Qu'est-ce qui va changer en 2022 ?
À partir du 1er janvier 2022, la Contraception va devenir gratuite en France pour toutes les femmes jusqu'à 25 ans.
Le ministre de la Santé Olivier Véran a annoncé cette décision le 9 septembre 2021 sur le plateau de France 2.
Depuis 2013, la Contraception gratuite était accordée aux jeunes filles de 15 à 18 ans.
Dans cette tranche d'âge, le recours à l'IVG ou interruption volontaire de grossesse a d'ailleurs nettement baissé depuis, passant de 9,5 à 6 pour 1000 entre 2012 et 2018.
Pourquoi cette mesure ?
Le gouvernement a décidé de reculer l'âge pour bénéficier de la contraception gratuite jusqu’à 25 ans, car cela correspond à l’âge où les femmes acquièrent davantage d'autonomie sur le plan économique et social.
25 ans, c'est aussi l'âge où l'on quitte définitivement la complémentaire santé de son foyer.
Le ministre de la Santé a expliqué que le gouvernement a décidé de prendre cette mesure pour répondre à un recul de la contraception chez un certain nombre de jeunes femmes.
Or, les femmes jeunes renoncent en premier lieu à un moyen de contraception pour des raisons financières.
L'objectif de cette mesure est donc de lutter contre la précarité contraceptive chez les jeunes femmes de 18 à 25 ans.
Quelles sont les contraceptions concernées ?
Suite à cette annonce, Olivier Véran a confirmé que tous les types de contraception féminine seront concernés par cette gratuité, et pas seulement la contraception hormonale, c’est-à-dire la pillule.
L'Assurance Maladie prendra en charge à 100% et en tiers payant le coût de ces contraceptions et les actes médicaux liés, par exemple une consultation annuelle avec un médecin ou une sage-femme et d'éventuels examens biologiques.
Le coût global de cette mesure est estimé à 21 milliards d'euros. La gratuité devrait en effet bénéficier à 3 millions de jeunes femmes en France.
C'est une bonne nouvelle, dont se réjouit le planning familial qui demandait cette mesure depuis un certain temps déjà.
En effet, jusqu'à présent, pour obtenir une contraception gratuite et anonyme, il fallait se rendre dans un centre de planification. Mais cette démarche était difficile, en particulier dans les zones rurales ou en outre-mer.
Cette mesure constitue une avancée notable, mais elle ne résout pas la question de l'égalité homme-femme face à la contraception. La gratuité du préservatif pour les jeunes hommes (qui permettrait de se partager plus équitablement la charge mentale de la contraception) n'a pas été évoquée par le gouvernement.
