Qu'est-ce que l'échelle de Richter ?
L'échelle de Richter permet de mesurer la magnitude d'un séisme, c’est-à-dire la quantité d'énergie libérée au foyer du séisme.
Pour calculer la magnitude d’un tremblement de terre, cette échelle se base sur l'amplitude maximale des ondes sismiques (mouvements du sol) enregistrée sur un sismographe à 100 kilomètres de l'épicentre.
Il s'agit d'une échelle logarithmique. Cela signifie qu’une augmentation de 1 point de magnitude correspond à une multiplication par 10 de l'amplitude du mouvement et par 30 de l'énergie libérée.
Par exemple, les ondes sismiques d'un séisme de magnitude 5 ont une amplitude dix fois plus grande que celles d'un séisme de magnitude 4 et ce séisme libère environ trente fois plus d'énergie.
A noter : à sa création, l’échelle de Richter était graduée de 1 à 9. Aujourd’hui, on utilise ce que l’on appelle l’échelle ouverte de Richter sans limite inférieure, ni limite supérieure. Le séisme le plus fort jamais mesuré le 22 mai 1960 au Chili a atteint la valeur de 9,5.
Comment a-t-elle été inventée ?
L'échelle de Richter porte le nom de son inventeur, le sismologue américain Charles Francis Richter (1900-1985).
Peu satisfait de l’échelle de Rossi (datant des années 1880) et de l’échelle de Mercalli (1902) qui classent les séismes selon des critères subjectifs de sensations ou de dégâts observés, Charles Francis Richter propose une nouvelle mesure de la magnitude en 1935.
Alors membre du California Institute of Technology, il créé l'échelle dite "de Richter" pour classer les sismogrammes enregistrés localement en Californie. En collaboration avec Beno Gutenberg, il améliore cette échelle de magnitude qui permet de décrire la puissance d'un tremblement de terre en fonction de l'énergie libérée.
A noter : en 1977, le sismologue Hiroo Kanamori invente une nouvelle échelle, l'échelle de magnitude du moment qui est la plus employée de nos jours.
A quoi correspondent les chiffres de l'échelle de Richter ?
L'échelle de Richter va de 0 à plus de 9. Dans la pratique, les séismes de magnitude 9 ou plus sont exceptionnels. Les dommages importants commencent à partir de la magnitude 5.
Voici les effets des séismes en fonction de leur magnitude :
• moins de 2 : microtremblement de terre, non ressenti
• de 2 à 2,9 : généralement non ressenti, mais détecté par les sismographes
• de 3 à 3,9 : souvent ressenti, mais causant très peu de dommages
• de 4 à 4,9 : objets secoués à l'intérieur des maisons, bruits de chocs, dommages importants
• de 5 à 5,9 : dommages majeurs sur des édifices mal conçus dans des zones meubles ; légers dommages sur les édifices bien construits
• de 6 à 6,9 : destructions dans des zones jusqu'à 180 kilomètres de l'épicentre
• de 7 à 7,9 : dommages sévères dans des zones plus vastes
• de 8 à 8,9 : dommages sérieux dans des zones à des centaines de kilomètres de l'épicentre
• 9 et plus : dommages très sérieux dans des zones à des centaines de kilomètres de l'épicentre.
A noter : une différence d’un point de magnitude correspond à environ 30 fois plus d’énergie libérée. Par conséquent, un séisme de magnitude 7 est 900 fois plus puissant (30x30 = 900) qu’un séisme de magnitude 5 !