Les troubles du rythme cardiaque : présentation et traitement

Les troubles du rythme cardiaque se caractérisent par une irrégularité des contractions du cœur. Ces troubles, dont certains sont bénins et d'autres plus graves, ont de multiples causes mais peuvent tous bénéficier de traitements efficaces.


Qu'est-ce qu'un trouble du rythme ?

Le coeur est un muscle actionné par un système électrique qui lui permet de se contracter puis de se relâcher. Le rythme du coeur (ou fréquence cardiaque) chez l’adulte se situe normalement entre 60 et 80 battements par minute au repos et s’accélère à l’effort. Chez les enfants, le coeur bat plus vite.
Quand ce mécanisme électrique se dérègle, des troubles du rythme cardiaque apparaissent : le coeur se met à battre trop lentement ou trop rapidement, à un rythme régulier ou de façon irrégulière. Ces anomalies sont très fréquentes et le plus souvent bénignes.
A noter : notre coeur bat 100.000 fois par jour soit plus de 300 millions de fois chaque année !

Les différents troubles du rythme

Les troubles du rythme cardiaque sont des dérèglements du rythme cardiaque qui peuvent être ponctuels ou permanents. On en distingue plusieurs sortes selon l'origine et la localisation de l'anomalie électrique.
On parle de tachycardie lorsque la fréquence cardiaque est trop rapide (plus de 100 battements par minute) et de bradycardie lorsque la fréquence cardiaque est trop lente (moins de 50 battements par minute). On parle d'arythmies quand le coeur bat de façon irrégulière.
Voici les troubles du rythme les plus fréquents :
• la bradycardie sinusale : elle se caractérise par des battements cardiaques réguliers mais trop lents
• la tachycardie sinusale : elle correspond à des battements cardiaques réguliers mais trop rapides
• les extrasystoles sont des contractions anormales du cœur qui s’ajoutent aux battements normaux et qui génèrent de brefs repos compensateurs
• la fibrillation auriculaire est due à des contractions anarchiques, trop rapides et inefficaces des oreillettes
• le Flutter auriculaire et la tachycardie auriculaire sont deux formes d'arythmie qui touchent aussi les oreillettes ; les contractions des oreillettes deviennent très rapides mais restent régulières
• la maladie de Bouveret ou tachycardie de Bouveret se caractérise par la survenue brutale d'une tachycardie régulière entre 180 et 220 battements par minute, qui disparaît généralement spontanément et aussi brutalement qu'elle est arrivée
• les arythmies ventriculaires (tachycardie et fibrillation ventriculaires) : les ventricules se contractent trop vite et indépendamment des oreillettes ; ce sont des troubles graves, pouvant être à l'origine de décès.

Causes et conséquences des troubles du rythme

L’âge, l’hypertension artérielle, l’anémie, les maladies de la thyroïde, une forte fièvre, l’abus de café, la nicotine, l’alcool, certains médicaments et certaines drogues peuvent favoriser l’apparition des troubles du rythme.
Pour établir un diagnostic, il faut analyser l’activité électrique du coeur à l’aide d’un Électrocardiogramme ou ECG ; cet examen peut aussi être effectué en ambulatoire pendant 24 à 48 heures grâce à un holter ou être associé à une épreuve d’effort sur un vélo statique ou sur un tapis roulant.
Certains de ces troubles sont bénins, comme la maladie de Bouveret ou certaines extrasystoles. Ils entraînent des sensations de palpitations voire de malaises, mais pas de perte de connaissance.
En revanche, les troubles tels que la fibrillation auriculaire, le flutter ou la tachycardie auriculaire nécessitent de réaliser rapidement un bilan cardiologique car ils peuvent avoir des conséquences graves : formation de caillots sanguins avec risque d’AVC ou d’embolie pulmonaire, essoufflement, malaise, perte de connaissance…
Quant aux arythmies ventriculaires, elles imposent une prise en charge en urgence, surtout si le patient souffre d’une maladie cardiaque sous-jacente.

Comment traite-t-on les troubles du rythme ?

On distingue trois principaux traitements des troubles du rythme : les traitements médicamenteux et les traitements électriques internes et externes.
Le plus souvent, un traitement médicamenteux est suffit pour traiter efficacement ces troubles. Des médicaments dit anti-arythmiques permettent de prévenir les crises ou d’interrompre un accès de trouble du rythme. D’autres médicaments peuvent aussi être prescrits pour prévenir certaines complications (par exemple des anticoagulants pour prévenir la formation de caillots).
En cas d'échec, d’autres traitements peuvent être envisagés :
• un choc électrique externe : cette méthode s’utilise en extrême urgence en cas d’arrêt cardiaque par fibrillation ventriculaire
• une ablation par radiofréquence : ce traitement consiste à appliquer un courant à haute fréquence au contact de la zone où naît le trouble du rythme
• la mise en place d'un défibrillateur automatique implantable ou DAI : cette intervention sous anesthésie générale permet de traiter les troubles graves du rythme ventriculaire.

Date de création : 2010-10-05
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