et renversée par le versoir est un autre ajout par rapport à l'araire.
Au final, les charrues sont beaucoup plus lourdes qu’un araire.

La charrue Brabant

La charrue Brabant double est née des améliorations apportées au modèle primitif de cet instrument pour faciliter le labour à plat.
Elle est composée de deux corps de charrue superposés que le cultivateur fait pivoter de 180° ou de 90° à l'aide d'une poignée quand il arrive à l'extrémité des raies.
Elle comporte donc deux coutres, deux socs et deux versoirs, auxquels ont été ajoutées deux rasettes.
La rasette, formée d'un petit soc et d'un petit versoir, permet de retourner l'herbe à l'endroit où passera le coutre et de nettoyer le sol avant son retournement

Les autres types de charrue

D'autres types de charrues se sont développés pour effectuer des travaux spécifiques (comme des labours entre les arbres ou les souches de vigne).
Dans le domaine de la viticulture, l'invention de la bineuse universelle Plissonnier, sur laquelle on peut adapter toutes sortes d’outils a constitué un grand progrès.
Une autre révolution technique fut l'apparition de la charrue multisoc, qui relégua définitivement au passé les instruments aratoires anciens comme l'araire.
La charrue à disques présente des pièces travaillantes en forme de disques, qui effectuent à la fois le découpage horizontal et vertical de la bande de terre et son retournement.
Ces disques réalisent donc les différentes opérations qui sont assurées, dans les charrues classiques, par plusieurs pièces (le coutre, le soc et le versoir).
Ce type de charrues a l'avantage de limiter les risques de casse en terrain difficile et de réduire l'usure des pièces travaillantes mais la profondeur de travail est plus faible et le retournement de la terre moins complet.

Date de création : 2007-10-04
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