Salines D'hillion

3 Rue des Étangues
22120 Hillion
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Les grèves et salines d' Hillion Les salines d' Hillion et de Dahouët sont l' oeuvre de la duchesse de Mercoeur vers le 1er quart du 17e siècle (à partir de 1607), qui fit venir des paludiers du Poitou afin d' y construire des chaussées et aires de mares à faire sel aux grèves d' Hillion joignant le sillon de Saint-Jean (AD 22, E. 251). Ces salines furent rapidement afféagées par la seigneurie de Lamballe, comme le suggère la toponymie du plan de 1785. Dans cette partie des grèves, les afféagements représentent les redevances dues aux receveurs de la châtellenie du Penthièvre pour les salines, les terres cultivables ainsi que les marais. Les premières rentes sur les salines du comte de Penthièvre doivent dater du 11e siècle. Dans le domaine des terres à vocation purement agricole, la notion de grève peut évoquer ces terres situées en limite des marais, très riches en sédiments marins, actuellement propices aux cultures maraîchères. Les descriptions de ce type de terres sont très fréquentes dans les aveux. La ligne de rivage de l' ancien estran devait inclure le cordon de galets primitif des Graviers, aujourd' hui dispersé et mêlé à l' argile et aux sédiments marins pour former un champ cultivé, protégé des inondations par l' ancienne digue de 1823. En fait, les sauniers ont commencé à aménager des levées de terre bien avant les agriculteurs pour aménager les marais salants : parcelle des Graviers (n° 2657), appelée village des Graviers des salines d' Hillion (AD 22, E. 258, aveu de 1555). Cette parcelle dépendant de la métairie de Jernugen (seigneurie des Marais). Une autre parcelle dénommée la motte des sablons ou sablons fut baillée en 1681 à la famille Pluart de Pinsoizon (Pissoison), comme marais, vasières et salines. Cette parcelle est toujours cultivée par les exploitants de la ferme de Pissoison. La seigneurie des Marais fut plus tard vers 1730 afféagée pour le compte de Florian Chappedelaine, qui repris ensuite la partie des salines dans les marais d' Hillion, considérée comme de mouvance noble. Au sud de ces salines et délimités par le charroi menant du pont Samson (ancienne voie de Saint-Brieuc à Langueux et Hillion, souvent empruntée par les gens de Langueux qui venaient enlever du sablon et de la marne) au village de Sous le Gué, se trouvaient les marais que la mer recouvrait dans les marées de nouvelle et pleines lunes, joignant les métairies du Clos Goblet et du Marais, aux rivières de Saint-Jean et d' Yffiniac, et se perdant dans la filière et à la digue des héritiers du Sieur Chapedelaine (AD 22, E. 513-252). En 1785, les dessèchements devaient être très avancés sur ces paroisses riveraines des marais. Les sauniers affirment : Dans les coins que la mer semble abandonner, nous obtenons la permission d' élever des digues et ce n' est pas ce qui nous attache le moins à nos villages. Les sauniers des salines pratiquaient aussi l´agriculture en alternance saisonnière avec leur industrie. Ainsi, à côté des grèves, la proximité des champagnes, bien exposées et certainement fumées par des engrais marins reflète l´importance de la champagne de Mondehun comprise entre les villages de Licellion et des Grèves, et surtout celle dénommée Sur les Salines , bordée par le sentier d´Yffiniac à Hillion et le chemin du Gué aux Aubiers (actuellement cadastrée D3, 580 à 626). Sur le cadastre de 1812, la rivière le Camois sépare la partie maritime des grèves d' Hillion des villages des polders : le Gué plat, les Murais et le Grèves. Les salines d' Hillion se trouvaient dans les marais (morées), situés à l' ouest des Aubiers. La plaine ou plateau dominant ces marais s' appelle Sur les salines ou sous les salines. Le village des Salines est situé dans le fond des grèves et marais d' Hillion, identifié sous l' Ancien régime au village Hautbert, associé et baillé aux titres des seigneuries de Lesmelleuc et de Carbien (AD 22, E. 264.b et E. 485). Le plan parcellaire tracé à la veille de la révolution (Sous les Salines dans le Te rrier du Penthièvre de 1785) révèle l' étendue de l' industrie du sel dans les grèves d' Hillion sous la féodalité : parcelles 2805 à 2842. A la fin de cette époque, il ne restait plus que deux familles de sauniers sur cette zone ; ce qui trahit un réel déclin, causé en partie par la concurrence des salins de la côte atlantique, l' envasement de la baie et les débuts de poldérisation des marais à des fins agricoles. En 1816, Habasque relevait seulement 2 salines pour Hillion (famille Le Maréchal), 7 à Yffiniac et 29 salines à Langueux. Les nouvelles lois sur le sel sous l' Empire allaient grever d' impôts une industrie déjà concurrencée par le sel blanc atlantique. De plus les salines, salins et marais salants étaient redevables de la contribution foncière. Le déclin de l' industrie du sel allait s' accompagner d' une reconquête de l' Etat sur ces rivages, que certains habitants de grèves s´étaient appropriés, sans limites bien précises, faisant payer les agriculteurs pour les amendements prélevés.

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