Les nodules thyroïdiens : de nouveaux traitements

Les nodules thyroïdiens, petites grosseurs qui se développent au niveau de la glande thyroïde, sont très fréquents. 5 femmes sur 100 seraient concernées par ce problème. Heureusement, la prise en charge a beaucoup progressé ces dernières années, avec des dépistages plus pointus et des interventions plus adaptées.


Un dépistage plus rapide et efficace

C'est souvent une échographie qui révèle la présence d'un ou plusieurs nodules thyroïdiens.
Mais pour déterminer s'il s'agit de nodules bénins ou cancéreux, il faut encore réaliser une ponction et une analyse cytologique.
Pour éviter aux patients de s'angoisser dans l'attente du résultat, l'Institut Gustave Roussy de Villejuif (94) propose depuis 2008 des consultations où tout est fait "en une seule fois". Le résultat est donné aussitôt et un rendez-vous avec le chirurgien est immédiatement fixé si besoin.
Cet exemple pourrait bientôt être suivi par d'autres centres en France.

Un suivi plus actif

Si les nodules thyroïdiens sont très fréquents, seuls 4% d'entre eux se révèlent cancéreux, soit environ 5000 cas par an en France.
Les nodules non cancéreux mesurant moins de 1 cm de diamètre ne sont généralement pas traités. Les patients sont simplement suivis pour contrôler par des échographies que leur(s) nodule(s) ne grossissent pas outre mesure.
Certains endocrinologues proposent toutefois un traitement à base d'hormones thyroïdiennes, pour faire baisser le taux de TSH dans le sang et pour que la thyroïde moins stimulée "se calme". Ce traitement permet parfois de faire régresser un nodule existant et d'éviter que d'autres n'apparaissent.

Des interventions plus ciblées

Quand des nodules thyroïdiens sont cancéreux, il est nécessaire d'opérer. Mais les médecins savent aujourd'hui identifier les nodules présentant des risques de rechute faibles.
Dans ce cas, ils pratiquent l'intervention la plus légère possible et n'enlèvent pas forcément toute la thyroïde ni les premiers ganglions lymphatiques.
Ils évitent aussi désormais d'utiliser de l'iode radioactif car ils disposent d'autres traitements efficaces pour les formes métastatiques de ces cancers. Il préfèrent en particulier les inhibiteurs de la tyrosine kinase (ITK) qui inhibent la croissance de la tumeur.

Des conséquences post-chirurgicales plus légères

Les traitements post-chirurgie sont aujourd'hui plus faciles à supporter.
Certes, de l'iode radioactif est parfois utilisé pour éliminer tout tissu thyroïdien résiduel et diminuer le risque de récidive. Dans ce cas, on l'associe désormais à un traitement par Thyrogen qui permet d'augmenter le taux de TSH dans le sang sans que les patients aient à souffrir des effets secondaires désagréables d'une hypothyroïdie provoquée.
En ce qui concerne les conséquences esthétiques de l'intervention, les cicatrices sont aujourd'hui plus discrètes.
Dans certaines conditions, les personnes qui cicatrisent mal peuvent éviter d'avoir une Cicatrice au niveau du cou grâce à une nouvelle méthode par voie axillaire (c'est-à-dire via une incision sous le bras).
Enfin, une autre technologie innovante dite echo-pulse permet de détruire des nodules bénins mais trop gros (et appuyant sur l'oesophage par exemple) grâce à des ultrasons focalisés de haute intensité (HIFU). Cette méthode se pratique sous monitoring échographique et permet d'éviter l'opération chirurgicale classique.

Date de création : 2015-04-30
Auteur :

0 Avis

Pas encore d'avis.

Déposer un avis

CGU - Gralon - Confidentialité
Accéder au site complet
© Gralon 2011-2024