Gilles Mermet : le photographe des toits de Paris

Connaissez-vous Gilles Mermet Ce photographe, amoureux de toits de Paris, leur a consacré un ouvrage. Véritable ambassadeur de cet univers entre ciel et zinc, il est aussi le Président du comité de soutien à la candidature des toits de Paris au Patrimoine Mondial de l’Unesco.


Un parcours éclectique

Gilles Mermet est un photographe et journaliste indépendant dont le parcours a été jalonné de projets éclectiques.
Après des études à Sciences Po Strasbourg et à l’Inalco à Paris, il s’oriente vers le grand reportage et travaille pour de célèbres magazines de la presse française et internationale : Le Figaro Magazine, National Geographic, Géo France, Géo Allemagne, Géo international....
De ses nombreux voyages, il rapporte des reportages à caractère ethnologique, scientifique ou culturel. Il a notamment participé en tant que réalisateur à l’émission Faut Pas Rêver sur France 3.
Il a aussi réalisé une dizaine de films documentaires en Thaïlande, en Turquie, en Équateur et en Italie à Venise (le Carnaval du Comte).
Il a publié aux Editions de l’Imprimerie Nationale plusieurs beaux-livres consacrés aux trésors culturels de diverses civilisations :
- L’Aigle et la Sibylle sur les fresques du Mexique indien
- Sols de l’Afrique romaine sur les mosaïques de Tunisie (1995)
- Temples d’or de Thaïlande sur les peintures murales bouddhiques (2001)
- Libye antique, un Rêve de Marbre.
Il a réussi à associer science et art en photographiant les collections zoologiques et botaniques du Muséum National d'Histoire naturelle de Paris.
Dans ses ouvrages Regard sur les Insectes (2003), Regard sur les coquillages (Imprimerie Nationale, 2007), Portraits de Plantes (Presses de la Renaissance, 2003) et Trompe l’Œil (Editions de la Martinière, 2005), il nous dévoile des merveilles insoupçonnées de la Nature.
Il a d’ailleurs monté une exposition en plein air de tirages grand format sur ce thème, qui a été présentée dans les parcs de plusieurs villes de France : "Grandeur Nature, Plantes et Insectes".
Ces dernières années, Gilles Mermet a renoué avec le reportage de terrain, en mettant en valeur les métiers manuels. Il a passé un an avec les jardiniers du Potager du roi à Versailles pour l’ouvrage Le Potager du roi (paru en 2010), puis un an sur les toits de Paris avec les couvreurs et encore un an avec les charpentiers dans toute la France pour le livre Charpentier, un métier d’art et d’avenir (2013).
Aujourd’hui, il préside de Comité de soutien à la candidature des Savoir-faire des couvreurs parisiens au Patrimoine culturel immatériel de l'UNESCO.

Un livre sur les toits

À la fois photographe, journaliste et réalisateur de reportage, Gilles Mermet possède de multiples casquettes, dont celle de Président du comité de soutien à la candidature des Savoir-faire des couvreurs parisiens au Patrimoine culturel immatériel de l'UNESCO.
Tout a commencé quand le syndicat des couvreurs (le GCCP) lui a demandé de faire connaître le métier de couvreur et les toits de Paris.
Ce projet a donné naissance à un livre paru en 2011 aux éditions La Martinière : Les Toits de Paris ou l’art des couvreurs.
À propos de cet ouvrage, le photographe déclare : "Aujourd’hui je suis fier de ce livre parce que je sais qu’il a répondu à l’attente des commanditaires du syndicat des couvreurs : réaliser un outil de communication destiné aux jeunes, pour leur faire découvrir ce métier méconnu et leur donner l’envie, à travers les images et les textes, de monter sur les toits".
Depuis, Gilles Mermet est devenu le meilleur ambassadeur des toits de Paris, où il continue de grimper pour saisir de magnifiques images.
Il raconte "cette excitation au petit matin de se dire : que vais-je découvrir là-haut  " et "cette impression très particulière de grande solitude".


Copyright : Gilles Mermet
"Quand on arrive et qu’on découvre Paris, c’est tout d’un coup une vue magnifique. Au premier plan, il y a ce qu’on a directement sous les pieds, à savoir le travail des couvreurs, qui est beau à voir et à photographier ; et au-delà ce sont les toits, les paysages, les perspectives. Quel que soit l’endroit, on se repère immédiatement grâce aux monuments. La grande découverte, c’est de voir la perspective des monuments les uns par rapports aux autres ; elle est à chaque fois différente."
Le photographe est intarissable sur le sujet et décrit mieux que personne ces toits en zinc qui lui sont si chers :
"Il y a des cheminées de toutes les formes, des choses brinquebalantes ; mais on a en toile de fond l’Opéra de Paris, la Tour Eiffel… ces contrastes font partie de Paris, même si parfois on se dit que c’est dommage. Il faudrait faire un peu de tri sur les toits. Mais ça fait partie de leur charme. J’aime bien l’idée que là-haut c’est un peu de bric et de broc, le magnifique côtoie le chaotique."

Une candidature à l’UNESCO

Le livre "Les Toits de Paris ou l’art des couvreurs", qui a été le premier contact du photographe avec les toits parisiens, a tout naturellement conduit Gilles Mermet à se charger du dossier de candidature de "l’art des couvreurs parisiens" au Patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO.
Ce projet a germé fin 2014, avec la volonté initiale d’ inscrire les toits de Paris au Patrimoine mondial de l’Unesco…
Face aux difficultés à mener à bien cette candidature, le comité a finalement décidé de mettre en valeur le métier de couvreur zingueur par le biais d’une inscription au Patrimoine culturel immatériel.
En 2020-2021, c’est la seconde fois que ce métier (qui souffre actuellement d’un manque de recrutement) pose sa candidature au Patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO.
Gilles Mermet a bien sûr réalisé la vidéo de promotion de cette candidature

Il espère ainsi mettre en avant un métier que les jeunes ne connaissent pas, alors que les entreprises de couverture recrutent et paient bien.
Chaque jour, dans la capitale, 1500 ouvriers funambules perpétuent les gestes techniques des couvreurs, un métier qui existe depuis plus de 200 ans à Paris. Il en faudrait pourtant 500 de plus pour entretenir les toits de Paname...
Or, comme l’explique si bien le photographe, les toits de Paris sont uniques : "Les toits de Rome, de Florence ou de Venise sont magnifiques mais sont complètement différents, aucune autre ville n’a des toits semblables aux toits de Paris."

Date de création : 2021-02-25
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