Moulin à farine, à foulon et à huile de Sarrewerden, puis verrerie Hirtz, actuellement salle des fêtes

Moulin À Farine, À Foulon Et À Huile De Sarrewerden, Puis Verrerie Hirtz, Actuellement Salle Des Fêtes

Présentation

Les deux anciens moulins, tous deux réalisés en maçonnerie enduite et pourvus d' encadrements de baie en grès, sont reliés par un bâtiment récent qui est édifié sur le bief de dérivation. Le déversoir sur la Sarre et la vantellerie comptant quatre vannes sont toujours en place. L' établissement ayant appartenu aux Langenhagen comporte deux étages carrés et deux étages de comble. Celui qui lui fait face ne compte qu' un étage carré tout comme les anciens magasins et l' écurie. L' ensemble de ces bâtiments est couronné de toits à longs pans avec demi-croupes. La halle de 1966, construite en briques apparentes est pourvue d' une toiture métallique plane percée d' un double lanterneau et de deux verrières.
Le site comprenait à l' origine deux moulins distincts. Le premier, établi sur la rive droite du bief de dérivation, est attesté dès le milieu du 17e siècle. En 1732, un moulin à foulon est établi sur la rive gauche du canal usinier. Ces deux établissements sont la propriété du prince de Vaudémont, baron de Fénétrange. Au moment de la Révolution, ils sont vendus comme biens nationaux. Une enquête administrative de 1811 atteste la permanence de ces deux établissements. Celui de la rive droite est désigné comme moulin à fruits et à farine. Le second est qualifié de foulon à draps et à toiles de lin. En 1837, le moulin de la rive droite est reconstruit par Chenel et Wagner comme l' indiquent la date et l' inscription sur le linteau de la porte du logis. A cette époque, le moulin à foulon qui lui fait face est en ruine. Il est acquis et réaménagé par les frères de Langenhagen pour y moudre les grains qu' ils produisent dans leur ferme du Windhoff à Drulingen. Ces grains proviennent de la culture des céréales destinées à fournir les différentes espèces de paille nécessaires à la confection des chapeaux dans leur usine de Sarre-Union. En 1860, cet établissement est mentionné comme moulin à blé et huilerie. Il est pourvu, dans le dernier tiers du 19e siècle, de magasins et d' une écurie qui prennent place au sud-ouest du site. Il fait néanmoins faillite. En 1910, il est acquis par Joseph Hirtz, propriétaire d' une verrerie en Lorraine. Ce dernier le fait aménager pour le travail du verre. On y construit alors des fours à bomber et on y installe des tourets à biseauter. Le second moulin est acquis en 1912. Il poursuit son activité de meunerie jusque vers 1930. Après la Première Guerre mondiale la verrerie Hirtz diversifie sa production: fabrication de verres bombés pour lanterne de vélos et d' automobiles, pour l' horlogerie, les compteurs. En 1950, est introduite l' argenture du verre par procédé chimique pour la fabrication du miroir. Au cours des années 1960, l' ancien bâtiment d' eau est supprimé et remplacé par une construction à deux étages carrés. En 1966, est construite une halle de 1500 m2 dans la cour de l' usine pour y implanter un convoyeur d' argenture pour miroirs ainsi que le premier four rotatif. Trop à l' étroit, l' entreprise Hirtz quitte progressivement le site à partir de 1972. Celui-ci est racheté, en 1998, par la commune de Sarrewerden qui y aménage une salle des fêtes et y projette d' autres aménagements.
L' enquête administrative de 1811 mentionne 2 tournants pour le moulin à blé et un tournant pour le moulin à foulon. En 1841, le cadastre napoléonien figure deux roues pour chacun des deux établissements. Un plan de 1860 montre que les frères de Langenhagen ont doté leur moulin de trois roues alors que le moulin de Wagner ne compte que deux tournants. Au début des années 1920, l' entreprise Hirtz y installe une turbine d' occasion toujours en place.
Vers 1920, la verrerie Hirtz emploie 60 personnes. L' effectif s' élève à près de 250 employés en 1972.

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