Arrêt du tabac : les substituts nicotiniques en 8 questions

Vous avez pris la bonne résolution d'arrêter de fumer Félicitations : il s'agit de la meilleure chose que vous puissiez faire pour votre santé ! Autre bonne nouvelle : l'arrêt du tabac est aujourd'hui plus facile grâce à la multitude de produits de substitution disponibles. On vous explique tout sur le bon usage des substituts nicotiniques en 8 questions.


1- Comment agissent-ils ?

Quand on fume, c'est le "shoot" de nicotine à chaque bouffée qui crée la dépendance : cette substance arrive en masse dans le cerveau en quelques secondes et déclenche la sécrétion d'un pic de dopamine, un neurotransmetteur qui provoque la sensation de plaisir bien connue des fumeurs.
À l'inverse, les substituts nicotiniques assurent une diffusion lente de la nicotine et ne la délivrent que par petites doses.
Résultat : les récepteurs à dopamine du cerveau sont saturés et sont en quelque sorte "mis au repos".

2- Sont-ils tous équivalents ?

On trouve aujourd'hui dans le commerce tout un arsenal de substituts nicotiniques : des patchs, mais aussi des gommes à mâcher, des pastilles à sucer et même des inhaleurs de nicotine fonctionnant avec des recharges...
Mais tous ces produits de substitution ne sont pas équivalents car ils agissent différemment :
=> un patch met une heure environ à délivrer sa dose maximale de nicotine
=> les pastilles et les gommes à mâcher agissent plus vite en cas de manque
Par conséquent, les patchs s'utilisent comme un traitement de fond, tandis que les gommes et les pastilles sont des solutions de secours, à conserver toujours sur soi et à prendre quand l'envie de fumer se fait sentir.

3- Peut-on en associer plusieurs ?

Non seulement il est possible d'associer plusieurs substituts nicotiniques (des patchs et des gommes par exemple), mais cela est même recommandé !
Recourir à plusieurs substituts permet de mettre toutes les chances de son côté car ces différents produits ont une action différente.
Comme nous vous l'expliquions ci-dessus, les patchs calment le manque tout au long de la journée, tandis que les substituts sous forme orale (pastilles, gommes ou spray) permettent de gérer les moments difficiles.
A noter : si vous prenez plus de huit pastilles par jour en plus de votre patch, ce dernier est probablement sous-dosé. Faites réévaluer le dosage de votre patch par votre médecin.

4- Peut-on fumer quand même ?

Contrairement à ce que l'on entend souvent, il n'est pas impossible de fumer avec un patch.
Associer patch et cigarette ou patch et Cigarette électronique peut être un moyen de diminuer progressivement sa consommation et de se donner confiance quand on a peur d'arrêter complètement.
Si vous portez un patch et que vous "craquez" et fumez, ne retirez pas le patch au risque de ressentir un manque encore plus fort.
Votre envie irrépressible de fumer est sans doute le signe d'un sous-dosage : consultez votre médecin pour renforcer votre patch et l'associer à des substituts oraux ou à une Cigarette électronique ...

5- Peut-on changer de dosage ?

Parmi les substituts nicotiniques, les patchs ne délivrent pas tous la même dose de nicotine.
On en trouve ainsi à 7 mg, 14 mg, 21 mg… En moyenne, un patch de 21 mg correspond à un paquet de cigarettes blondes.
Mais le choix du dosage n'est pas une science exacte et il ne faut pas hésiter à le revoir à la hausse ou à la baisse en fonction de son envie de fumer.
Un patch bien dosé en nicotine est une vraie aide pour gérer la dépendance physique et psychologique.

6- Y a-t-il des contre-indications ?

Contrairement à ce que l'on pourrait croire, les substituts nicotiniques ne sont pas contre-indiqués pour les femmes enceintes.
Tous les adultes peuvent y avoir recours sans danger, y compris pendant la grossesse ou l'allaitement ou même après un infarctus du myocarde.
Depuis le 1er janvier 2019, certains de ces substituts (gommes, pastilles et patchs) sont d'ailleurs remboursés à 65% par l'Assurance Maladie sans plafonnement annuel, à condition qu'ils vous aient été prescrits par un professionnel de santé.

7- Y a-t-il des effets indésirables ?

Parmi les médicaments qui aident au sevrage tabagique, certains sont controversés.
C'est notamment le cas du Champix, un médicament qui bloque les récepteurs nicotiniques.
Ce traitement, délivré uniquement sur ordonnance, a des effets indésirables tels que des maux de tête, des nausées ou des cauchemars.
On le suspecte aussi de favoriser les troubles dépressifs, même si ces changements d'humeur peuvent aussi être liés à l'arrêt du tabac.
En ce qui concerne la Cigarette électronique on n'en connaît pas encore les effets à long terme.
Mais l'on sait que contrairement à la cigarette classique, elle ne libère pas de particules cancérigènes et qu'elle apporte une aide bien réelle pour arrêter de fumer
Il est en revanche tout à fait normal de se sentir fatigué et de tousser pendant les premières semaines de sevrage tabagique. Une cure de magnésium et de vitamine C peut d'ailleurs vous aider à passer le cap du premier mois.

8- Sont-ils dangereux à long terme ?

Peut-être redoutez-vous les effets des substituts nicotiniques à long terme... Mais en fait, la nicotine que ces produits vous délivrent n'est pas cancérigène ni toxique pour les poumons.
Quand on fume, le danger réside dans la fumée de cigarette et les 4000 substances chimiques qui la composent, dont le goudron, l'ammoniac, le monoxyde de carbone et même l'arsenic !
Vous pouvez donc continuer à utiliser des substituts aussi longtemps que nécessaire et les diminuer progressivement en fonction de votre dépendance.
Ne soyez pas trop pressé, mais allez-y à votre rythme ! Arrêter de fumer prend du temps et vouloir aller trop vite vous expose au risque de rechute.

Date de création : 2019-02-18
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