Octobre Rose : 5 idées reçues sur le cancer du sein

L'opération Octobre Rose vient de commencer. Chaque année, cette campagne de prévention est l'occasion de sensibiliser toutes les femmes à la question du cancer du sein et de les encourager au dépistage. Aujourd'hui, nous vous proposons de combattre 5 idées reçues sur ce cancer féminin.


1- On ne peut pas prévenir ce cancer

Parmi les 5 idées reçues sur le cancer du sein, la première qu'il faut absolument combattre consiste à penser qu'on ne peut pas prévenir ce cancer.
Bien sûr, ce cancer n'est pas comme le Cancer du poumon où il suffit d'arrêter de fumer pour diminuer le risque de survenue de la maladie de manière très importante.
Les cancers du sein sont des maladies multifactorielles qui ont parfois un caractère héréditaire et on ne peut agir que sur environ 40% des facteurs de risque.
On sait par exemple qu’il vaut mieux éviter une alimentation riche en graisses animales, la prise d'hormones après la ménopause, le surpoids, l'alcool et, dans une moindre mesure, le tabac.
Une bonne hygiène de vie et la pratique régulière d'une activité physique ont un effet protecteur. Mais comme cela peut ne pas suffire, il est très important de participer au dépistage organisé dès l’âge de 50 ans.

2- Le dépistage ne sert à rien

Certaines femmes renoncent à participer au dépistage organisé car elles ne voient pas l'utilité de faire une mammographie régulièrement.
Penser que le dépistage ne sert à rien est une deuxième idée reçue qu'il faut combattre à tout prix car un diagnostic précoce peut vous sauver la vie et vous éviter un traitement très lourd.
En effet, même si vous avez développé un cancer du sein, le dépistage par mammographie permet de détecter les tumeurs mammaires à un stade très précoce.
Dépister le cancer le plus tôt possible permet d'augmenter les chances de guérison et de réduire la gravité des traitements que vous devrez suivre, tant pour la chirurgie que pour les autres stratégies thérapeutiques comme la radiothérapie et la chimiothérapie.

3- Le dépistage est dangereux

D'autres femmes ont peur de la mammographie car cet examen est désagréable et pourrait, selon elles, être dangereux.
Une idée reçue assez répandue consiste à dire que le dépistage organisé expose les femmes à des radiations toxiques, alors qu'elles ne sont pas malades.
Bien sûr, personne ne va passer cet examen de gaieté de cœur, car il est désagréable (il consiste à comprimer fortement les seins pendant quelques secondes) et peut aboutir à un diagnostic qui bouleverse votre vie.
S'il est tout à fait normal d'éprouver ces craintes, en revanche, il est faux de penser que l'exposition aux radiations est dangereuse.
La dose reçue lors d'un examen complet des deux seins est de l'ordre de 4,7 milligrays. En comparaison, une radiographie des lombaires est 2 à 4 fois plus irradiante et un seul scanner abdominal 13 fois plus irradiant.
De plus, si l'on additionne toutes les mammographies réalisées dans une vie dans le cadre du dépistage, la dose de radiations est plus faible que celle reçue lors d'un scanner. Cette exposition reste donc réduite.
À noter : il faut également savoir que plus le sein est comprimé, plus la dose des radiations est basse. De plus, il est très important de bien se placer dans l'appareil car plus votre positionnement est correct et plus le diagnostic sera fiable.

4- Ce cancer touche surtout les femmes âgées

Le dépistage organisé s'adresse aux femmes âgées de 50 à 74 ans parce que le cancer du sein se développe le plus souvent autour de 60 ans.
Cependant, les jeunes femmes ne doivent pas se désintéresser complètement de la santé de leurs seins car ce cancer peut toucher toutes les femmes, à des âges très différents.
Aujourd'hui, environ 10 % des cas de cancers du sein surviennent chez des femmes âgées de moins de 35 ans et près de 20 % des cancers diagnostiqués en France se manifestent avant l'âge de 50 ans. En bref, le cancer du sein avant 40 ans, c'est rare mais ça arrive.
L'idée reçue selon laquelle le cancer du sein touche exclusivement les femmes âgées est complètement fausse. Chaque année en France, ce sont environ 5000 femmes de moins de 40 ans qui se voient diagnostiquer une tumeur mammaire.
Comme ce risque est généralement sous-estimé, les femmes jeunes ne sont pas assez averties et suivies. Pour elles, il est très important d'aller régulièrement chez le gynécologue et de réaliser une visite de contrôle au moins une fois par an.
Elles doivent aussi apprendre à bien connaître et surveiller leurs seins, afin de remarquer si une anomalie apparaît. Elles peuvent notamment pratiquer l'autopalpation des seins pour une meilleure prévention de ce cancer.

5- Ce cancer nécessite toujours l'ablation du sein

Une autre idée reçue sur le cancer du sein consiste à dire que lorsqu'une tumeur est dépistée, il faut forcément subir une ablation du sein.
C'est faux, car aujourd'hui les chirurgiens pratiquent le plus souvent une ablation partielle consistant à retirer simplement la tumeur et une marge de sécurité.
Cette ablation partielle suivie d'une radiothérapie donne les mêmes taux de guérison que l'ablation totale du sein. Vous n'avez pas forcément à sacrifier vos seins pour augmenter vos chances de guérison.
L'ablation totale du sein ou mastectomie est parfois nécessaire, mais seulement dans des cas très rares (chez moins de 5% des patientes).
Les opérations sont beaucoup plus légères qu’avant et les techniques utilisées sont de moins en moins invasives. On utilise aussi la Chirurgie plastique pour reconstruire le sein, parfois lors de la même intervention chirurgicale que l'ablation.

Date de création : 2021-10-04
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