Les tsunamis : définition et échelles de mesure

Le mot japonais tsunami signifie littéralement "vague arrivant dans un port". Pour mesurer ces vagues déferlantes et destructrices, on utilise plusieurs échelles de magnitude ou d’intensité. Nous vous proposons de découvrir les différentes échelles de mesure des tsunamis.


Définition d'un tsunami

Un tsunami (du japonais tsu : "port" et nami : "vague") est une onde océanique ou marine généralement provoquée par un tremblement de terre sous-marin ou une éruption volcanique. 75% des tsunamis surviennent d’ailleurs dans l'océan Pacifique en raison de la forte activité tectonique de cette région.
Ce phénomène donne naissance à une immense vague qui devient déferlante et qui peut provoquer d’importants dégâts au contact des rivages. Alors que les vagues successives du tsunami ne sont pratiquement pas visibles en mer (leur amplitude en haute mer ne dépasse pas 1 mètre), la vague prend de l’amplitude à l'abord des côtes et peut causer de lourdes pertes humaines et matérielles.
A noter : les tsunamis peuvent se propager sur des milliers de kilomètres et toucher plusieurs continents, même dans des zones où le séisme ou l'éruption volcanique n'ont pas été ressentis.

Les échelles de magnitude

Les tsunamis sont souvent classés en fonction de leur magnitude, c’est-à-dire de l’énergie totale qu’ils libèrent.
Il existe plusieurs échelles de magnitude, parmi lesquelles la plus utilisée est l'échelle d'Imamura et Iida. Elle a été inventée par Imamura en 1942 et développée par Iida en 1956.
Cette échelle comprend 6 niveaux de magnitude (notée m) :
m = -1 : tsunami mineur
m = 0 : la vague la plus haute atteint 1 m ; il n’y a pas de grands préjudices en théorie.
m = 1 : la vague la plus haute atteint 2 m ; on constate des dégâts aux maisons et aux navires.
m = 2 : la vague la plus haute atteint 4 à 6 m ; il y a des destruction de navires et des pertes humaines.
m = 3 : les vagues les plus hautes atteignent de 10 à 20 m ; on constate des destructions sur les côtes sur une largeur de 200 m.
m = 4 : les vagues les plus hautes atteignent plus de 30 m ; on constate des destructions sur les côtes sur une largeur de plus de 500 m.

Les échelles d'intensité

On peut également mesurer les tsunamis en fonction de leur intensité, c’est-à-dire de la force de la vague en un lieu donné.
L'échelle de Sieberg, inventée en 1927, évalue cette intensité de manière empirique à partir de l’observation des dégâts provoqués.
Cette échelle comprend elle aussi 6 niveaux :
I : l'onde est faible et décelée uniquement par les appareils de mesure (marégraphes)
II : les effets s'observent seulement sur les plages
III : le tsunami occasionne des dégâts parmi les petites embarcations dans les ports de plaisance et de pêche artisanale
IV : destructions de petites embarcations, mais aussi d'installations légères riveraines et d'infrastructures de plage, de la végétation et des jardins. Le rivage est inondé et des débris flottent partout.
V : déferlement de vagues puissantes et hautes de plusieurs mètres provoquant inondation, destruction de bâtiments et pertes de vies humaines.
VI : tsunami catastrophique, avec des vagues géantes se déplaçant à grande vitesse et déferlant avec violence sur des kilomètres de rivages ; les victimes se comptent par centaines voire par milliers.
La mesure de l’intensité des tsunamis n’est pas standardisée au niveau international. Il existe ainsi d’autres échelles d’intensité assez comparables comme l’échelle d'Ambraseys et l'échelle de Soloviev.

Date de création : 2012-07-25
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