Les humains sont de plus en plus déconnectés de leur milieu naturel
Aujourd'hui, plus de 50 % des humains de la planète, soit environ 4 milliards de personnes, vivent en ville.
Comme les zones urbanisées gagnent du terrain à travers le monde, ce sera le cas pour les deux tiers de la population mondiale d'ici 2050.
Si la vie en ville présente plusieurs avantages car les agglomérations concentrent toutes les commodités et une vie culturelle intense, le mode de vie citadin a pour gros inconvénient de nous faire perdre le contact avec notre milieu naturel.
Dans les villes, nous perdons l'habitude de vivre au milieu des espaces naturels et des autres espèces vivantes, jusqu'à développer des phobies envers certains animaux comme les insectes, les serpents ou les araignées.
La nature est notre milieu d'origine
Même si nous avons tendance à l'oublier à force de vivre en ville, la nature est notre milieu d'origine.
Notre espèce a vécu dans des espaces naturels sauvages pendant des dizaines de milliers d'années et c'est dans cet environnement que notre cerveau s'est construit et a évolué.
Comme nous avons tous pu en faire l'expérience lors du premier confinement de mars 2020, notre cerveau peut ressentir "le manque de nature" quand il est privé de contact avec le monde extérieur et les éléments naturels.
Suite à sa propre expérience du confinement, Michel Le Van Quyen, qui est directeur de recherche à l'INSERM et travaille au Laboratoire d'imagerie biomédicale (LIB), s'est interrogé ce besoin de nature et sur les mécanismes cérébraux à l'œuvre quand on se retrouve en forêt, face à la mer ou à un ciel étoilé...
Dans son ouvrage Cerveau et nature, pourquoi nous avons besoin de la beauté du monde, paru le 16 février 2022 aux éditions Flammarion, il explique :
"Notre environnement a brutalement changé, passant du vert au gris, mais pas notre cerveau. Il reste encore largement celui d'un chasseur-cueilleur des steppes verdoyantes de nos origines paléolithiques."
L'effet de la nature sur notre cerveau est scientifiquement prouvé
En partant de son expérience personnelle lors du premier confinement, Michel Le Van Quyen s'est penché sur les recherches scientifiques qui démontrent les effets bénéfiques de la nature sur notre cerveau.
Dans son ouvrage Cerveau et nature, il explique que la nature régénère notre cerveau et que cet effet a été démontré par de nombreuses études neuroscientifiques.
En d'autres termes, il est tout à fait normal d'avoir besoin de sortir de la ville et de se plonger régulièrement dans la nature pour se sentir bien. Il n’y a donc rien d’étonnant à ce que le marché immobilier des maisons à la campagne et en bord de mer ait connu un boom depuis la pandémie...
Comment profiter de la nature pour vous ressourcer ?
Quand on se sent fatigué, on est souvent tenté de rester dans son lit, sur son canapé et/ou devant sa télévision pour "se reposer"… Et pourtant, il est plus efficace d'aller se promener en forêt, de regarder le soleil se lever ou de se rendre en bord de mer pour laisser son esprit vagabonder face à l'horizon.
Les bienfaits que l'on ressent instinctivement quand on est au contact de la nature, par exemple quand on pratique la randonnée ou que l'on se baigne dans un lac ou à la mer, s'expliquent par des mécanismes neurologiques.
Selon Michel Le Van Quyen, la nature nous ressource : "elle infuse en nous son énergie et suspend momentanément nos préoccupations et nos conflits intérieurs".
Les activités en extérieur et au contact de l’environnement naturel, qu’il s’agisse du jardinage ou des sports en plein air, nous procurent des émotions positives qui évacuent le stress et augmentent le bien-être.
Pour en savoir plus, nous vous invitons à lire Cerveau et nature, pourquoi nous avons besoin de la beauté du monde (Editions Flammarion, 2022, 20€).
Cet ouvrage salutaire nous rappelle que l'expérience de la nature est essentielle pour notre cerveau. Dans cet essai, l’auteur saisit aussi l'occasion d'éveiller les lecteurs à la cause environnementale et à la nécessité de protéger l'environnement.
