Black Mirror, la série qui fait douter du futur de notre humanité

Si on dit que les Anglais sont les rois de la satire, Charlie Brooker le confirme brillamment avec sa dernière série Black Mirror. Chaque épisode (6 en tout) a un casting, un décor et une intrigue différents. Cette anthologie vise à critiquer le fait que nous soyons devenus trop dépendants de ces écrans dans lesquels se reflète toute notre vie.


Des intrigues intenses

Certaines intrigues sortent de l’ordinaire, dérangent et mettent mal à l’aise le spectateur. On est confronté dès l’épisode 1 de la saison 1 à un dilemme surprenant. Un premier ministre doit avoir des rapports sexuels avec un cochon pour sauver la princesse royale, kidnappée. Le tout, bien évidemment, diffusé sur tous les écrans du pays. Le paradoxe est que, plus tard, on apprendra que la princesse fut libérée bien avant l’ultimatum. Sa libération est passée pourtant incognito tant le pays avait les yeux rivés sur les écrans de télévision.
D’autres histoires émeuvent. Comme celle de cette jeune veuve faisant appel à une compagnie spécialisée dans l‘accompagnement des endeuillés d’une façon moderne. En récupérant les données laissées par le défunt sur le net, la compagnie vise à recréer sa présence. Cela commence par des mails, des coups de téléphone reconstitués avec sa voix jusqu’au jour où le défunt peut reprendre forme…

Un jugement cinglant

C’est à travers ces situations hors du commun que prennent forme les critiques sévères. Comme une menace que l’on devrait prendre au sérieux : les médias, notre dépendance à un écran va causer notre perte.
Ces « black mirrors », miroirs noirs, sont les écrans que nous trouvons de partout autour de nous : nos télévisions, nos ordinateurs, nos portables qui nous rendent accros.
La série dénonce nos comportements abusifs face à cette technologie oppressante.

Des cadres surréalistes

Dans l’épisode 2 de la saison 1 on découvre un monde où les écrans de télévision sont omniprésents et où la jeunesse n’a d’autres moyens que d’assister à des émissions de télé-réalité pour échapper à la routine. Mais 2 jeunes vont découvrir l’envers du décor de ce monde virtuel aliénant.
S’aider du futur (ou du passé) pour prendre le recul nécessaire sur notre situation présente est commun chez les éreinteurs. C’est donc tout naturellement que les scénaristes s’autorisent à aller chercher leurs décors dans une ambiance de science-fiction, parfois futuriste servant de toile de fond à cette apocalypse du monde moderne.

Date de création : 2013-04-23
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