L'addiction au jeu : présentation et solutions

L'addiction au jeu concernerait 1% à 2% des Français, soit 400.000 à 800.000 personnes. Pour ces "accros", le jeu n’est plus une partie de plaisir mais une forme de dépendance. Quand le besoin de jouer devient compulsif et irrépressible, il est nécessaire de se faire aider.


De multiples tentations

L’engouement des Français pour le poker en ligne, les paris hippiques et sportifs, le Loto et les autres jeux d’argent et de hasard ne se dément pas.
En 2010, la Française des Jeux a comptabilisé 28 millions de clients (soit 60% de la population de 18 ans et plus) et le Pmu 7 millions de clients.
La libéralisation des jeux en ligne en juin 2010 a accentué le phénomène. Les sites de paris et jeux en ligne se sont multipliés, ce qui pourrait entraîner une augmentation des risques d’addiction au jeu.

Quand le jeu devient pathologique

En soi, le jeu n’est pas nocif. C’est même une activité bénéfique à notre équilibre psychologique et social. Mais il comporte aussi des risques, surtout en cas d’abus.
Les problèmes surgissent quand jouer devient un refuge, une stratégie inconsciente pour fuir les soucis du quotidien et le stress.
Quand le jeu prend le pas sur tout le reste, cela peut aboutir à une situation invivable. L’addiction au jeu est en effet une véritable dépendance que le sujet ne peut ni contrôler, ni arrêter. Les "addicts" au jeu pensent de manière irrationnelle qu’ils sont capables de maîtriser le hasard et qu’ils parviendront toujours à se refaire.

Symptômes et conséquences de l'addiction

Il existe différentes étapes sur le chemin qui mène à l’addiction.
Les spécialistes différencient le jeu problématique (la personne garde un certain contrôle et la capacité d’arrêter de jouer) et le jeu pathologique (la personne est dépendante et incapable de s’arrêter de jouer). Mais la frontière entre les deux est mince et l’on a vite fait de glisser de l’un à l’autre.
Un joueur dépendant joue jusqu’à ce qu’il ne lui reste plus un sou en poche, son envie de rejouer est incontrôlable qu’il ait perdu ou gagné avant, il emprunte de l’argent pour jouer, néglige sa famille et son humeur générale se dégrade (stress, insomnie).
Les conséquences de l'addiction au jeu sont bien sûr financières (emprunts d’argent et surendettement du joueur) mais pas seulement. L’addiction peut mener à des conduites illégales (vols, fraudes, falsifications). Elle altère aussi la vie sociale et familiale et conduit parfois à une perte d’emploi ou à l’arrêt des études.
Les conséquences se font aussi sentir sur l’état de santé du joueur : irritabilité, abus d’alcool et de tabac, troubles psychologiques et dépressifs tentatives de suicide…
A noter : selon l’association SOS Joueurs, 8 joueurs dépendants sur 10 sont des hommes. 80% des accros au jeu sont endettés. Chez les adolescents, l’addiction concerne surtout les jeux vidéo et ce sont les jeux de rôle en ligne de type MMORPG qui sont les plus addictifs.

Quelles sont les solutions ?

Comme pour tout état de dépendance, l’addiction aux jeux d'argent nécessite une prise en charge médicale sur le long terme. Il existe un risque de rechuter, même des mois ou des années après.
Pour savoir si votre relation au jeu est problématique, vous pouvez faire le test SOGS, un questionnaire disponible sur Internet, par exemple à l’adresse suivante :
http://www.problemgambling.ca/FR/ResourcesForProfessionals/Pages/SouthOaksGamblingScreen.aspx
Pour parler de votre problème d’addiction au jeu, vous pouvez consulter votre médecin généraliste, un psychologue ou un psychiatre ou vous adresser à l’association SOS Joueurs (lien ci-dessous).
Le Ministère de la Santé propose quant à lui des conseils et des adresses de centres de soins sur le site Joueurs info service : http://www.joueurs-info-service.fr/.

Date de création : 2011-10-06
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