Ville De Loudéac

42 Rue de la Cheze
22600 Loudéac
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Itineraire

Présentation

Au début du 19e siècle, la ville est peu étendue et fortement centrée autour de son église : la place présente une configuration proche de l' actuelle avec cependant, au sud-est de l' église, deux constructions publiques (grisées sur le plan cadastral) disparues de nos jours, la plus grande pouvant être une halle (parcelle 374) ; au nord, on voit l' hôpital et sa chapelle (parcelles 129 et 130) ; à l' est de celui-ci est le presbytère (parc. 128) qui comprend deux corps en équerre ; au nord-est de l' hôpital, est citée la prison, disparue, (parc. 136), long corps de bâtiment avec avant-corps ; à l' extrémité de la rue Cadelac, en limite de section, est mentionnée une caserne, également disparue, donnant sur l' actuel rond-point Ker-Sainte-Anne. La ville était donc équipée d' un ensemble d' édifices publics parmi lesquels manque le tribunal : ce pouvait être la destination du 2ème bâtiment situé au sud-est de l' église. A l' est de l' église, la chapelle Notre-Dame est représentée, flanquée au nord d' une parcelle libre où on bâtira plus tard l' hôtel de ville. De même, rue de Moncontour, on voit l' emplacement libre où s' édifiera au milieu du 19e siècle le tribunal. A la fin du 19e siècle, un nouveau pôle de développement apparaît : la gare de chemin de fer, édifiée en 1875. La rue du Docteur Robin qui y mène montre à l' évidence un esprit nouveau dans la construction qui consiste en l' élaboration d' un programme préalable, un véritable plan d' alignement qui régit l' implantation de plusieurs maisons dans cette rue. Deux d' entre elles du reste sont des maisons exactement identiques. On observe la même chose rue de Pontivy. La rue Henri Le Vezouet présente elle aussi une ordonnance qui est dans l' air du temps. Un habitat plus modeste se répand alors dans les années 20 et 30, habitat qu' on peut qualifier d' habitat de faubourg, parfois habitat de notable, non dénué d' inventivité architecturale et même de fantaisie comme le montrent les maisons de la place de l' Eglise (n° 11) et la maison du 38 rue Henri Le Vezouet, réellement de style fantaisiste. La maison au 11 rue de l' Eglise présente un décor de brique émaillée de couleur verte qu' on trouve aussi rue du Docteur Robin et rue Henri Le Vezouet, de manière bien discrète du reste. A cette même époque, l' architecte briochin Jean Fauny fait construire en centre ville trois édifices caractéristiques de son style résolumment moderne : le foyer rural, rue de Moncontour, l' ancien dispensaire aujourd' hui cabinet médical, avenue des Combattants et la maison à bon marché de la rue de la Chesnaie qui introduit à Loudéac un aspect social qui est nouveau dans l' architecture. En revanche, on n' a pas de nom d' architecte à placer sur les maisons de notable de la rue de Cadelac qui font référence à des styles divers mais toujours savant, en général un style nettement urbain, avec l' emploi de matériaux comme la brique comme pour le bâtiment de la recette des Impôts place de l' Eglise, style balnéaire également avenue de la Gare et rue Pasteur. Avant son contournement par des voies modernes, la ville était parcourue par de grands axes routiers vers Rennes et Carhaix dans le sens est/ouest, vers Saint-Brieuc et Pontivy, ville traditionnellement rivale de Loudéac, dans le sens nord/sud et vers des villes secondaires comme La Chèze et Uzel.
La ville de Loudéac ne comporte pas, dans l' état actuel, d' éléments antérieurs au 17e siècle : une maison à pan de bois sur la place de l' Eglise et la croix de la rue de Saint-Cado datent de cette période. Le 18e siècle est la période principale marquant un réel essor de la ville, ceci étant dû à l' activité toilière dont Loudéac était un centre important associé à Quintin et Uzel. Cette activité connaît une période de grande prospérité au cours du 18e siècle, prospérité qui rejaillit logiquement sur le développement de la ville et la construction immobilière, tant religieuse (l' église et son mobilier) que domestique et publique (l' hôpital). Cette période déborde légèrement sur le siècle suivant et nombre de maisons assez typées stylistiquement datent des premières années du 19e siècle. Voir les maisons de la rue de Pontivy, de la place au Fil, de la rue Notre-Dame et de la rue de Moncontour. Ensuite l' activité toilière, sous l' effet de plusieurs facteurs politiques (le blocus anglais) et techniques (la concurrence des productions mécanisées du Nord de la France et d' autres pays étrangers), connaît un déclin brutal et quasiment définitif, plongeant nombre de tisserands et lavandières dans la misère. Cette chute provoque un déclin de même nature dans l' essor de la ville. Le cadastre ancien dressé en 1829 est à peu près contemporain de cette période et donne donc une image fidèle de la ville à l' issue de cette période faste de son histoire. Il faut attendre la fin du 19e siècle pour voir apparaître un nouveau cycle de développement, sans doute à la suite de la construction du chemin de fer inauguré en 1875. Le rôle de capitale locale de Loudéac s' affirme par la construction, après celle du tribunal au milieu du siècle, d' un hôtel de ville ambitieux, d' un hôtel des Impôts, d' un établissement d' enseignement privé et l' apparition au début du 20e siècle d' un nouvel habitat résolument moderne, largement inspiré stylistiquement par l' architecture balnéaire en vogue à cette époque sur plusieurs points de la côte nord de Bretagne. Les secteurs concernés, qui font l' objet de véritables lotissements et de plans d' alignement, sont la rue du Docteur Robin partant de la gare, le boulevard de la Gare, la rue de Cadelac et la rue Bigrel. Dans les années trente, l' architecte briochin Jean Fauny, actif à Saint-Brieuc mais aussi sur la côte, signe trois oeuvres à Loudéac : le Foyer rural rue de Moncontour, l' ancien dispensaire avenue des Combattants (1930) et une habitation à bon marché rue de la Chesnaie (1933). La place de l' Eglise a fait l' objet d' un reconditionnement récemment (voirie, réfection des sols) mais les maisons qui la bordent reflètent bien la diversité architecturale visible par ailleurs.

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