Le téléphone portable : dangers et précautions

Aujourd’hui, alors que 53 millions de téléphones portables sont en service en France, les experts s’interrogent encore sur les risques des ondes électromagnétiques émises par ces appareils. Même s’il n’y a pas de preuve formelle de la nocivité du téléphone portable, le principe de précaution s’impose car son utilisation pourrait favoriser l’apparition de cancers en cas d’exposition à long terme.


Un appel à la prudence

En juin 2008, dix-neuf scientifiques de renommé internationale se sont réunis autour David Servan-Schreiber, un éminent spécialiste de la prévention du cancer, pour tirer la sonnette d’alarme.
Ils ont lancé un appel afin de sensibiliser l’opinion publique sur les risques que pourrait faire Courir l’utilisation prolongée du téléphone portable.
Les signataires de cet appel, en majorité des cancérologues, sont :
- Dr Bernard Asselain, Chef du service de Biostatistiques du Cancer, Institut Curie
- Pr Franco Berrino, Directeur du département de Médecine Préventive et Prédictive de l’Institut National du Cancer, Milan, Italie
- Dr Thierry Bouillet, Cancérologue, Directeur de l’Institut de Radiothérapie, Centre Hospitalier Universitaire Avicenne, Bobigny
- Pr Christian Chenal, Professeur émérite de Cancérologie, Université de Rennes 1 et ancien responsable de l’équipe de recherche Cnrs "Radiations, Environnement, Adaptation"
- Pr Jan Willem Coebergh, Cancérologue, département de Santé Publique, Université de Rotterdam, Pays Bas
- Dr Yvan Coscas, Cancérologue, Chef du service de radiothérapie, Hôpital de Poissy à Saint Germain
- Pr Jean-Marc Cosset, Chef de département honoraire d’Oncologie/Radiothérapie de l’Institut Curie, Paris
- Pr Devra Lee Davis, Chef du département de Cancérologie Environnementale, Université de Pittburgh, Etats-Unis
- Dr Michel Hery, Cancérologue, Chef du département de radiothérapie, Monaco
- Pr Lucien Israël, Professeur émérite de Cancérologie, Université Paris XIII
- Dr Jean-Loup Mouysset, Cancérologue, Polyclinique Rambot-Provençale, Aix-en-Provence, Président de l’association Ressource
- Pr Henri Pujol, Cancérologue
- Joël de Rosnay, Docteur ès Sciences, écrivain scientifique
- Dr Simone Saez, Docteur ès Sciences, ancien chef de Service du Centre de Lutte contre le Cancer Léon Bérard, Lyon
- Dr Annie Sasco, Docteur ès Sciences, Directrice de l’équipe d’épidémiologie pour la Prévention du Cancer – INSERM, Université Victor Segalen Bordeaux 2
- Dr David Servan-Schreiber, Docteur ès Sciences, Professeur clinique de Psychiatrie, Université de Pittsburgh, Auteur de Anticancer, Editions Robert Laffont, 2007
- Dr Pierre Souvet, Cardiologue, Aix-en-Provence, Président de l’Association Santé Environnement Provence
- Jacques Marilleau, Ingénieur SUPELEC, ancien physicien au Commissariat à l’Energie Atomique et au Cnrs Orsay
- Dr Jacques Vilcoq, Cancérologue, Clinique Hartmann, Neuilly-sur-seine
- Dr Philippe Presles, Président Institut Moncey de Prévention Santé, Paris.

Y a-t-il vraiment un risque ?

Selon les signataires de cet appel et le Dr David Servan-Schreiber, l’utilisation du téléphone portable expose à des ondes magnétiques qui représentent un risque pour le cerveau, en particulier chez les utilisateurs les plus jeunes.
Voici les arguments présentés en faveur du principe de précaution :
• Les ondes électromagnétiques émises par les téléphones portables pénètrent le corps et le cerveau, et encore plus chez les enfants
• Leurs effets néfastes sont avérés : il existe des risques accrus de Cancers (tumeurs) en cas d’exposition à long terme
• Les études existantes selon lesquelles "aucune preuve n’existe de la nocivité chez l’homme", ont porté sur des durées insuffisantes pour conclure quoi que ce soit.
Pour l’instant, Les experts se divisent surtout sur la nature et l’ampleur du risque encouru.
L’étude Interphone, une vaste enquête épidémiologique internationale (réalisée dans 13 pays) devrait bientôt être publiée.
Dans l’attente de résultats définitifs, mieux vaut adopter quelques mesures de précaution dans notre utilisation du téléphone portable.

Les précautions à prendre

Les signataires de l’appel ont proposé une liste de 10 précautions :
1) n’autorisez pas les enfants de moins de 12 ans à utiliser un téléphone portable sauf en cas d’urgence car ils sont plus sensibles aux ondes
2) lors de vos communications, utilisez de préférence le kit mains libres pour maintenir le téléphone à plus d’un mètre du corps
3) restez aussi à plus d’un mètre de distance d’une personne en communication, et évitez d’utiliser votre téléphone portable dans des lieux publics comme le métro, le train ou Le bus pour ne pas exposer les autres personnes à ce risque
4) évitez le plus possible de porter un téléphone mobile sur vous, même en veille (en particulier pour les femmes enceintes)
5) si vous devez le porter sur vous, placez la face clavier vers vous et la face antenne vers l’extérieur
6) n’utilisez votre téléphone portable que pour établir le contact ou pour des conversations de quelques minutes seulement
7) quand vous utilisez votre téléphone mobile, changez de côté régulièrement, et avant de mettre le téléphone contre l’oreille, attendez que votre correspondant ait décroché
8) évitez d’utiliser le portable lorsque la force du signal est faible ou lors de déplacements en voiture ou en train
9) préférez les SMS aux communications téléphoniques (la durée d’exposition est plus limitée)
10) choisissez un appareil dont le DAS (Débit d’Absorption Spécifique) est le plus bas possible.

Date de création : 2008-10-02
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