Paris : redécouvrez la ville sur les traces de Serge Gainsbourg

En ce 2 mars 2021, qui marque le 30e anniversaire de sa disparition, les hommages à Serge Gainsbourg se multiplient. Si vous êtes fan de l’artiste, Paris est la destination incontournable pour partir sur les traces de "l’homme à tête de chou". Voici un petit guide pratique des lieux que le chanteur a marqués de son empreinte.


Un artiste parisien par excellence

Avant de devenir Serge Gainsbourg, Lucien Ginsburg est né en 1928 sur l’île de la Cité.
Hormis pour certains enregistrements réalisés à Londres, Kingston ou New York, l’artiste, pilier des nuits parisiennes, a mené l’ensemble de sa carrière dans la capitale.
C’est aussi à Paris, dans son hôtel particulier de la rue de Verneuil, qu’il nous a quittés il y a tout juste 30 ans, le 2 mars 1991.
La ville, qui a été le témoin de son enfance, de ses amours, de ses succès et de ses excès, abrite de multiples souvenirs de cet artiste inoubliable.

Le Paris de sa jeunesse

Pour partir sur les traces de Serge Gainsbourg, il faut tout d’abord arpenter les rues qui ont vu grandir le petit Lucien Ginsburg.
Lucien et sa sœur jumelle Liliane naissent le 2 avril 1928 à la maternité de l’Hôtel-Dieu, sur l’île de la Cité (4e), dans une famille de mélomanes.
Ses parents, qui ont fui le bolchevisme en 1919 pour rejoindre Paris, sont des musiciens. Son père est pianiste dans les grands cabarets parisiens et sa mère chante au Conservatoire russe.
Ils habitent au 35, rue de la Chine (20e) puis au 11 bis, rue Chaptal (9e). Le petit Lulu va à l’école élémentaire du 9, rue Blanche (9e) puis au lycée Condorcet 8, rue du Havre (9e).
Il suit les cours de l’Académie de Peinture de Montmartre au 104, boulevard de Clichy (18e) et de l’École normale de musique de Paris au 114 bis, boulevard Malesherbes (17e).
Réfugiée en province pendant la guerre, la famille Ginsburg revient à Paris en 1946, au 55, avenue Bugeaud (16e).

Le Paris de ses débuts

D’abord pianiste d’ambiance, Lucien devient chanteur dans les cabarets sous le nom de Serge Gainsbourg à la fin des années 1950.
Il chante au Milord l'Arsouille situé au 5, rue de Beaujolais (1er) et aujourd’hui fermé, puis aux Trois Baudets au 64, boulevard de Clichy (18e).
Comme sa carrière ne décolle pas, il quitte la scène en 1965 et met son talent au service de nombreuses interprètes féminines, dont France Gall, Juliette Gréco, Françoise Hardy, Catherine Deneuve, Isabelle Adjani, Vanessa Paradis, sans oublier Brigitte Bardot et Jane Birkin ...
Il réside à cette époque dans un atelier de la Cité Internationale des Arts, au 18, rue de l’Hôtel-de-Ville (4e).
C’est à cette adresse qu’il écrit pour Brigitte Bardot des titres emblématiques comme Harley Davidson et Bonnie and Clyde. Après la rupture avec sa muse, il composera Je t’aime moi non plus.



Le 5 bis rue de Verneuil

En 1969, Jane Birkin, sa "petite baby-doll" emménage avec Serge Gainsbourg dans un nouveau logement au 5 bis, rue de Verneuil (6e), à Saint-Germain-des-Prés.
C’est dans cette maison en duplex de 135 mètres carrés aux murs peints en noir que l’artiste habitera jusqu’à sa mort. C’est là que sa fille Charlotte, née en 1971, a fait ses premiers pas.
À cette époque Serge aime flâner dans le quartier : il dîne régulièrement au Galant Vert, restaurant aujourd’hui disparu et a sa table réservée (la table n°46) au Bistrot de Paris, 33, rue de Lille (7e).
En 1979, l’auteur compositeur de génie renoue avec le public au Palace (9e). En 1986, sa nouvelle compagne, Bambou, lui donne un petit garçon, Lucien.
En 1988, Serge fait monter "Lulu", alors âgé de 2 ans, sur la scène du Zénith (19e). Ce sera la dernière scène parisienne du chanteur.
Le 2 mars 1991, à son domicile, l’artiste de 62 ans ne survit pas à sa cinquième crise cardiaque.
Il est aujourd’hui enterré au cimetière du Montparnasse situé au 3, boulevard Edgar-Quinet (14e), où les fans viennent décorer sa tombe de poèmes et de fleurs, mais aussi de bouteilles, de mégots, de tickets de métro et... de choux !



Des hommages à l’artiste

À l’occasion du 30e anniversaire de la mort de Serge Gainsbourg, une exposition gratuite lui est consacrée aux Puces de saint-ouen jusqu’au 30 avril 2021.
La ville de Paris lui rend aussi hommage de manière plus permanente près du métro de la porte des Lilas (19e) : c’est là que le jardin Serge-Gainsbourg a été inauguré en juillet 2010.



De plus, un musée Gainsbourg devrait ouvrir dans quelques mois (à l’automne 2021), dans l’hôtel particulier du 5 bis rue de Verneuil où l’artiste avait entassé des bibelots, des oeuvres d’art et de nombreux souvenirs.
Dans une interview, Jane Birkin a évoqué le projet de sa fille Charlotte d’en faire un musée : "Je pense que Charlotte va ouvrir le rue de Verneuil [sic], rien n’a changé depuis le jour de sa mort. Les objets sont intacts, on dirait qu’il vient juste d’aller se coucher. Ça fait trente ans que Charlotte s’occupe de tout […] elle a tout préservé comme dans La Belle au bois dormant".
Lieu de pèlerinage pour beaucoup de fans, cette propriété avait vu son mur extérieur se couvrir au fil des années de graffitis et de peintures. Dans le cadre des rénovations, ce mur a été repeint en blanc, mais les fans pourront de nouveau le taguer à condition de respecter l’esprit de l’hôtel.


Pour conclure, sachez qu’une station de métro "Serge Gainsbourg" ouvrira en 2023 sur la ligne 11 du métro et desservira la commune des Lilas. La ville prévoit également d’installer une statue en bronze de l’auteur-compositeur du Poinçonneur des Lilas...

Date de création : 2021-03-02
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