1- Le Mpox est le nouveau Covid.
Moins de cinq ans après la pandémie de Covid-19, il est normal que l'annonce d'une nouvelle épidémie inquiète le grand public. À propos de l'épidémie de Mpox ou variole du singe, certains n'hésitent pas à parler de “nouveau Covid” et redoutent d'éventuelles mesures sanitaires.
Mais, en réalité, la situation n'est pas comparable. À l'heure actuelle, la situation sanitaire en Europe n'est pas jugée alarmante par les autorités sanitaires.
D'après le communiqué de presse de l'Institut Pasteur du 19 août 2024, ce nouveau virus est en pleine mutation et le nombre de cas de monkeypox augmente rapidement en Afrique. Mais l'Europe reste relativement épargnée.
Les experts estiment très probable qu'il y ait des cas importés en Europe. Cependant, le risque d'une épidémie durable sur notre continent est faible si ces cas sont diagnostiqués rapidement et que des mesures de contrôle sont prises.
2- Le port du masque va redevenir obligatoire.
Parmi les rumeurs qui circulent à propos de l'épidémie de Mpox sur Internet, l'une des plus tenaces affirme que le port du masque va redevenir obligatoire en France. Il s'agit là encore d’une des 5 idées fausses sur ce virus. Cette mesure n'est pas à l'ordre du jour, selon l'Organisation mondiale de la santé.
Pour le moment, le port du masque concerne uniquement les personnes qui ont été contaminées par le virus de la variole du singe. En cas de contamination avérée par le monkeypox, le patient doit porter un masque chirurgical en présence d'autres personnes jusqu'à sa guérison.
Par ailleurs, les soignants et toutes les personnes qui ont la charge des malades doivent se protéger de la contamination en portant un masque FFP2, une blouse, des gants et des lunettes.
3- Nous allons subir un nouveau confinement.
Parmi les craintes suscitées par l'épidémie de Mpox, celle qui agite le plus le web est bien sûr la menace d'un nouveau confinement. Cette rumeur est alimentée par les théories conspirationnistes et par les internautes qui ont gardé des souvenirs douloureux des confinements successifs pendant la pandémie de Covid-19.
Même s’il est légitime de se demander si nous devrons à nouveau nous confiner pour faire face à ce virus, la réponse à cette question est non. L'idée d'un nouveau confinement a été écartée par Hans Kluge, le directeur de l'OMS en Europe, lors d'un point presse le 20 août 2024.
4- Nous ne sommes pas prêts face au virus Mpox.
Dans le communiqué de presse du 19 août 2024, l'Institut Pasteur a déclaré être prêt à tester et vacciner les patients qui seraient contaminés par différents sous-virus du Mpox, afin de contenir cette épidémie qui progresse en Afrique.
Dans ce communiqué, l'Institut Pasteur s'est voulu rassurant. Il a déclaré que ses chercheurs étaient mobilisés pour mieux comprendre et contenir la variole du singe depuis l'épidémie de 2022.
L'Institut, qui dispose d'équipes de chercheurs spécialisés dans les maladies infectieuses, est prêt à assurer un suivi précis du virus grâce aux trois mesures suivantes :
• l'analyse des prélèvements suspects afin de repérer rapidement la nouvelle souche du Mpox, appelée le clade1b.
• la réalisation de tests pour confirmer le diagnostic chez les patients dont les symptômes évoquent la variole du singe.
• la possibilité de vacciner immédiatement les personnes contaminées ou présentant un risque accru de contamination.
5- Nous allons tous devoir nous faire vacciner contre le Mpox.
La dernière des 5 idées fausses sur l’épidémie de Mpox concerne la vaccination. À ce jour, une vaccination de masse contre la variole du singe n'est pas du tout envisagée par les autorités sanitaires. L'OMS ne recommande pas de vacciner tout le monde contre ce virus, comme ce fut le cas pour le Covid-19.
Pour faire face au virus monkeypox, l'OMS et la Haute Autorité de Santé en France recommandent plutôt de vacciner les publics à risque comme :
• les professionnels de santé qui ont été exposés au virus sans protection.
• les travailleurs du sexe et les professionnels des lieux de consommation sexuelle.
• les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes.
• les personnes trans rapportant des partenaires sexuels multiples.
Pour les professionnels de santé qui ont été exposés au virus sans protection individuelle, il est possible de pratiquer une vaccination post-exposition. Dans ce cas, le vaccin doit être administré idéalement dans les quatre jours après le contact à risque, sans dépasser 14 jours.
Pour les enfants, la vaccination post-exposition n'est envisagée qu'après une évaluation stricte des bénéfices et des risques. Cette vaccination est réalisée avec le consentement des parents.