Le site du moulin de la Ville fumée comporte un grand nombre de bâtiments. Le moulin proprement dit, de plan rectangulaire, est édifié en moellon de schiste avec des baies rectangulaires à encadrement de brique et compte un étage de soubassement, un rez-de-chaussée surélevé et un comble à surcroît, couvert d' un toit à longs pans en ardoises. Sa façade antérieure porte dans sa partie supérieure 23 boulins de colombier en brique sur deux niveaux. A l' ouest s' appuie un long bâtiment en rez-de-chaussée couvert par un toit à longs pans en ardoise. Au nord est se trouve le logement patronal, comprenant un rez-de-chaussée surélevé, un étage carré et un étage de comble, avec des baies rectangulaires à encadrement de pierre de taille en granite, couvert par un toit à longs pans en ardoise.
Le moulin de la Ville fumée a d' abord été un moulin à fouler avant de devenir un moulin à farine. En 1810, ce dernier, qui compte une roue hydraulique, peut moudre 8 quintaux de farine par jour. Un moulin neuf est rebâti au même emplacement par Jean-Marie Le Corvaisier en 1826. D' après l' enquête de 1848, ce moulin, qui est exploité par Gabriel Le Corvaisier, produit 28 700 kg de farine d' une valeur de 4 373 francs. Le moulin occupe 5 hommes et 2 femmes, gagnant respectivement 0,75 et 0,60 franc par jour. Il est encore dans la famille Le Corvaisier en 1911. Actuellement le site est désaffecté.
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