Reconstruites en 1750 et lentement modifiées, ces forges sont demeurées dans l' état où elles se trouvaient lors de leur cessation d' activité, à la fin du 19e siècle. Le château du maître de forge régisseur, les logements d' ouvriers ou rangées, en schiste, couvertes d' ardoises, et la maison du charpentier datent de la reconstruction du 18e siècle. Les autres bâtiments (hangar, dépôts, écuries) sont issus de campagnes de travaux menées sous les Janzé, nouveaux propriétaires, peu avant l' ouverture du canal de Nantes à Brest sur le Blavet (1842) et poursuivis jusqu' à l' arrêt définitif, en 1879. Vieux site métallurgique du domaine de la maison de Rohan, on y avait adopté pour la première fois en Bretagne la technique indirecte. A partir de 1621, sous l' impulsion d' Henri II, duc de Rohan, jusqu' alors chef du parti calviniste, fut ajoutée une fenderie confiée au Liégeois Geoffroy de Finement, sieur d' Augicourt. Produisant marmites, galettoires, verges et boulets au 18e siècle, les Salles puisaient leurs ressources dans les forêts voisines (Quénécan) et éclusaient quatre étangs (des Salles, du Vieux Fourneau, de la Forge Neuve, du Guéhault), dont le plus vaste couvre près de 30 hectares. Le bâtiment de la forge neuve possède un moulin à tan et une cheminée d' affinerie uniques en Bretagne.
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