Église Des Pénitents Noirs ; Théâtre

rue Henri-Reboul
34120 Pézenas
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Itineraire

Présentation

La façade sur la rue Henri-Reboul présente une ordonnance très simple. Au dessus de la porte d' entrée, le mur percé d' une rose se termine par un fronton brisé. Un édicule à niche sommé d' un fronton a pris place entre les rampants. La porte monumentale présente des pilastres ioniques et un linteau à bossages ; sur la frise, des têtes de chérubins alternent avec des linges appendus à des anneaux. Le fronton cintré, unique à Pézenas, abrite entre deux bossages d' angle en pointe de diamant une table en creux flanquée de volutes à enroulements et de bouquets de fruits. Dans son dernier état (1899-1901), le théâtre offre dans un espace restreint et exécuté avec des moyens financiers réduits, tout le répertoire architectural et décoratif des théâtres de la fin du 19e siècle. On y retrouve la scène à l' italienne, la division du rez-de-chaussée en parterre et orchestre, les baignoires grillagées du parterre, les galeries superposées et l' amphithéâtre ou paradis, établi directement sous la retombée du couvrement de la salle et séparé des banquettes par une balustrade, remplacent les loges de fond du premier balcon. La voûte de l' ancienne église reçoit un nouveau décor, un fond de ciel avec la figuration de velums rattachés par des cordes à une charpente de fer ajourée dont les guirlandes se superposent aux nervures du couvrement primitif conservé. Au dessus de la fosse d' orchestre se superposent, entre deux colonnes cannelées, deux baignoires et deux loges d' avant-scène ornées sur leurs appuis de masques et d' instruments de musique, attributs traditionnels du théâtre et de l' art lyrique. Sous le lambrequin rouge et or bien conservé, la draperie feinte du rideau de scène s' ouvre sur le monument à Molière. A l' aplomb de la fosse, une grande toile marouflée, raccordée au vélum simulé de la salle, représente la danse languedocienne des treilles et le clocher de l' église Saint-Jean. L' apport de l' Art déco va se limiter, entre 1920 et 1930, à la modernisation du vestibule par des peintures au pochoir figurant des masques de théâtre associés à des flots et des guirlandes. Au même moment, l' ancienne salle de concert, devenue en 1901 le foyer du public, reçoit un décor voisin mais limité à une frise de guirlandes.
Fondée, selon Poncet, à l' imitation des pénitents blancs par un grand nombre de notables de Pézenas, le 1er juin 1589 dans la chapelle de l' hôpital Saint-Jacques, la compagnie des pénitents noirs est agréée en 1605 par Paul V et approuvée par l' évêque d' Agde en 1635. C' est sans doute à partir de cette dernière date que fut construite l' église, superbe et richement ornée. L' aménagement de l' église en salle de spectacle au début du 19e siècle a altéré la structure interne initiale et il ne subsiste de l' édifice primitif que l' enveloppe générale des murs, la façade principale, la plus grande partie du voûtement de la nef et la sacristie. Le plan affectait la forme d' un rectangle allongé terminé à l' est par un chevet plat fortement dévié vers le sud. La nef, couverte d' une fausse voûte d' ogives, était divisée en cinq travées. La sacristie voûtée d' arêtes, établie au sud du choeur, servira plus tard de foyer des artistes, dont les loges abscures étaient situées sous le plateau. C' est au début du 19e siècle que la ville devait être dotée du théâtre qui lui faisait encore défaut. Le 16 avril 1803, quelques habitants fortunés, groupés en société, firent l' acquisition de l' église vendue comme bien national à la Révolution, et transformèrent l' année suivante l' édifice en salle de spectacle. L' édifice présentait tous les caractères des théâtres français de la fin du 18e siècle : sur le vestibule voûté d' arêtes, au-dessus duquel était établie une salle de concert, s' ouvrait le café, le bureau de distribution et la salle des pas-perdus donnant accès au parterre, aux baignoires et aux deux niveaux de galeries. Ce théâtre, qui pouvait accueillir cinq-cents spectateurs environ, répondait au besoin réel des habitants en matière de spectacle, de musique et surtout de bel canto. En 1855, la ville en décide l' achat, réalisé deux ans plus tard. En 1884, A. Saunière, le nouvel architecte de la Ville, procède à des travaux plus importants. De 1899 à 1901, l' architecte Paul Jeanbon entreprend une dernière campagne de travaux.

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