Le traitement hormonal de la ménopause : pour ou contre ?

Le traitement hormonal de la ménopause, aussi appelé traitement hormonal substitutif (THS), est apparu aux Etats-Unis en 1942. Suite à une étude qui a révélé des risques liés à ce traitement en 2002, 80% des Françaises ménopausées préfèrent s’en passer. Mais que doit-on vraiment en penser ?


Un traitement controversé

En 2002, la publication de l’étude américaine appelée WHI (Women's Health Initiative) a fait l’effet d’un coup de tonnerre. Cette étude révélait en effet que le traitement hormonal de la ménopause augmente le risque de thrombose veineuse (pouvant causer une phlébite ou une embolie pulmonaire) et de cancer du sein.
Un an plus tard, l'étude anglaise "Million Women Study" (MWS) confirmait que le risque de Cancer du sein est plus important chez les femmes traitées avec des associations d’oestrogènes et de progestatifs.
Ces résultats ont semé un vent de panique parmi les femmes sous THS, qui ont alors abandonné en masse leur traitement. Depuis, les autorités de santé ont revu à la baisse les indications du traitement hormonal substitutif, même si des travaux européens et français ont nuancé ces résultats.

Une situation française différente

Si ces résultats ont de quoi inquiéter les femmes ménopausées, Les experts soulignent aujourd’hui que la situation française est différente.
Les femmes américaines qui ont participé à l’étude WHI présentaient en effet plus de risques cardiovasculaires que les Françaises (surpoids, hypertension, diabète) et prenaient des traitements différents (des doses plus importantes d’oestrogènes par voie orale).
Fin 2004, les études françaises de l’Inserm l'ont confirmé : le traitement hormonal de la Ménopause utilisé en France n’a pas les mêmes effets que son homologue américain. Pris par voie cutanée, il écarte le risque de thrombose veineuse.
En ce qui concerne le risque de Cancer du sein et selon les études les plus pessimistes, le risque serait multiplié par 1,6 après 10 ans de prise. Ce risque supplémentaire est donc faible et disparaît dans les 2 ans suivant l’arrêt du traitement.

De nouveaux traitements moins risqués

Aujourd’hui, des traitements "sur mesure" peuvent être prescrits aux femmes qui souffrent de symptômes gênants : un oestrogène administré par voie cutanée (patch ou gel) et de la progestérone naturelle, ou encore une hormone substitutive appelée tibolone.
Selon les études les plus récentes, la progestérone naturelle et la tibolone seraient à la fois efficaces et sans risque supplémentaire de développer un cancer du sein.
Ce traitement hormonal de la Ménopause aurait même des effets favorables sur la santé quand il est donné juste après la Ménopause et non pas après 60 ans : action positive sur l’ostéoporose pendant le traitement, diminution du risque de Cancer du côlon et bien sûr diminution des symptômes de la Ménopause (bouffées de chaleur et sautes d’humeur).

Date de création : 2010-11-18
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