Rallye de Monte-Carlo 2012: ce que le public attend

C'est après trois longues années de refuge en IRC, que la classique monégasque rentre dans le giron du WRC pour une 80e édition qui s'annonce à la fois passionnante et pleine d'interrogations. Gralon pointe le doigt sur les surprises possibles...


Une édition avec des surprises

Un nom légendaire, une vraie personnalité et de nombreuses difficultés : le rallye de Monte-Carlo attire bon nombre de participants occasionnels. En tête cette année, on retrouve François Delecour sur une Ford Fiesta RS WRC alignée par M-Sport (en clair, un petit bijou). Il revient avec un corps d’Apollon, une motivation de fer mais l'ancien vainqueur (1994) doit se préparer à affronter, à voitures égales, des pilotes beaucoup plus jeunes (un quart de siècle d'écart quand même!).
Ils sont plusieurs à vouloir livrer bataille : sur Ford, il y a le russe Evgeniy Novikov, et l'estonien Ott Tanak. On attend aussi beaucoup de jeune belge Thierry Neuville qui s'élancera pour sa toute première fois en WRC sur une DS3 WRC engagée par PH Sport.


L'ACM n'a pas eu de chance mais le calendrier des championnats de la FIA annexes fait que beaucoup ne sont pas disponibles... En revanche, certains pilotes déjà bien connus sont toujours de la partie comme Sébastien Ogier et Bryan Bouffier, vainqueurs respectifs des éditions 2009 et 2011. Les deux français sont capables de jouer les troubles-fête, même si les conditions de route étaient difficiles, tant sur la Skoda Fabia que sur la Peugeot 207 S2000.
Après il ne faut pas oublier les noms de Sébastien Chardonnet, (petit-fils d'André qui engagea la Stratos de Bernard Darniche, vainqueur en 1979) et du "pistard" Nelson Panciatici (fils de Jacques, qui a écumé toutes les routes du Sud de la France dans les années 80). Bref, nombreuses sont les raisons de ne pas rater le déroulement de l'épreuve!

Loeb et Citroën de retour

Déjà 5 victoires pour Loeb au Monte-Carlo, la dernière datant de l'ultime édition WRC, en 2008. Victoires possibles grâce aux reines successives du goudron que sont les Xsara, C4 et DS3. De ce fait, "Seb" reste indissociable de Citroën à tel point que la saison dernière l'alsacien a remporté 10 manches sur 13 mais n'a pas encore vaincu la neige...
Si toutefois les flocons s'invitaient la semaine prochaine, Loeb pourrait enfin combler cette lacune. Là où, à l'inverse Hirvonen serait en parfaite condition pour briller pour ses débuts chez Citroën...

Une réconciliation entre le WRC et l'ACM

Depuis que le championnat du monde des rallyes est devenu WRC, ce n'est plus trop les grands amours entre l'Automobile Club de Monaco et la série qui a beaucoup évolué en 15 ans...
Les seconds considèrent les premiers comme de doux dilettantes arrogants, tandis que, pour l'ACM, il n'a jamais été question d'accepter de miniaturiser l'épreuve pour qu'elle rentre dans un carcan à la fois trop étroit et trop contraignant. La situation s'est débloquée lorsque Jean Todt a pris les commandes des la FIA, et ce avec la ferme volonté de redonner une personnalité propre aux manches les plus classiques du calendrier. Ce qui explique que, au grand dam de certains, la 80e édition du Rallye de Monte-Carlo s'étend sur 5 jours (6 si l'on tient compte du shakedown qualificatif) et comprends plusieurs épreuves de nuit.


Mais l'histoire ne s'arrête pas là! Les ressources humaines de l'ACM ne sont pas inépuisables et l'organisation n'est pas facilitée par les conditions climatiques. Les règles du WRC ont été triturées pour que le découpage y corresponde, notamment quand il s'agit du parc assistance... Personne ne sait comment le microcosme du WRC appréciera l'exercice 2012. Le public, lui, sera forcément conquis. N'est-ce pas là le plus important

La FIA se sépare de NOS

Si North One Sport semblait susceptible d'obtenir des fonds du Qatar pour se remettre à flot et continuer à détenir les droits commerciaux du WRC, la FIA a confirmé que le contrat avec le promoteur avait été rompu à seulement quelques jours de l'ouverture de la saison avec le Rallye de Monte-Carlo suite à un manque de garanties. La situation semble critique mais la Fédération insiste sur le fait qu'elle prendra toutes les mesures nécessaires pour que la discipline puisse se dérouler normalement. Eurosport, qui assure le WTCC et l'IRC, est pressentie pour succéder à NOS.


"C'est avec regret et déception que la FIA a été amenée à rompre le contrat avec NOS, n'ayant pas les garanties pour que le Rallye monte-carlo soit correctement assuré", a commenté la Fédération. "Contrairement à ce qui a pu être dit, aucune offre ferme de reprise d'une société n'a été présentée par NOS à la FIA mais uniquement quelques manifestations d'intérêt. Nous en avons eu au moins sept mais aucune n'a pu aboutir. La FIA a offert le temps et le soutien pour trouver une solution appropriée. Il est cependant regrettable que NOS ait non seulement été incapable de respecter son contrat, mais également qu'elle n'ait pas été en mesure d'assurer d'un investissement indispensable pour promouvoir le Championnat. Ceci a placé la FIA dans une situation sans précédents à seulement dix jours du Rallye monte-carlo et elle devra maintenant prendre des décisions urgentes pour assurer le bon déroulement du Championnat. La FIA est en discussion avec plusieurs partenaires pour garantir la promotion et l'organisation de la discipline, notamment avec le calendrier, la retransmission télé, la production et la distribution, ou encore le parrainage des partenaires financiers."
L'année commence bien !

Date de création : 2012-01-11
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