Jardin Des Cèdres

57 avenue Albert Ier ; 2 chemin du roy ; 119 boulevard de Gaulle et 55 avenue Denis Semeria
06230 Saint-Jean-Cap-Ferrat
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Itineraire

Présentation


Dès le XVIIe siècle, le site est cultivé autour d'un ensemble bâti qui demeure isolé au centre du Cap Ferrat jusqu'à la fin du XIXe siècle. Dans les années 1850, David-Désiré Pollonnais, maire de Villefranche-sur-Mer, acquiert progressivement un domaine essentiellement agricole. Il fait alors reconstruire sa villa par l'architecte Sébastien-Marcel Biasini. A cette époque également, les premières essences exotiques sont implantées. En 1904, le roi des Belges Léopold II acquiert la villa qu'il rebaptise Les Cèdres. Jusqu'en 1908, il remembre progressivement le domaine Pollonnais et l'étend même au Nord. Il recrute l'architecte Aaron Messiah pour remanier la villa et commande en 1905 à Elie Lainé la réalisation d'un jardin paysager. Le chantier est important (démolition de la métairie pour le lac, construction d'une écurie doublant le bâtiment initial, etc.) et occupe toute la plaine. En 1906, suite à l'acquisition d'un petit domaine au Nord, Léopold II commande à Jules Vacherot l'aménagement Nord-Est du jardin (jardin du bas, pavillon de thé, terrasses italiennes, gradins d'eau). De la mort du roi en 1909 jusqu'en 1921, le domaine est laissé à l'abandon, n'étant occupé que durant la première guerre mondiale par un hôpital militaire belge. Durant sa seule année de présence aux Cèdres, en 1921, Ernest Cassel réalise d'importants travaux sur la villa et dans le jardin. Il change l'accès de la propriété qui se fait désormais par le Nord et traverse ainsi la propriété jusqu'à la villa. En 1924, Alexandre Marnier-Lapostolle acquiert la villa. Il remet en état les structures existantes et introduit la statuaire. Il implante différentes essences exotiques (création du jardin Mexicain en 1925) et sélectionne des espèces de bigaradiers pour la fabrication du Grand-Marnier. Julien Marnier-Lapostolle reprend la gestion du domaine en 1928. Son projet est de construire un jardin botanique d'espèces exotiques couvrant toute la surface aménagée de la propriété. A partir des années 1950, le jardin botanique se développe grâce à la construction d'un réseau scientifique pour atteindre progressivement une renommée mondiale. Le climat de la presqu'île particulièrement favorable à l'acclimatation permet l'implantation d'essences provenant du monde entier. Cette caractéristique favorise ses relations avec de nombreux botanistes et explorateurs qui sont à la base de l'enrichissement de ses collections (Werner Rauh, Peter Bally, Raymond Montagnac, John Lavranos, etc.). Plus tard, ce réseau s'étend également à des institutions telles que le jardin botanique de Kew ou le jardin exotique de Monaco. La renommée des Cèdres se construit d'une part sur son rôle de conservatoire d'espèces sauvages (et non pas horticole) cultivées en plein air dont certaines ne sont cultivées qu'aux Cèdres, et d'autre part sur ses collections abritées dans les serres. Ceci explique que plusieurs espèces ont pu être décrites grâce au jardin botanique (44 décrites aux Cèdres) ou en hommage à Julien Marnier-Lapostolle (14 espèces portent son nom ou celui des Cèdres). Les serres se développent avec les collections (constructions essentiellement durant les années 1950 et 1960). Elles jouent un rôle capital dans l'acclimatation des plantes succulentes qui sonstituent l'une des collections les plus importantes au monde. Après le décès de Julien Marnier-Lapostolle en 1976, le jardin continue d'évoluer sous la houlette de son épouse Suzanne. Guy Joulin réaménage de manière paysagère la serre à aracées (1988-1989) et la grande serre tropicale (1993 - 1999). En 1998, le jardin abrite entre 14 000 et 16 000 espèces.

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