1- Pour son histoire déroutante et fascinante
Avec Syndrome E, la chaîne TF1 fait le pari audacieux d'un thriller à la limite de l'horreur. Cette fiction inédite n'a rien à voir avec les séries policières habituelles de la Une. Loin de se contenter de raconter une enquête, elle offre un thriller horrifique, captivant et teinté de surnaturel.
Le commissaire Franck Sharko du 36 Quai des orfèvres vit sur le fil du rasoir depuis qu'il a perdu sa femme et sa fille. Alors qu’il semble sur le point de perdre pied, des disparitions d'enfants et un acte de violence deviennent sa nouvelle obsession.
De son côté, Lucie Henebelle, flic à la BAC, a tiré sans raison à bout portant sur son coéquipier après avoir vu une vidéo en noir et blanc filmée en caméra Super 8 et avoir pleuré des larmes de sang.
Tel est le point de départ d'une enquête déroutante mais addictive qui va vous tenir en haleine pendant trois semaines, au fil des six épisodes de 52 minutes, et vous faire voyager de la France au Canada en passant par le Maroc.
2- Pour son jeu avec les codes des films d'horreur
Syndrome E a pour principale originalité de jouer avec les codes des films d'horreur tels que des larmes de sang, des cadavres mutilés et des cicatrices au sens propre comme au figuré !
Malgré sa noirceur, cette série policière porte une vraie tendresse à ses personnages cabossés, ce qui apporte de la lumière dans tant de ténèbres.
Outre le duo principal formé par Jennifer Decker et Vincent Elbaz, Kool Shen, Emmanuelle Béart, Michèle Bernier et Anne Charrier figurent au casting de cette adaptation très réussie.
3- Pour l'esthétique de Franck Thilliez
Adaptation du roman éponyme de Franck Thilliez, la série Syndrome E porte la patte de l'auteur.
Les fans de l'écrivain reconnaîtront sans peine l'esthétique de ses polars dans la lumière bleutée, la mise en scène clinique et les plans vertigineux.
Tous ces éléments contribuent à créer une atmosphère de roman (très) noir encore jamais vue sur TF1.
Dès les premières scènes, la série instaure un climat de malaise et une ambiance dérangeante à souhait. Les amateurs de films d'horreur vont adorer avoir la chair de poule devant leur petit écran !
4- Pour sa réflexion sur la violence
Le roman de Franck Thilliez et son adaptation télévisée sur TF1 doivent leur titre à un trouble de la personnalité.
Le syndrome E, théorisé par le neurochirurgien américain Itzhak Fried, est une Hyperactivité du cortex orbitofrontal qui transforme des gens ordinaires en tortionnaires et en bourreaux de victimes sans défense.
Même si ce syndrome n'est pas officiellement reconnu, il fait l'objet de recherches. Il permet surtout à Franck Thilliez de nous plonger dans l'univers des neurosciences et de mener une réflexion subtile sur l'origine de la violence.
Les sources de la violence et la résilience, deux thèmes chers à cet auteur, sont au cœur de cette fiction.
5- Pour la performance des acteurs
Cette série sombre au scénario vertigineux est portée par deux talentueux interprètes, Jennifer Decker et Vincent Elbaz.
Plus habitué aux rôles de séducteur, Vincent Elbaz est méconnaissable dans la peau du commissaire Franck Sharko. Avec des cheveux gris, un visage émacié et une démarche lourde, l'acteur compose un héros désabusé et dépressif, aux limites de la folie.
De son côté, Jennifer Decker pensionnaire de la Comédie française est la révélation de cette série. Elle incarne avec une grâce indéniable une flic à la fois fragile et endurante.
Ce formidable duo nous entraîne à sa suite dans une quête de vérité où la mort n'est jamais très loin. Alors êtes-vous prêt à plonger dans les abysses du cerveau humain avec Syndrome E
Cette série inédite est à découvrir à partir du jeudi 29 septembre à 21h10 sur TF1.
