Les défibrillateurs automatiques

De plus en plus de villes s’équipent de défibrillateurs automatiques et les mettent à disposition dans les lieux publics tels que les gares, mairies, gymnases ou salles des fêtes. En 2006, 140 appareils de ce type ont été implantés dans 89 communes et l’on prévoit d’en installer 300 autres au cours de l’année 2007. Ces appareils automatiques devraient permettre de sauver 23 % des victimes d’arrêt cardiaque.


A quoi servent-ils ?

Les défibrillateurs automatiques permettent de faire repartir immédiatement le cœur après un arrêt cardiaque, en attendant l’arrivée du Samu ou des pompiers, qui mettent en moyenne sept à huit minutes pour arriver.
La mort subite, souvent conséquence d'un infarctus, concernerait en France 30 000 à 60 000 personnes par an et la seule solution face à un arrêt cardiaque est de faire repartir le cœur par un choc électrique ou défibrillation.
Dans l'idéal, cette opération doit être effectuée dans les six premières minutes, car les chances de survie diminuent de 10 % par minute.

Les différents types de défibrillateurs automatiques

Les défibrillateurs automatiques (DA) sont des appareils simplifiés diagnostiquant eux-mêmes la fibrillation ventriculaire.
On distingue en France deux types d'appareils, selon l'action laissée à la charge du sauveteur : - le défibrillateur semi-automatique (DSA) : pour que l'appareil délivre le choc, le sauveteur doit appuyer sur un bouton. Ce geste est une garantie de sécurité pour l'utilisateur et l'entourage de la victime, puisqu’on peut s'assurer que personne ne touche la victime avant d'autoriser l'appareil à délivrer le choc électrique.
- le défibrillateur entièrement automatique (DEA) est un appareil qui décide de délivrer le choc, avec pour seule sécurité des invites vocales à ne plus toucher la victime avant la délivrance automatique du choc.

Comment les utiliser ?

Les défibrillateurs automatiques peuvent être utilisés par tout le monde.
L'appareil est différent des défibrillateurs manuels utilisés par les médecins. Il comporte deux électrodes collantes (de type patch) à disposer sur la poitrine, une sur la clavicule droite, l'autre sous l'aisselle gauche.
On ne doit effectuer aucun réglage, les seules actions à réaliser sont de l'allumer, de placer les électrodes et de délivrer le choc si l'appareil le demande.
Le DSA ne doit être utilisé que sur une personne adulte (ou enfant de plus de 8 ans et de plus de 25 kg) en arrêt cardio-circulatoire avéré, c'est-à-dire qui ne respire pas et dont le pouls est absent.
En cas de doute, il vaut mieux installer le dispositif qui confirmera le diagnostic. Lorsque le DA est allumé, on suit les instructions vocales délivrées par l'appareil. Il faut notamment que personne ne touche la victime pendant l'analyse du rythme cardiaque et la délivrance des chocs.
L'appareil dispose d'une carte Mémoire de type Mémoire Flash enregistrant les paramètres (les électrocardiogrammes, les séquences de défibrillation). Cette carte-mémoire doit être transmise aux services médicaux qui pourront faire l'analyse a posteriori de la situation.

L’exemple étranger

Dans les pays anglo-saxons et aux Etats-Unis où des défibrillateurs automatiques sont implantés un peu partout dans les espaces publics, le taux de survie après un arrêt cardiaque est de 20 à 50 % contre seulement 2 à 4 % chez nous.

La réglementation française

La réglementation actuelle est contraignante, puisque certains types de défibrillateurs automatiques ne peuvent être utilisés que par quelques catégories de personnes (médecins, paramédicaux, pompiers...) spécialement formées.
Le personnel autorisé à utiliser le défibrillateur semi-automatique a été défini par le décret n°98-239 du 27 mars 1998 modifié par le décret n°200-648 du 03 juillet 2000, par les arrêtés du 04 février 1999 et du 10 septembre 2001 et par les circulaire du 24 octobre 2001 et du 15 novembre 2002. Cette législation pourrait être bientôt modifiée pour étendre l’autorisation d’utiliser ces appareils.
L’utilisation des défibrillateurs entièrement automatiques fait aujourd’hui l’objet d’un vide juridique, dont certaines initiatives ont profité.

Des initiatives dans l’Hexagone

En juillet 2005, Montbard (en Côte-d'Or), commune de 6 000 habitants, a été la Première à s'équiper en défibrillateurs entièrement automatiques.
« Depuis, 80 % de la population a été formée. Et le taux de survie des arrêts cardiaques est passé à 17 % », affirme le Dr Rifler, initiateur du projet.
La Principauté de Monaco s'est également équipée de défibrillateurs automatiques externes. Il s'agit de la plus grande opération menée dans l'Hexagone, sous l'impulsion de l'Association de lutte contre la mort subite, du Centre hospitalier Princesse Grace et de la Croix-rouge monégasque.

Date de création : 2007-02-27
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1 Avis note 5

Très bon article qui date un peu mais qui est toujours d'actualité !
On est encore loin d'avoir équipé toute la France avec les défibrillateurs.
Un lien intéressant : http://www.achatdefibrillateur.com/comment-utiliser-un-defibrillateur/
Cordialement,
Julien

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