Confinement, couvre-feu et vaccin : quelles solutions avons-nous face au variant anglais ?

Alors que le variant anglais du coronavirus menace de faire flamber le nombre de cas en France, les Français s’interrogent, à juste titre, sur les mesures que le gouvernement pourrait annoncer dans les prochains jours. Pour le moment, rien ne semble décidé tant l'hypothèse d'un troisième confinement divise l’opinion et les autorités. Nous vous proposons de faire le point sur les différentes solutions à envisager pour faire face au variant anglais.


Tout est prêt mais rien n'est sûr

Alors que les Français s’interrogent sur un possible troisième confinement, certains l’appelant de leurs voeux tandis que d’autres redoutent cette perspective, il semble que l'exécutif temporise.
Le gouvernement attend en effet les chiffres et la preuve de l’efficacité (ou non) du couvre-feu national pour décider si un nouveau confinement est indispensable.
Dimanche 24 janvier, Gabriel Attal, le porte-parole du gouvernement, a déclaré sur France 3 qu'aucune décision n'avait été prise mais que "par principe, tous les scenarii sont sur la table".
"Dans la semaine nous pourrons nous faire une opinion sur cette question du couvre-feu à 18 heures, et son impact suffisant ou non sur la circulation du virus", a-t-il ajouté.
Dans le contexte d'incertitude de cette semaine jugée "critique", chaque ministre semble "prêcher pour sa paroisse" en défendant son secteur d’activité.
Jean-Michel Blanquer a ainsi déclaré dans le JDD que si confinement il devait y avoir, les écoles devraient rester ouvertes.

Le confinement serait la mesure la plus efficace

Même si l’exécutif tarde à se prononcer sur un éventuel troisième confinement, le Conseil scientifique lui met la pression pour imposer cette mesure.
Sans aller jusqu’à contredire les déclarations officielles, Jean-François Delfraissy s'est alarmé des conséquences de la diffusion des différents variants du coronavirus, en particulier le variant anglais particulièrement contagieux.
Pour le président du Conseil scientifique, ces variants pourraient représenter "l'équivalent d'une deuxième pandémie", obligeant les gouvernements à agir vite et fort pour contrecarrer leur diffusion.
"Si nous continuons sans rien faire de plus, nous serons dans une situation extrêmement difficile dès la mi-mars", a-t-il alerté, car "les variants sont en train de changer la donne depuis trois semaines."
Partout où la pandémie flambe, ce sont ces mutations du virus qui sont en cause car elles ont la particularité de se transmettre encore plus facilement que le virus d'origine.
Toujours selon Jean-François Delfraissy, le variant anglais représente désormais 7 % à 9 % des cas en région parisienne et sa plus grande contagiosité nécessite que la France adapte sa stratégie sanitaire.

Les vacances scolaires pourraient être adaptées

Comme les vacances de février débutent le 6, le président du Conseil scientifique a suggéré de regrouper les trois zones de vacances scolaires.
Cette mesure permettrait que tous les écoliers quittent l'école simultanément et que les vacances soient prolongées d'une semaine afin de réduire la présence des enfants à l’école.
La stratégie serait d’imposer parallèlement à ces longues vacances "une forme de confinement" afin de donner un coup d'arrêt à la diffusion de l'épidémie.

La vaccination doit se poursuivre

Dans la course contre les variants comme le variant anglais, la vaccination fait partie intégrante de la stratégie adoptée un peu partout dans le monde.
Cependant, comme l’a souligné Jean-François Delfraissy, nous disposons pour le moment d’une capacité vaccinale limitée, faute de doses.
L'industrie pharmaceutique ne parvenant pas à assurer une production de masse, il n'y aura, selon lui, que 6 à 8 millions de Français vaccinés à la mi-avril, alors que le ministre de la Santé, Olivier Véran, évoquait un potentiel de 9 millions de vaccinés fin mars et 20 millions fin avril...
Quant à la solution consistant à espacer le rappel de vaccin de six semaines au lieu de trois, Jean-François Delfraissy a estimé qu’elle était envisageable (car la première dose de vaccin offre une réponse immunitaire assez forte) mais qu’elle risquait de nous mettre "dans une situation difficile" fin avril.
Du côté des vaccins, il faut toutefois signaler une lueur d'espoir : les laboratoires BioNTech et Moderna sont déjà en train d'adapter leurs vaccins aux nouveaux variants.

À quoi peut-on s'attendre cette semaine ?

L'opportunité d'un troisième confinement sera sûrement débattue lors du Conseil de défense prévu mercredi.
Les données récupérées à la suite du couvre-feu national à 18 heures seront déterminantes, pour décider d’une réponse "dure" ou plus souple face au variant anglais.
Pour le gouvernement, la difficulté réside dans "l'acceptabilité sociale" d'une mesure telle que le confinement.
"Le gouvernement doit prendre la mesure d’un confinement au moment où l’opinion peut l’accepter. Pas avant. S’il y a une flambée, on est légitime pour protéger le pays ; s’il n’y a pas de flambée, le risque est grand que les gens ne l’acceptent pas", a déclaré l'entourage d'Olivier Véran.

Date de création : 2021-01-25
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