Station De Villégiature
13600 La Ciotat
Présentation
Au début du 20e siècle, La Ciotat est une ville de 12700 habitants dont le développement a été constant depuis le 15e siècle grâce à la pêche et aux constructions navales. Malgré le passage de certains artistes qui la célèbrent (comme Lamartine en 1832), la ville reste avant tout industrielle et ne connaît qu' un développement touristique embryonnaire à partir des années 1860, dans le secteur des Capucins (où se construit également la villa d' Arcy, par et pour Victor Delacour, directeur des travaux aux Messageries Impériales, chantiers navals). Le port des Capucins est aménagé en 1870, un établissement de bains de mer est créé en 1873, et quelques grosses villas dont la villa des Tours (1887), sont construites.
L' événement important est l' installation au quartier de la Plage de l' industriel lyonnais Antoine Lumière (père de Louis et Auguste), en 1891. Il y constitue un domaine de plus de 80 hectares sur lequel il fait édifier un château (inauguré en 1893), accompagné de dépendances, de villas, d' un port privé, de fermes, de vignobles et de cultures. C' est à La Ciotat que les frères Lumière tournent les films les plus célèbres des débuts du cinéma, dont L' Entrée du train en gare et L' Arroseur arrosé. Ils y séjournent jusqu' en 1910.
En 1925, le domaine est vendu à la Société Immobilière et Foncière des Alpes-Maritimes, détenue en partie par les frères Berheim qui créent au même moment le quartier de Beauvallon à Grimaud (83). Plusieurs lotissements sont constitués, dont le plus important est le Clos des Plages, à l' arrière de la route du bord de mer et de la plage créées en 1926. Les premières villas sont construites en 1929 ; elles sont accompagnées d' hôtels (dont l' Hôtel Provence Plage construit par l' architecte G. Cordier), d' un casino avec piscine (1930) et d' édifices de loisirs. Le château est transformé et devient le Golf-Hôtel (1930). En 1928, la ville a été classée comme station balnéaire et climatique. D' autres lotissements sont également créés à la même époque sur la propriété Lumière (Le Peymian, Saint-Jean, La Gare, Le Gros Nez). Les constructions se poursuivront dans le prolongement de ces lotissements, après la Deuxième Guerre mondiale, tout au long des années 1950-1960.
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