L'endométriose : 7 choses à savoir sur cette maladie méconnue

Le 13 mars est la Journée mondiale contre l'endométriose, une journée destinée à sensibiliser le public à ce problème et à faire connaître cette maladie féminine encore trop ignorée du public et du corps médical. Pourtant, cette pathologie est fréquente et constitue l'une des causes possibles de l'infertilité féminine. Voici 7 choses à savoir sur cette maladie.


1- C'est une maladie fréquente

L'endométriose est une maladie gynécologique peu connue du grand public.
Elle est pourtant assez fréquente puisqu'on estime qu'elle concerne près d'une femme sur dix en âge de procréer.
Elle touche même près de 40% des femmes qui souffrent de douleurs pelviennes chroniques, en particulier au moment des règles.

2- Elle peut toucher de nombreux organes

L'endométriose se caractérise par la présence de tissu utérin en dehors de la cavité utérine.
Différents organes peuvent être touchés : le vagin, les ovaires, la vessie ou le rectum.
Cette anomalie (aussi appelée "localisation ectopique") se manifeste par des lésions inflammatoires composées de cellules qui possèdent les mêmes caractéristiques que celles de la muqueuse utérine (ou endomètre).
Ces cellules se comportent comme celles de la muqueuse utérine sous l'influence des hormones ovariennes : elles proliférent, saignent et laissent des cicatrices fibreuses à chaque cycle menstruel.
C'est pourquoi certains symptômes (notamment les douleurs) sont plus forts pendant les règles.
Pour calmer ces douleurs, on propose généralement aux patientes de prendre une Pilule contraceptive en continu de manière à supprimer les règles. Mais cette "solution" imparfaite ne fait pas régresser la maladie et ne résout pas non plus les problèmes de fertilité.

3- Elle peut être asymptomatique

En général, l'endométriose se manifeste par :
=> de violentes douleurs pelviennes
=> des règles abondantes
=> et parfois une infertilité.
La présence de tissu semblable à la muqueuse utérine en dehors de l'utérus provoque généralement des Règles douloureuses parfois associées à de nombreux autres symptômes.
Néanmoins, cette maladie gynécologique peut aussi être asymptomatique : cela signifie qu'elle ne cause aucun symptôme, ce qui la rend difficile à déceler.
Dans ce cas, la maladie est souvent découverte "par hasard" chez des femmes qui ont des difficultés à avoir un enfant.

4- Elle est difficile à diagnostiquer

L'endométriose est parfois une maladie silencieuse. Dans d'autres cas, et même en présence de règles abondantes et très douloureuses, les médecins ne pensent pas toujours à ce diagnostic.
On estime que la plupart des patientes doivent attendre entre 5 et 10 ans avant que le bon diagnostic ne soit établi par le corps médical. 
Ce délai est un problème pour plusieurs raisons :
=> les symptômes parfois très douloureux restent inexpliqués pour les femmes qui en souffrent
=> cette maladie est évolutive, d'où l'intérêt de la déceler et de la traiter le plus tôt possible
=> les lésions liées à cette maladie peuvent endommager beaucoup d'organes et entraîner une infertilité
=> cette "errance" médicale pendant plusieurs années coûte cher à la Sécurité sociale.
Pour toutes ces raisons, une entreprise appelée Endodiag essaie actuellement de mettre au point un diagnostic de l'endométriose à partir d'une simple prise de sang ; elle espère pouvoir proposer ce nouvel outil diagnostique d'ici deux ans.
Actuellement, le diagnostic est établi par :
=> un examen clinique et échographique
=> une IRM
=> l'analyse du tissu endométrial prélevé au cours d'une intervention chirurgicale appelée laparoscopie.

5- C'est une cause importante d'infertilité

L'endométriose est un problème sérieux car elle peut vous empêcher d'avoir des enfants.
On estime que 30 à 40% des patientes touchées par cette maladie connaissent un problème de fertilité.
De plus, une étude française datant de 2016 et menée sur 750 femmes a démontré que cette pathologie augmente le risque de fausses couches.
La maladie serait à l'origine de 10% de fausses couches en plus lors du premier trimestre de grossesse (soit 29,1% de fausses couches chez les femmes souffrant d'endométriose, contre seulement 19,4% dans le groupe de contrôle).

6- Elle n'augmente pas le risque de cancer

Même si les lésions d'endométriose ressemblent à des "métastases" qui envahissent plusieurs organes, cette maladie gynécologique n'augmente pas le risque de cancer.
Chez les patientes endométriotiques, le risque de développer un cancer (le plus souvent de l'ovaire) est en effet inférieur à 1%.

7- Les causes sont encore mystérieuses

Les mécanismes à l'origine de l'endométriose sont encore mal connus.
L'une des hypothèses les plus probables est la suivante : au cours des règles, du sang passerait par les trompes et parviendrait à la cavité abdominale, en charriant des fragments d'endomètre ou des cellules capables de créer de nouveaux foyers endométriaux.
Certains facteurs génétiques et environnementaux pourraient aussi être impliqués dans l'apparition de cette maladie.
Les chercheurs s'interrogent en particulier sur le rôle éventuel des Perturbateurs endocriniens car une étude récente réalisée chez la souris a montré que l'exposition prénatale des souris au Bisphénol A favorise une pathologie ressemblant à l'endométriose chez les femelles.

Date de création : 2017-03-13
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