Présentation : alors qui est Charlie ?
Charlie est un journal impertinent, impitoyable, irrévérencieux mais drôle. Aujourd'hui, il s'inscrit comme le canard satirique par excellence, en France. Sa ligne éditoriale : la satire. Son mot d'ordre : l'ironie. Une inévitable envie de transmettre des idées à travers des illustrations, des caricatures humoristiques, des reportages et des articles. L'esprit de l'hebdomadaire s'accroche à des valeurs de gauche, défendant avant toute chose, la laïcité. Avec Charlie Hebdo, rien et surtout personne n'est épargné : religions, hommes politiques, culture, institutions, société.... sont continuellement mis en porte à faux.
Son histoire
Le journal Charlie Hebdo a été pensé dans la continuité du magazine cynique et satirique Hara-Kiri. Créé dans les années 1960, sous l'impulsion de François Cavanna et le professeur Choron (Georges Bernier) revendiquant "l'humour bête et méchant". Un journal mensuel plusieurs fois censuré sous le régime gaulliste.
Dès 1969, malgré plusieurs interdictions, le journal lance en complément de son mensuel Hara-Kiri, un hebdomadaire du même nom. Seul petit changement : son ton plus politique. En novembre 1970, sa "Une", "Bal tragique à Colombey, 1 mort" fait polémique, alors que les français pleurent De Gaulle.
Une fois de plus interdit, le journal va changer de nom. Charlie Hebdo est né. Avec 150 000 exemplaires par semaine, le titre devient rapidement un organe de presse incontournable jusqu'en 1974.
Malheureusement, ses belles années vont être noircies par un manque de rigueur et déficit budgétaire important pour permettre au journal de continuer. En 1981, l'hebdomadaire ferme ses portes. Ce n'est qu'en 1992, avec l'aide financière du chanteur Renaud que le journal est relancé.
Ses journalistes et dessinateurs : l'empreinte du journal
Depuis sa création de grands noms d'illustrateurs français ont rejoint sa rédaction. Voici une liste non exhaustive des dessinateurs et journalistes emblématiques du journal :
Francis Blanche, (Roland) Topor, ( Frédéric Othon Théodore Aristidès ) ,alias Fred ,Jean-Marc Reiser, Georges Wolinski, (Georges Blondeaux) dit Gébé, (Jean) Cabu, (Bernard Verlhac) dit Tignous ou encore Stéphane Charbonnier, dit Charb.
Ils ont su, au fil du temps et de ses parutions: interpeller, provoquer et amuser ses lecteurs. En se positionnant sur le registre satirique, le journal prône une certaine liberté de ton, d'expression, et de pensée. Un organe de presse indispensable, aujourd'hui, à la démocratie.