Rugby : comprendre la mêlée

Pas facile pour les néophytes de saisir les règles et les subtilités du rugby... Or, la mêlée dite fermée est l'une des phases essentielles de ce jeu. Nous vous proposons un petit guide pratique pour mieux comprendre la mêlée et le vocabulaire qui lui est associé.


Une phase de jeu cruciale

Pour expliquer les bases du rugby, les Anglais disent souvent : No scrum, no win ("Pas de mêlée, pas de victoire").
Et c'est vrai : la mêlée fermée (ou ordonnée) est une phase de jeu cruciale qui peut épuiser l'adversaire et vous faire remporter le match...
Dans le rugby à XV, cette phase de jeu sanctionne une faute mineure ou un arrêt de jeu.
La "mêlée" se forme à l'endroit de La faute ou de l'arrêt de jeu et fait intervenir huit joueurs de chaque équipe.
A noter : il ne faut pas confondre ce terme avec le ruck ("groupe" en anglais) aussi appelé "mêlée ouverte" ou "mêlée spontanée". Dans ce cas, un ou plusieurs joueurs de chaque équipe sur leurs pieds, mais physiquement au contact, entourent le ballon au sol.

Le déroulement de la mêlée

Pour former une mêlée fermée, les avants de chaque équipe s'arc-boutent et se regroupent en bloc ou pack. Les deux blocs adverses se mettent Face à face pour se disputer le ballon.
Au signal de l'arbitre, les packs des deux camps se lient.
Dès que la mêlée est stable, le demi de mêlée dépose le ballon au centre, toujours par la gauche : c'est l'introduction en mêlée.
Les joueurs ne doivent pas pousser avant l'introduction sous peine de sanction.
Le ballon est le plus souvent remporté par l'équipe qui introduit car le demi de mêlée attend un signe du talonneur de son équipe (placé au centre de la première ligne). En revanche, le talonneur de l'équipe adverse, qui ne sait pas quand le ballon va être introduit, ne peut pas réagir à temps...
Dès que le ballon est posé, l'équipe attaquante peut aussi donner un coup de reins simultané pour avancer d'un bon mètre et envoyer le ballon dans les pieds du troisième ligne centre.

Des rôles bien définis

En effet, malgré les apparences, une mêlée au rugby n'est pas une foire d'empoigne comme dans Astérix !
Les huit gaillards qui y participent ont un rôle bien spécifique et un seul objectif : conserver le ballon pour les attaquants ou, au contraire, déséquilibrer l'ensemble et tenter de récupérer le ballon pour les défenseurs.
De chaque côté de la mêlée, on distingue 3 lignes :
1- la première ligne se compose de trois joueurs plutôt trapus : le pilier gauche, le talonneur et le pilier droit.
Ils doivent être de véritables forces de la nature pour fournir la force nécessaire ou au contraire y résister... Ce sont des postes très techniques et physiques.
2- la deuxième ligne compte deux joueurs, les plus grands de l'équipe. Leur rôle est simple : fournir la poussée grâce à leurs longues jambes. Avant l'introduction du ballon, ils se placent derrière les piliers en s'accrochant à leur maillot ou à leur short. De leur liaison avec les joueurs de la première ligne dépend la force de la mêlée. Plus l'ensemble est compact et plus la poussée est efficace. C'est pourquoi ce geste est répété pendant des heures à l'entraînement.
3- la troisième ligne compte trois joueurs qui s'imbriquent au dernier moment aux cinq joueurs placés devant eux. Les deux joueurs placés sur les côtés poussent moins que leurs coéquipiers, mais sont de bons coureurs prêts à affronter l'adversaire dès que le ballon sort. Quant au troisième ligne centre, il est plus grand et plus costaud que les ailiers et doit avoir le sens de la stratégie car c'est dans ses pieds que le ballon sort de la mêlée : à lui de le garder en dribblant ou de partir avec pour ensuite combiner avec le demi de mêlée ! Son poste exige de l'adresse à la main et au pied.

Le saviez-vous ?

Dans la mêlée, les oreilles des joueurs en première ligne sont mises à rude épreuve. A force de frottements et de chocs violents, le cartilage peut être endommagé et le pavillon de l'oreille gonfle irrémédiablement, formant des "oreilles en chou-fleur".
C'est pour éviter ce phénomène, que l'on retrouve aussi chez les judokas et les boxeurs, que certains rugbymans portent des bandages ou un casque.

Date de création : 2015-09-17
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