Ancien couvent des cordeliers, actuellement maison de négociant en vins et maison de retraite
Ancien Couvent Des Cordeliers, Actuellement Maison De Négociant En Vins Et Maison De Retraite
21200 Beaune
Présentation
De l' église ne subsistent que le bas-côté nord, sans ses voûtes, et des chapelles voûtées d' ogives . Lors de la création des caves modernes, le soubassement du mur gauche du choeur fut dégagé, et des vestiges de la 1ère église furent découverts dans le sous-sol. Avant la Révolution l' édifice, de plan en U autour d' une cour de cloître, était fermé, au nord-est, par une 4e galerie de cloître appuyée sur l' élévation de l' église. Pour prolonger la rue jusqu' au rempart, le vaisseau principal de l' église et cette galerie furent détruites ainsi que les extrémités nord des ailes du bâtiment conventuel. Le cloître est surmonté d' un étage en appentis couvert de tuile creuse ; ses arcatures à colonnettes sont inscrites sous des arcs segmentaires reposant sur des piliers formant contreforts au droit des doubleaux des voûtes en berceau ; les travées d' angle sont voûtées d' ogives. Le corps de bâtiment principal, est situé entre la cour et le jardin. Son rez-de-chaussée abrite la grande salle de l' ancien chapitre, voûtée d' arêtes à décor de stuc ; l' étage est desservi par un escalier tournant en pierre puis en bois. Le bâtiment sur rue est traversé par un passage couvert donnant accès à la cour. Les caves, situées sous l' aile gauche, se composent de trois galeries voûtées en berceau à lunettes et séparées par des piliers.
D' après une tradition relatée par le P. Jacques Fodéré au début du 17e siècle, les origines de l' établissement des cordeliers à Beaune seraient liées au passage en 1239 de la couronne d' épines du Christ ramenée à Paris par saint Louis, et au séjour prolongé dans la ville de deux franciscains accompagnant la relique. En 1246, le pape Innocent IV autorisait la fondation du couvent et accordait des indulgences à ceux qui aideraient à sa construction. Ils s' installèrent définitivement à l' emplacement actuel après l' achat d' une nouvelle maison en 1268. L' église était placée sous le vocable de saint Bernardin et plusieurs confréries y avaient leur siège ; il n' en subsiste que des vestiges de la fin du 15e siècle. Selon le P. Fodéré, les bâtiments conventuels, fort bas à l' origine, furent surélevés aux 15e et 16e siècles. Des réparations et augmentations des bâtiments furent exécutés sous Nicolas Arsan, gardien de 1723 à 1744. En 1791, des ouvrages furent effectués dans les bâtiments pour y installer provisoirement les prisons. L' édifice fut vendu en 1796 et les acquéreurs tenus de démolir l' église afin de prolonger la rue longeant l' Hôtel-Dieu. La démolition de la nef et du choeur de l' église avait laissé subsister les chapelles, mais on détruisit vers 1930 l' abside de la chapelle Saint-Sébastien, les chapelles Saint-Michel et de la Sainte-Trinité pour établir un garage. Les vestiges de l' église ont été restaurés en 1972-1976. Devenu propriété des Hospices de Beaune, le bâtiment conventuel fut restauré et en partie remanié dans la 2e moitié du 20e siècle.
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