Eglise Saint-Félix

9 Rue Voltaire
11200 Lézignan-Corbières
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Itineraire

Présentation


Un diplôme de Charlemagne en date du 5 avril 806 attribue l'église à l'abbé de Lagrasse. C'est sur ce titre que s'appuyèrent, par la suite, les abbés de Lagrasse pour revendiquer, sans succès, la totalité de la seigneurie. Dès le 9e siècle, en effet, le territoire de Lézignan, se trouvait morcelé en trois parties : l'une revenant à Lagrasse, l'autre à des émigrés espagnols, la troisième au fisc royal. Dans une bulle du pape Gélasse II énumérant, en 1119, les possessions de l'abbaye de Lagrasse, Lézignan y figurait pour ses églises Saint-Félix et Saint-Nazaire, et avait la dénomination de "castrum". L'église Saint-Félix est mentionnée dans la charte de 899. Le prêtre desservant, présenté par l'abbé de Lagrasse, était institué par l'archevêque de Narbonne. Au 13e siècle, cette église est alors le siège d'une prévôté. Elle figure comme paroissiale dans les registres du Vatican de 1351. En 1453, le prieuré de Saint-Félix est uni à la mense conventuelle. Dès lors, l'église est desservie par trois prêtres séculiers, désignés par le chapitre. L'édifice présente une vaste nef unique, divisée en quatre travées, encadrée de chapelles latérales (sept chapelles, la huitième étant remplacée par le porche) et terminée par un chevet à sept pans. Ce sanctuaire est encadré, au nord par une tourelle carrée, au sud par une sacristie ancienne, prolongée à l'est au 19e siècle par une nouvelle sacristie appuyée aux contreforts du chevet. Le clocher encadre, avec le porche, la travée du fond. Il ne reste de l'édifice roman que le mur du fond et quatre massifs qui encadraient la nef au droit des second et troisième doubleaux. Ces éléments sont reconnaissables au petit appareil allongé et à la nature du matériau (calcaire gris). Comme plus tard la nef gothique, ce vaisseau devait être couvert d'une charpente appuyée sur des arcs diaphragmes sans doute en plein cintre. Lors de la réfection de la couverture, des voliges taillées à la hache ont été retrouvés, datant probablement du 11e ou du 12e siècle et réemployés lors de la reconstruction gothique. Il est probable que le maître d'oeuvre roman avait prévu deux tours carrées symétriques, encadrant l'avant-dernière travée, tours peut-être détruites par la suite ou inachevées. Au-dessus de l'ancien mur pignon occidental s'élève un mur percé de quatre baies qui limite le fond de la nef actuelle. Il semble que cette partie soit un ancien clocher-mur conservé par économie lorsqu'il fut nécessaire de fermer le fond de la nef gothique. Ce clocher-mur aurait été édifié après l'abandon du projet de tours latérales, soit vers le milieu du 13e siècle. Une autre hypothèse serait celle d'une reprise plus récente de la partie médiane du mur du fond, soit à la suite d'une réparation, soit par l'éclairement d'une tribune projetée. La construction des parties gothiques (13e-14e siècle) a visiblement commencé par le chevet. Les quatre premières chapelles latérales doivent être considérées comme plus tardives (15e siècle ). Le parachèvement de l'édifice au 15e siècle intéresse uniquement la travée de fond, avec le porche et le clocher qui l'encadrent, et les deux chapelles adjacentes. Le clocher est une puissante tour carrée. Une arcade largement ouverte sur la nef donne accès à une chapelle. Ses étages supérieurs sont voûtés, le premier en arc de cloître, le deuxième en coupole. A l'ouest de cette grosse tour, et dans son axe, est accolée la tourelle d'escalier polygonale, plus haute d'un étage. La tourelle accolée au porche a été appuyée sans liaison contre l'ancien mur occidental roman. En 1877, installation de la tribune. En 1856, établissement de voûtes en briques sur la nef, boiseries du choeur, surélévation du dallage.

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