mine de lignite du puits Gérard ; actuellement atelier de réparation, magasins et entrepôts industriels

Mine De Lignite Du Puits Gérard ; Actuellement Atelier De Réparation, Magasins Et Entrepôts Industriels

Présentation

A l' exception des ateliers de réparations, construits en pan de fer et béton précontraint, les bâtiments sont en béton armé et béton recouvert de ciment amiante ou d' un matériau synthétique : toitures bombées pour le grand atelier, le garage, les bains-douches, la lampisterie, les bureaux et locaux syndicaux ; terrasse pour la recette et la salle des machines, toiture à deux pans pour la menuiserie et l' atelier hydraulique ; un petit appentis est accolé à la salle des machines pour abriter un treuil de manoeuvre. Le grand atelier et le bâtiment de bureaux ont un étage carré et des escaliers intérieurs à cage ouverte; vaisseau dans les bains-douches et la salle des machines. Le bâtiment des ventilateurs est partiellement enterré ; il ne laisse voir que ses deux grandes tuyères en béton. Le magasin disparu a laissé place à une aire de stationnement et l' emprise de l' ancien parc à bois, au nord-ouest du carreau a été bâti. L' accès à la galerie de la Mer s' effectue par la recette desservant le niveau + 18.
Le puits Gérard fut foncé entre 1942 et 1945 par la Société Nouvelle des Charbonnages des Bouches-du-Rhône pour concentrer l' ensemble de l' extraction du secteur de Gardanne et de Gréasque. De ces années datent le chevalement, le bâtiment des machines d' extraction, le garage, les vestiaires, les bains-douches, la chaufferie, les bureaux, les ateliers de réparation, l' abri pour les amorces et le poste de transformation électrique. Ayant atteint la profondeur de 615 m, le puits Gérard fut mis en exploitation en 1950. Puits d' extraction et de service, il desservait 5 recettes dont l' une donnait dans la Galerie de la Mer (étudiée : IA130001178). Avec la nationalisation des grands charbonnages français, en 1946, et la création des Houillères du Bassin de Provence (HBP), les exploitations furent restructurées en 1969. Cette réorganisation fut suivie entre 1974 et 1979 d' importants travaux : raval du puits, renforcement des équipements d' extraction, agrandissement de la recette, construction d' un bâtiment pour ventilateurs et d' un nouvel atelier de réparation avec hangar industriel. Par la suite, le devenir du puits Gérard fut étroitement conditionné par la création des nouveaux puits Cativel (ou puits Z) et Yvon Morandat. Leur mise en route, en 1985 et 1987, signait l' arrêt de l' extraction au puits Gérard, en 1989.
Le chevalement métallique fut fourni vers 1945 par le constructeur Vénot (Onnaing-Nord). La machine d' extraction principale est équipée d' une poulie Koepe et d' un moteur d' extraction Alsthom de 1500 ch (étudiée dans la base Palissy : IM13000077). La machine auxiliaire Alsthom fut conçue pour servir d' équipement d' extraction de secours et assurer la translation du personnel, des bois de mine et du matériel (étudiée dans la base Palissy : IM13000078).
Le puits Gérard connut le 25 février 1969 un accident collectif considéré comme le plus meurtrier des HBCM depuis 1946 (6 mineurs ensevelis sous un éboulement).
Existence d' un fonds d' archives privées.

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