ville

Ville

21200 Beaune

Présentation

Les fonds en lanière se rencontrent surtout le long des voies ayant drainé l' essentiel de la circulation, telles les rues de Lorraine, Carnot, Monge et Maufoux, qui permettaient autrefois la traversée nord/sud de la ville (dans une moindre mesure rue des Tonneliers et rue d' Alsace) . Les éléments bâtis étant tous mitoyens et implantés au bord de la parcelle, les façades côté rue, en dépit de leurs différences architecturales, composent aujourd' hui de longs alignements. Et s' il subsiste encore de vastes domaines où le bâti apparaît plus lâche, ceux-ci correspondent pour la plupart fait à l' emprise des anciens établissements religieux qui n' ont jamais été lotis.
Menacée comme bien d' autres par les invasions des Alamans et des Francs au 3ème siècle, la ville de Beaune se dote une première fois de fortifications. Protégeant un petit noyau d' habitation, cet ensemble, qui constitue le castrum, venait buter contre la Bouzaise (recouverte par l' avenue de la République) . Une petite chapelle, dédiée à saint Baudèle (étudiée, détruite) , fondée au début du 8ème siècle, sera le seul lieu de culte édifié à l' intérieur de ces murs jusqu' à la fondation de l' église Notre-Dame (étudiée) vers 970. Mais la population s' accroissant, les limites du vieux castrum, qui avait perdu son rôle défensif, sont bien vite franchies, et une première ceinture de faubourgs se développe vraisemblablement en s' appuyant contre les vieux murs, lors du lotissement des fossés. A cette occasion, un nouveau lieu de culte est également construit, la petite chapelle Saint-Flocel (englobée dans une construction plus récente, au No20 rue Paradis, étudiée) , qui sera seule église hors les murs jusqu' à la fondation de l' église Saint-Pierre (celle-ci, détruite après la Révolution, se trouvait sur l' actuelle place Carnot, étudiée) . On retrouve aujourd' hui encore cette ancienne organisation jusque dans le tracé des rues Maizière et Paradis, qui forment un cercle presque fermé. Ensuite, la ville continue probablement à se développer selon un mode de progression concentrique, ce qui expliquerait la vaste courbe dessinée par la rue Marey, la place Monge, le début de la rue Carnot et la rue Monge. Mais la présence à l' Est, à cette époque, du vieux prieuré Saint-Etienne met sans doute un frein à cette forme de progression. Ce sont alors les abords des grandes voies de circulation qui vont s' urbaniser, conférant peu à peu une telle importance à Beaune que celle-ci va se doter à nouveau d' une large ceinture de fortifications pour prendre son périmètre actuel, ce que ne fait qu' entériner l' érection en commune en 1203. Le premier plan connu de Beaune, si schématique soit-il, montre en 1575 une ville intra-muros dont les îlots sont, à peu de chose près, ceux d'aujourd'hui, et où le bâti apparaît déjà très dense. Peu d'événements historiques ou faits urbains marquants sont venus poser leur empreinte sur la forme et le parcellaire de la ville intra-muros. L'aliénation au domaine royal, puis la vente à des particuliers en 1780, de l'esplanade de l'ancien château (détruit au tout début du 17ème siècle, étudié) et du bastion Bretonnière (édifié en 1636-37, étudié) tiennent plus à leur échelle de l'anecdotique que d'une ambition urbanistique avérée.