Philippe Echaroux : du street art au coeur de la forêt amazonienne

Photographe et street artist originaire de Marseille, Philippe Echaroux a fait du chemin pour son dernier projet artistique en date. Après avoir projeté des phrases sur les murs de La Havane et un portrait géant de Zidane sur le mur de la corniche à Marseille, cet artiste engagé a décidé de faire des projections vidéo sur les arbres, au coeur de la forêt amazonienne, pour alerter l'opinion mondiale sur la déforestation.


Un street artist 2.0

Né en 1983 à Marseille, Philippe echaroux est éducateur spécialisé de formation et passionné de photo. Il expose depuis 2009 et pratique depuis 2013 un Street art 2.0 très particulier.
Cet autodidacte dit avoir "voulu créer sa propre façon de faire du street art", en utilisant l'outil qu'il maîtrise le mieux en tant que photographe : la lumière.
Alors que les artistes de Street art manient en général le pinceau ou la bombe de peinture, ce Marseillais photographie des sujets et projette leur image sur un support extérieur, comme un mur, une voiture ou un pont...  
Il a notamment fait le buzz en 2014 en projetant un portrait géant de Zidane sur le célèbre mur de la corniche, situé face à la mer, à Marseille.
Ses oeuvres, éphémères, investissent la rue ou la nature de manière surprenante, sans jamais dégrader l'environnement.

Une rencontre avec les Surui

Après avoir réalisé des projections sur la façade de la Sagrada familia à Barcelone, sur un pont de Paris et sur les murs de Cuba, Philippe echaroux s'est rendu en Amazonie, à la rencontre de la tribu Surui, des Indiens grands défenseurs de la forêt.
Artiste engagé, Philippe a répondu à l'appel du chef Almir Narayamoga Surui qui défend sur la scène internationale son peuple et son territoire, menacés par les orpailleurs et les exploitants forestiers.
Les Indiens Surui ne sont plus que 1300 au total et le reste du monde semble les oublier peu à peu. Pour faire entendre leurs voix, le photographe marseillais a réalisé des portraits des Surui et les a projetés sur les arbres de leur forêt.

Une photo publiée par Philippe echaroux (@philippe.echaroux) le



La symbolique est forte et le message de l'artiste très clair : "Quand tu abats un arbre, c'est comme si tu abattais un homme.".
Il a fallu deux ans de travail préparatoire et sept jours sur place pour concrétiser ce projet. La vidéo ci-dessous retrace cette extraordinaire aventure artistique et humaine :

Une première mondiale

Avec ce projet, Philippe echaroux a réalisé une première mondiale : faire du Street art en plein coeur de la forêt amazonienne !
Plus qu'une simple prouesse technique, ses projections éphémères illustrent parfaitement l'osmose de ces hommes et femmes avec leur environnement.
Le résultat est à la fois saisissant et très poétique, comme ce visage souriant sur fond de ciel étoilé :

Une photo publiée par Philippe echaroux (@philippe.echaroux) le



Derrière la recherche artistique, le photographe ne cache pas son engagement écologique et son objectif : alerter l'opinion mondiale sur l'urgence de la situation.
"En France, ce message nous passe à 36.000 pieds au-dessus de la tête. On sait tous que, bien que protégée, la forêt amazonienne est menacée. Mais comme cela ne nous touche pas au quotidien, on s'en moque. C'est le même cas au Brésil, mais je suis très satisfait d'avoir pu m'adresser aux Brésiliens en passant dans une émission de grande écoute, l'équivalent des journaux d'informations télévisés en France."
Ces œuvres ont été exposées, dans le cadre de Paris Photo à la galerie Taglialatella (Paris 3e), sous le titre "The Crying Forest" du 10 novembre au 15 décembre 2016.

Une photo publiée par Philippe echaroux (@philippe.echaroux) le



Si ce projet vous a touché, vous pouvez suivre le travail et l'actualité de Philippe echaroux sur sa page Facebook (lien en haut de page, cliquez sur Web !).

Date de création : 2017-01-10
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