Domaine De Beaulieu

chemin de Trédo
69480 Morancé
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Itineraire

Présentation

Le domaine est centré autour d'un vaste logis formé d'une part par l'ancien château du Trédo dont certains éléments de l'architecture ancienne sont encore visibles (les bâtiments mansardés encore équipés de tours rondes agrémentées de créneaux décoratifs au XIXe siècle) et d'autre part par le château XVIIIe siècle qui conserve un escalier d'honneur remarquable et un salon décoré (tableaux, boiseries peintes, panneaux peints du XVIIe siècle). Au nord, des communs hors norme sont centrés en forme de U autour d'un bassin. Un petit pigeonnier octogonal, chenil en rez-de-chaussée est représentatif de la mode architecturale au milieu du XIXe siècle dans ce type de domaine privé. Dans la partie ouest se trouvent deux bâtiments d'entrée des XIXe et XXe siècle, chapelle familiale des Chaponay, dans un état sanitaire alarmant mais à la stéréotomie exceptionnelle, posée dans un jardin régulier qui se dessine encore dans une végétation envahissante. Dans la partie est, un jardin paysager et ses installations hydrauliques sont délimités par deux allées bordées d'essences d'arbres anciens formant un cœur et aboutissant aux deux pavillons de l'entrée est, la facture de ces deux pavillons est celle de la partie du logis mansardé. Le domaine est clos de murs.
Le château de Beaulieu, excentré au sud du bourg était anciennement nommé château de Trédo, non loin d'un hameau du même nom. Au Moyen-Age, Morancé est connu pour faire partie des biens de l'abbaye des sœurs de Saint-Pierre de Lyon. En 1245, les religieuses font construire un prieuré. Peu d'informations circulent dans la bibliographie au sujet du fief de Beaulieu qui n'apparaît clairement qu'à la fin du Moyen-Age, centré autour d'un château-fort. Les seigneurs de Beaulieu sont alors les de Chiel, très ancienne famille de la Dombes et du Bugey, on trouve leurs armes sur une clé de voûte de la tour. Le fief passe ensuite aux Hindret jusqu'au début duXVIIIe siècle. En 1741, le domaine est vendu à Pierre de Chaponay. Guillaume-Marie Delorme (1700-1782), architecte Lyonnais, effectue des travaux, notamment l'aménagement de la partie ouest du jardin en 1774. La famille reste propriétaire après la Révolution et restaure le château, le comte Pierre-Anne de Chaponay avait épousé, en 1795, Marie-Antoinette Durand de Chatillon. Le couple aurait fait une demande d'intervention sur le château à l'architecte Viollet-le-Duc (1814-1879) qui venait de restaurer la Fléchère à Saint-Vérand. La reconstruction des tours et la restauration du bâtiment Est sont très probablement issues de cette vaste campagne de travaux. Ils commandent également la construction de la chapelle située dans l'ouest du parc, entre 1833 et 1841. Claude-Anthelme Benoît (1794-1876) en est l'architecte et de nombreux prix-faits et factures sont conservés aux archives départementales. La comtesse Marie-Antoinette de Chaponay a employé toute son énergie au suivi de la construction de cette chapelle et à l'entretien du vaste château. Il est difficile de savoir si elle ou sa petite-fille ont participé à l'élaboration d'un décor. En 1883, Valentine de Chaponay et son époux Léon de Biencourt, vendent Beaulieu à la famille De Champ à l'exception de la chapelle. En 1946, la Caisse régionale de sécurité sociale de Lyon achète le domaine et fait du château un preventorium. Fermé depuis 2013, le centre de soin était propriété de l'UGECAM avant sa vente à la commune (par le biais de l'EPORA).

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