1- On en découvre de plus en plus
C'est grâce aux télescopes spatiaux comme Hubble mais aussi COROT et Kepler que les astronomes détectent de plus en plus d'exoplanètes, c'est-à-dire de planètes situées en-dehors de notre système solaire !
On en a recensé à ce jour plus de 3200, habitables ou non.
Pour être qualifiées d'exoplanètes potentiellement habitables, ces "soeurs" de notre Terre doivent en effet répondre à toute une série de critères.
2- La zone habitable est une question de distance
Les exoplanètes potentiellement habitables sont des planètes ni trop grosses, ni trop petites, qui sont situées dans la zone habitable.
Cela signifie qu'elles se trouvent ni trop près ni trop loin de leur étoile, et donc qu'elles ne sont ni trop chaudes ni trop froides.
Cette configuration est la situation idéale pour permettre la présence d'eau à l'état liquide à la surface de ces planètes et donc, peut-être, la présence de formes de vie.
Quand une planète est trop près de son étoile, l'eau se transforme en vapeur, et si elle est trop loin, l'eau se change en glace.
Dans le cas du système Trappist-1, trois planètes sur sept se situent à la bonne distance, dans cette fameuse "zone habitable".
3- L'eau est une condition nécessaire mais pas suffisante
Autant le préciser tout de suite, la présence d'eau à l'état liquide sur une exoplanète potentiellement habitable n'est pas forcément synonyme de vie !
A ce jour, on n'a jamais découvert d'eau à l'état liquide sur une autre planète que la Terre.
Mais même si cela arrivait, cela ne garantirait pas la présence de formes de vie (microscopiques, bactériennes) sur la planète en question.
L'eau liquide est une condition sine qua non à l'apparition de la vie, mais ce n'est pas une condition suffisante car il faut aussi la présence des molécules organiques.
4- L'émergence de la vie est très complexe
Contrairement à ce qu'un public non averti pourrait imaginer, il faut que beaucoup de conditions soient réunies pour que la vie apparaisse sur une planète.
Pour abriter de la vie, une planète doit posséder :
=> de l'eau à l'état liquide
=> des molécules organiques (tout composé comportant du carbone)
=> une atmosphère protectrice qui limite l'effet de serre
=> un champ magnétique capable de bloquer les particules radioactives en provenance du cosmos.
5- On peut étudier ces planètes, mais pas y aller
Grâce aux exoplanètes potentiellement habitables, nous pourront peut-être répondre un jour à la fameuse question : "Sommes-nous seuls dans l'Univers ".
En l'état actuel de nos connaissances, Trappist One est le système le plus prometteur pour espérer y trouver des formes de vie.
Les scientifiques vont pouvoir l'étudier comme jamais auparavant grâce au télescope James-Webb qui sera lancé en octobre 2018.
Le successeur de Hubble permettra notamment aux astronomes de sonder les atmosphères de ces planètes et d'en déterminer la composition.
En attendant, le fait que trois planètes soient idéalement positionnées par rapport à leur étoile, que leurs dimensions soient proches de celles de la Terre et qu'il s'agisse de planètes rocheuses, font de Trappist 1 une découverte majeure.
La NASA trouve d'ailleurs cette découverte si prometteuse qu'elle a lancé un site web entièrement dédié au système Trappist-1 (lien en haut de page, cliquez sur Web !).
En revanche, on ne peut pas espérer se rendre sur place car ce système se trouve à 40 années-lumière de la Terre, soit à des milliards et des milliards de kilomètres de nous.
C'est assez proche astronomiquement parlant mais il faudrait à nos fusées les plus rapides 171.599 ans pour y aller !